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Maurice Hauriou

Maurice Hauriou, né le à Ladiville (Charente), et mort le à Toulouse (Haute-Garonne), est un juriste[1] et sociologue français[2] - [3].

Maurice Hauriou
Fonction
Doyen
Faculté de droit de Toulouse (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Toulouse (Haute-Garonne)
Nom de naissance
Maurice, Jean, Claude, Eugène Hauriou
Nationalité
Formation
Activité
Enfant

Il est considéré comme l'un des pères du droit administratif français, en ayant fait du critère de la puissance publique son fondement[4] - [5]. À l'image de Léon Duguit pour l'École de Bordeaux, et même de Raymond Carré de Malberg pour l'École de Strasbourg, il a attaché son nom à une ville, Toulouse, et à une école éponyme : l'École de Toulouse[6] - [5].

Biographie

Ses études secondaires au lycée d'Angoulême sont brillantes[2]. À la faculté de droit de Bordeaux, il obtient sa licence (1876) et son doctorat (1879) en droit[2] - [3], où il se distingue spécialement en droit romain et droit civil[6]. Sa thèse de licence a pour titre Du terme en droit romain et en droit français[7], et sa thèse de doctorat : Étude sur la « contradictio » : Des contrats à titre onéreux entre époux en droit français[8] - [2].

Après avoir échoué deux fois de suite à l'agrégation (en 1880 et 1881) il est reçu premier à ce concours - alors unique - en 1882[2]. Place d'autant plus méritoire qu'on a parlé de « grand concours »[4], car en faisaient partie notamment, Maurice Hauriou (1re place), Henry Berthélemy (4e)[4], Léon Duguit (6e)[2], Léon Michoud (15e)[9]. Or, avec Adhémar Esmein et Raymond Carré de Malberg, ils ont été « les principaux fondateurs du droit public moderne en France » selon Philippe Malaurie[4].

Carrière à la Faculté de droit de Toulouse

Le , il est nommé comme agrégé à la Faculté de droit de Toulouse[3], où il est chargé du cours d'histoire générale du droit. Son ambition et son individualisme l'isolent de la vie universitaire (querelles avec son doyen, échecs de ses demandes de mutation à Paris)[2]. Le , il obtient une chaire d'État pour enseigner les Pandectes, et donne un cours complémentaire sur l'histoire du droit français public et privé (1883-1888)[3]. Mais il perd sa chaire en moins d'un an (en ), et n'en retrouvera une que quatre ans plus tard (le )[2]. Comme une forme de sanction, c'est contre sa volonté qu'il est donc, en 1887, chargé de cours de droit administratif, matière méconnue et évitée des universitaires[2].

Néanmoins, quelques mois plus tard (le ), il est titularisé comme professeur de droit administratif dans sa chaire d'État[3]. Il le sera jusqu'au , soit pendant plus de trente-deux ans à la Faculté de droit de Toulouse[3]. En 1906, il en devient le doyen[2], qu'il demeurera pendant vingt ans, jusqu'à sa retraite en 1926[6]. En parallèle, il donnera aussi des cours complémentaires en législation civile comparée (1891-1892), droit public (1894-1895), droit administratif (1895-1918, 1919-1920), science sociale (1899-1901), et principes du droit public (1920)[3]. Le , il quitte sa chaire d'État de droit administratif pour occuper celle de droit constitutionnel jusqu'en 1926, date de sa retraite[3]. Malgré celle-ci, il semble qu'il ait continué à donner des enseignements, en qualité de simple chargé de cours, sans qu'il soit possible de savoir jusqu'à quand précisément[3].

Critique et interprétation de sa pensée et de son œuvre

Jurisconsulte français Ă  l'origine d'une Ĺ“uvre singulière et importante concernant le droit public et la sociologie, Hauriou est l'auteur notamment de la « thĂ©orie de l'institution Â» et d'une doctrine de la puissance publique. Son travail constitue un commentaire abondant des dĂ©cisions des autoritĂ©s administratives. Ses thèses ont mis en avant une vision de l'État comme puissance publique, dont la nature mĂŞme justifierait un droit d'exception. Ainsi Hauriou s'est-il attachĂ© Ă  faire la dĂ©monstration d'un droit public hiĂ©rarchisĂ©, en dessous d'une puissance supĂ©rieure et souveraine. Il s'affirme positiviste en adoptant une dĂ©marche scientifique Ă©purĂ©e de considĂ©rations externes au droit, c'est-Ă -dire de la morale et de l'anthropologie. Il n'en reste pas moins en rĂ©action Ă  ses aĂ®nĂ©s qui pensent la science du droit comme un simple commentaire de la lĂ©gislation.

