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Maurice Deloraine

Biographie

D’une famille originaire de Clairegoutte par sa mère, et de Frédéric-Fontaine par son père, Maurice Deloraine est élevé dans un environnement protestant (luthéranisme de la Confession d'Augsbourg).

Il étudie ensuite à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (35e promotion)[2]. De 1918 à 1921, il effectue son service militaire dans le service de télécommunications du général Ferrié et, sur les conseils de ce dernier, se fait embaucher par Western Electric. Deloraine découvre alors la filiale française de la société américaine, Le Matériel Téléphonique (LMT), mais aussi les implantations américaines de Western Electric et la maison mère de celle-ci AT&T[3].

Western Electric fut racheté par la holding américaine International Telephone and Telegraph en 1925, et en 1928, Deloraine fonda, en marge de LMT un laboratoire de recherches, les Laboratoires LMT (LLMT). Les LLMT comptent 700 personnes en 1938, date à laquelle Deloraine crée une division radiogoniométrie au sein de laquelle sera développé en 1940 le procédé connu sous le nom de "HF/DF" ou Huff-Duff révolutionnaire en ce qu'il permet de détecter les signaux radio très courts émis par les sous-marins de la marine allemande en se passant d'un cadre d'antenne mobile. Le nom du collaborateur de Deloraine, Henri Busignies, spécialisé dans les procédés radioélectriques de haute fréquence, est également associé à ce procédé permettant de localiser les sous-marins ennemis. En , Deloraine se réfugie aux États-Unis avec Busignies et deux autres ingénieurs des LLMT[4].

L'invention du "Huff-Duff" permit aux navires alliés de parer de nombreuses attaques de convois nord-atlantiques par des sous-marins ennemis et valut à son inventeur les félicitations d'Eisenhower.

De retour en France, Deloraine remet en route son laboratoire et travaille Ă  de nouvelles inventions. Parmi les plus remarquables, il faut citer la transformation des standards tĂ©lĂ©phoniques manuels en automatiques ou la « numĂ©risation tĂ©lĂ©phonique Â» (chiffrement de la voix en binaire). Il occupe diffĂ©rents postes Ă  responsabilitĂ©s : prĂ©sident du matĂ©riel tĂ©lĂ©phonique chez LMT puis prĂ©sident de la Compagnie gĂ©nĂ©rale de constructions tĂ©lĂ©phoniques.

Maurice Deloraine est maire de Clairegoutte de 1953 Ă  1959. Il resta toute sa vie très attachĂ© au « pays Â» de son enfance et sĂ©journa frĂ©quemment Ă  Clairegoutte.

DĂ©corations

Hommages

  • Une tĂ©lĂ©carte de communications de 50 unitĂ©s fut Ă©ditĂ©e Ă  son effigie en 1992.
  • Une stèle Ă  son effigie, situĂ©e dans les jardins du temple protestant de Clairegoutte, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le 18 octobre 1992. Deloraine est reprĂ©sentĂ© arborant les insignes de commandeur de l'Ordre du MĂ©rite. Le mĂ©daillon de bronze est dĂ» Ă  Pierre Lovy, graveur Ă  la Monnaie de Paris et ancien pasteur du village de Clairegoutte de 1960 Ă  1971.

Bibliographie

  • Maurice Deloraine, Des ondes et des hommes : jeunesse des tĂ©lĂ©communications et de l'ITT, prĂ©face de Robert Murphy, Flammarion 1974, 231p.

Références

  1. Jacques Lafitte, Stephen Taylor, Qui est qui en France, 1977, p. 544.
  2. Ingénieurs de la 35e promotion de l'ESPCI
  3. Maurice Deloraine, Des ondes et des hommes : jeunesse des télécommunications et de l'ITT, pp.15-60
  4. Philippe Wodka-Gallien, Applications de la Radiogoniomètrie en France entre les deux guerres, dans actes du colloque La guerre électronique en France, 20 avril 2000, en ligne

Liens externes

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