Son influence sera néanmoins considérable et de longue durée, aussi bien parmi les juristes français ou francophones, comme le philosophe du droit libanais Ibn Assidim[10], que chez des juristes et publicistes étrangers, notamment allemands (comme Carl Schmitt), italiens (comme Santi Romano) et espagnols.

Sa confrontation avec Léon Duguit, éminent juriste français spécialiste du droit public, sera structurante pour le nouveau droit public français. Ainsi, le positivisme de Duguit conduit ce dernier à une critique de la souveraineté et de la théorie de l'auto-limitation de l'État, au profit d'une conception sociale de la chose publique et d'une approche sociologique du droit. On voit ici apparaître les prémices d'une conception de l'État social, producteur de services publics et soumis à une hétéro-limitation du droit (avec notamment un contrôle de constitutionnalité du droit par le juge).

Le raisonnement de Hauriou est diffĂ©rent ; pour lui, le pouvoir est dans la souverainetĂ© de l'État lui-mĂŞme ; de plus, ce dernier doit ĂŞtre apprĂ©hendĂ© par le biais de la notion d'institution. C'est l'institutionnalisation (synonyme de consensus et de durĂ©e) qui limitera le pouvoir de l'État (c'est le principe de l'auto-limitation objective). L'État en tant qu'institution est traversĂ© par des forces souveraines qui se limitent rĂ©ciproquement et est donc, par essence, auto-limitĂ© et soumis Ă  une « super lĂ©galitĂ© constitutionnelle ». NĂ©anmoins, pour renforcer cette limitation, Hauriou plaidera lui aussi pour l'instauration d'un recours juridictionnel de constitutionnalitĂ©. Ainsi, si Hauriou Ă  l'inverse de Duguit expose une thĂ©orie de l'État reposant davantage sur un principe de modĂ©ration et d'Ă©quilibre, la position des deux auteurs tendra finalement Ă  se rejoindre sur les moyens d'exercice d'une limitation juridictionnelle de l'État.

Place de Maurice Hauriou dans l'Histoire

La place de Maurice Hauriou dans l'histoire est assez particulière. Il trouve ses idées dans l'Ancien Régime, système qui était pour lui idéal, tout en les remodelant, pour les concilier avec l'État industriel du début du XXe siècle. Comme beaucoup en son temps, Hauriou fut sensible aux désordres causés par la chute du Second Empire (en effet il fut très marqué par la défaite de 1870), la Commune, les attentats anarchistes, la montée du communisme, l'instabilité ministérielle, les tensions internationales puis la Grande Guerre et le bolchévisme, ensemble d'événements capables de renverser l'ordre établi.

La Première Guerre mondiale est l'occasion pour lui de multiplier les articles et les interventions dans le sens de la mobilisation patriotique. Ainsi, cette guerre n'est pas que physique mais représente également un affrontement juridique. Le contexte historique et politique, en France et dans le monde, n'est donc pas très évident et cette période est marquée par beaucoup d'instabilités. Cela va fortement influencer l'œuvre de Maurice Hauriou qui prônera, tout au long de sa carrière, la nécessité d'un État stable, l'ordre et la paix sociale.

Théorie de l'institution

Maurice Hauriou a Ă©laborĂ©, dans un cadre Ă©volutionniste, la « thĂ©orie de l'institution et de la fondation Â». Pour lui l'institution est : « une idĂ©e d’œuvre ou d’entreprise qui se rĂ©alise et dure juridiquement dans un milieu social ; pour la rĂ©alisation de cette idĂ©e, un pouvoir s’organise qui lui procure des organes ; d’autre part, entre les membres du groupe social intĂ©ressĂ© Ă  la rĂ©alisation de l’idĂ©e, il se produit des manifestations de communion dirigĂ©es par les organes du pouvoir et rĂ©glĂ©es par des procĂ©dures.»

La notion d'institution va s'affirmer et devenir le noyau central de toute la thĂ©orie du droit public de Maurice Hauriou. Il dĂ©finit alors l'État comme Ă©tant « l'institution des institutions Â».

Il note une lente Ă©volution sociale et identifie deux institutions, les « vivantes Â» et les « inhĂ©rentes Â», reflets d'une « sociĂ©tĂ© de chair et de sang Â».

Les institutions dites vivantes rĂ©sultent d'un double processus d'« incorporation Â» et de « personnification Â» ; Hauriou distingue les institutions-choses et les institutions personnifiĂ©es « corporatives Â». L'« incorporation Â», c'est un pouvoir organisĂ©. Une institution cesse de se rĂ©duire aux individus ; elle a une individualitĂ©. La « personnification Â», c'est la communautĂ© effective, la manifestation de deux communions : de l'institution et des personnes. Un lien Ă©troit existe entre les institutions et le droit.

Les « institutions inhĂ©rentes Â», quant Ă  elles, ont besoin du droit pour exister (trois types de droit). Il s'agit des droits « institutionnels Â», « statutaires Â» et « disciplinaires Â» qui sont utilisĂ©s par les institutions. In fine, l'État est une institution complexe formĂ©e d'un ensemble articulĂ©.

Distinctions

Ĺ’uvres et publications

Ouvrages principaux

Articles de droit

  • « De la formation du droit administratif depuis l’an VIII », RGA, 1892, t. 2, p. 391.
  • « Le Point de vue de l’ordre et de l’équilibre », Recueil de lĂ©gislation de l’UniversitĂ© de Toulouse, tome. V, annĂ©e 1909.
  • « La souverainetĂ© nationale », Recueil de lĂ©gislation de Toulouse, 1912, p. 1-154.
  • « Note sur le principe et l'Ă©tendue du droit Ă  indemnitĂ© pour les victimes des dommages de guerre », ComitĂ© national d'action pour la rĂ©paration intĂ©grale des dommages causĂ©s par la guerre, Paris, 1915, 4 p.
  • « La libertĂ© politique et la personnalitĂ© morale de l’Etat », Revue trimestrielle de droit civil, 1923, p. 329-346.
  • « La thĂ©orie de l’Institution et de la fondation. Essai de vitalisme social », Cahier de la Nouvelle JournĂ©e, 4° cahier, (La citĂ© moderne et les transformations du droit), 1925, rĂ©Ă©ditĂ© dans M. Hauriou, Aux sources du droit. Le pouvoir, l’ordre et la libertĂ©, Cahiers de la Nouvelle JournĂ©e, 1933, no 23, (rĂ©imprimĂ© en Caen, Bibliothèque de philosophie politique et juridique, 1986), p. 89-128.
  • « Police juridique et fond du droit », RTD civ., 1926, p. 310.
  • « L’ordre social, la justice et le droit », Revue trimestrielle de droit civil, 1927, p. 795-825, rĂ©Ă©ditĂ© dans M. Hauriou, Aux sources du droit. Le pouvoir, l’ordre et la libertĂ©, Cahiers de la Nouvelle JournĂ©e, 1933, no 23, (rĂ©imprimĂ© en Caen, Bibliothèque de philosophie politique et juridique, 1986).

Articles de sociologie

  • « Les FacultĂ©s de droit et la sociologie », Revue gĂ©nĂ©rale du droit, 1893, tome 17, p. 289-295.
  • « La crise de la science sociale », Revue du droit public et de la science politique en France et Ă   l’étranger, 1894, p. 294-321.

Bibliographie

Ouvrages de langue française

Ouvrages de langues étrangères

  • (it) Cesare Goretti, Il liberalismo giuridico di Maurice Hauriou, Tip. Editrice L. Di Pirola, Milano, 1933.
  • (en) The French institutionalists : Maurice Hauriou, Georges Renard, Joseph T. Delos, edited by Albert Broderick, translated by Mary Welling ; introduction by Miriam Theresa Rooney, Cambridge (Mass.), Harvard university press, 1970.
  • (en) The Methodology of Maurice Hauriou : Legal, Sociological, Philosophical, Christopher Berry Gray, Studies in Jurisprudence (Book 218), Rudopi, 2010, 264 p.

Articles

  • Georges Gurvitch, « Les idĂ©es-maĂ®tresses de Maurice Hauriou », Archives de Philosophie de droit et de sociologie juridique, 1931, Tome 1, p. 155-194.
  • Pascal Arrighi, « Un commentateur des arrĂŞts du Conseil d’Etat : Hauriou Â», dans Le livre jubilaire du Conseil d'Etat, Paris, Sirey, 1950, p. 341-345.
  • Jean Rivero, « Hauriou et l’avènement de la notion de service public Â», MĂ©langes Achille Mestre, Sirey, 1956, p. 461-471.
  • Jacques Fournier, « Maurice Hauriou, arrĂŞtiste », E.D.C.E, 1957, p. 155-166.
  • « La pensĂ©e du doyen Maurice Hauriou et son influence », Annales de la FacultĂ© de droit et des sciences Ă©conomiques de Toulouse, 1968, tome XVI, fascicule 2, (rĂ©imprimĂ© chez Pedone, 1969) :
  • Victor LĂ©ontowitsch, « Die Theorie der Institution bei Maurice Hauriou », dans Roman Schnur (dir.), « Institution und Recht », Darmstadt, p. 176-264, 1968.
  • Roland MaspĂ©tiol, « L’idĂ©e d’Etat chez Maurice Hauriou », Archives de philosophie du droit, 1968, tome 13, p. 249-265.
  • Eric Millard, « Hauriou et la thĂ©orie de l’institution », Droit et sociĂ©tĂ©, 1995, no 30-31, p. 381-412.
  • Gilles Jeannot, « La thĂ©orie de l'institution de Maurice Hauriou et les associations », Les Annales de la recherche urbaine, 2001, no 89, p. 18-22 (latts.cnrs.fr).
  • StĂ©phane Pinon, « Le pouvoir exĂ©cutif chez Maurice Hauriou (1856-1929) », Revue d'histoire des facultĂ©s de droit et de la science juridique, 2004, no 24, p. 119-164.
  • Julien Barroche, « Maurice Hauriou, juriste catholique ou libĂ©ral ? », Revue Française d'Histoire des IdĂ©es Politiques 2/2008 (No 28), p. 307-335.
  • Norbert Foulquier, Â« Maurice Hauriou, constitutionnaliste (1856-1929) », Jus Politicum, no 2, ; et dans Nader Hakim et Fabrice Melleray, Le renouveau de la doctrine française. Les grands auteurs de la pensĂ©e juridique au tournant du XXe siècle, Paris, Dalloz, 2009, p. 281-306.
  • Pierre-Yves Chicot, « La notion d'ordre social dans la pensĂ©e de Maurice Hauriou : Contribution Ă  l'Ă©tude de son Ĺ“uvre Â», RFDA 2009, no 3, p. 419-432.
  • Ronan Teyssier, « Maurice Hauriou, Ă‰crits sociologiques Â», Archives de sciences sociales des religions, octobre-, doc. 148-66.
  • Guillaume Sacriste, « L'ontologie politique de Maurice Hauriou Â», Droit et sociĂ©tĂ© 2/2011 (no 78) , p. 475-480. 
  • Élise Langelier, « Blum, commissaire du gouvernement, versus Hauriou, annotateur », RFDA 2013, no 1, p. 172.
  • Mathieu Touzeil-Divina (dir.), « Maurice Hauriou, mystificateur ou hĂ©ros mythifiĂ© ? », p. 83 et s, in MiscellanĂ©es Maurice Hauriou, ouvrage collectif, Éd. L'Epitoge, col. Histoire(s) du droit, 2014, 366 p.

Liens externes

Annexes

Notes et références

  1. Notice d'autorité personne sur le site du catalogue général de la BnF
  2. Jean-Michel Blanquer (directeur général de l'ESSEC, recteur honoraire), « HAURIOU Maurice », dans Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin, Jacques Krynen (dir.), Dictionnaire historique des juristes français XIIe-XXe siècle, Paris, PUF, coll. « Quadrige. Dicos poche », , 2e éd. (1re éd. 2007), 1071 p., 20 x 14,6 cm (ISBN 978-2-13-060902-5, présentation en ligne), p. 516-519
  3. « Hauriou, Maurice, Jean, Claude, Eugène », sur SIPROJURIS : Système d’information des professeurs de droit (1804-1950) (consulté le )
  4. Philippe Malaurie, Anthologie de la pensée juridique, Paris, Editions Cujas, , 2e éd. (1re éd. 1996), 376 p. (ISBN 2-254-01301-7), p. 249-252
  5. Dominique Chagnollaud de Sabouret (dir. et professeur à l’Université Panthéon Assas (Paris II)), « Hauriou (Maurice) (1856-1929) », dans Thierry Favario, Anne Jacquemet-Gauché, Laurent Marcadier et Aurélien Molière, Dictionnaire élémentaire du droit : 200 notions incontournables, Paris, Dalloz, coll. « Petits dictionnaires dalloz », , 1re éd., 738 p. (ISBN 978-2-247-13982-8, présentation en ligne), Les grands noms du droit, p. 654
  6. Eric Maulin (professeur à l’Université Robert Schuman de Strasbourg), Olivier Cayla (dir. et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, directeur de l’Unité mixte de recherches 7074 du CNRS, Centre de théorie et analyse du droit), Jean-Louis Halpérin (dir. et professeur à l’École normale supérieure, directeur du département des sciences sociales de l’Ecole normale supérieure) et al., « Hauriou Maurice (1856-1929) : Précis de droit constitutionnel », dans Dictionnaire des grandes œuvres juridiques, Paris, Dalloz, coll. « Dictionnaires Dalloz », , 1re éd., 620 p., 15 x 19 cm (ISBN 978-2-247-08985-7, présentation en ligne), p. 246-254
  7. (BNF 36844762)
  8. Notice bibliographique dans le catalogue SUDOC
  9. « Maurice Hauriou : un juriste catholique engagé », sur Hauriou.net (consulté le )
  10. Ibn Assidim, Les fondements mythiques du droit, Beyrouth, Aldranim, , p. 65
  11. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Articles connexes

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