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Matila Ghyka

Matila Costiesco Ghyka (né Matila Costiescu, légalement approuvé en 1907 comme Matila Costiescu Ghyka), ( - ), est un poète, romancier, ingénieur électrique, mathématicien, historien, militaire, avocat, diplomate et ministre plénipotentiaire roumain au Royaume-Uni durant la fin des années 1930 jusqu'en 1940. Son premier prénom est parfois écrit Matyla.

Matila Ghyka
Matila Ghyka en 1932
Fonctions
Ambassadeur de Roumanie en Suède (d)
Ă  partir de
Ambassadeur de Roumanie aux Pays-Bas (d)
Ambassadeur de Roumanie en Norvège (d)
Ambassadeur de Roumanie en Finlande (d)
Ambassadeur de Roumanie au Danemark (d)
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Londres
SĂ©pulture
Gunnersbury Cemetery (en)
Nom de naissance
Matila Costiescu
Nationalité
Domicile
Roumanie (jusqu'en )
Formation
Activités
Famille
Père
Matila Costiescu (d)
Mère
Maria Ghyka (d)
Conjoint
Eileen Winifred Madeleine O'Conor (d) (Ă  partir de )
Enfants
Maureen Ghyka (d)
Roderick Ghyka (d)

Biographie

Matila Ghyka en 1935, entouré de sa femme et de ses enfants

Il est né à Iaşi, l'ancienne capitale de la Moldavie. Par sa mère, il est le petit-fils de Grigore Alexandru Ghica, le dernier prince de Moldavie à avoir régné avant l'union des principautés danubiennes.

Il prépare le concours de l'Ecole Navale au collège jésuite maritime de Jersey (concours qu'il réussit à seulement 14 ans), ce qui lui permet d'entrer au sein de cette école. Il passe également par l'École supérieure d'électricité de Paris (Promo 1905), où il étudie l'ingénierie électrique, et finalement à la faculté de droit de l'Université libre de Bruxelles, où il obtient son doctorat magna cum laude. Il commence sa carrière diplomatique en 1910, résidant dans les ambassades roumaines de Rome, Berlin, Londres, Madrid, Paris, Vienne, Stockholm (comme ministre plénipotentiaire) et deux fois encore à Londres, de 1936 à 1938 et de 1939 à 1940.

Le , il Ă©pouse Ă  l'Oratoire de Brompton Eileen O'Conor, fille de Sir Nicholas Roderick O'Conor (mort en 1908), le premier ambassadeur britannique Ă  Istanbul et Saint-PĂ©tersbourg, et de Minna Margaret Hope-Scott. Durant ses premières missions diplomatiques Ă  Londres et Paris, Matila Ghyka est prĂ©sentĂ© dans les cercles littĂ©raires anglais et français par Paul Morand et le prince Antoine Bibesco. Il a Ă©tĂ© l'ami de Marcel Proust et un « piĂ©ton de Paris Â» (dans le sens d'une personne qui connaĂ®t le moindre recoin d'une ville, mĂŞme les plus mĂ©connus) avec le poète LĂ©on-Paul Fargue. HĂ´te frĂ©quent du salon littĂ©raire de Natalie Clifford Barney, il rencontre lui aussi la majoritĂ© des Ă©crivains amĂ©ricains « exilĂ©s Â» des annĂ©es 1920, mais son intĂ©rĂŞt majeur reste la synthèse des mathĂ©matiques et de la poĂ©sie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Ghyka fuit la Roumanie communiste et a été professeur visiteur d'esthétique aux États-Unis, à l'Université de Californie du Sud et au Mary Washington College, en Virginie. Érudit modeste, il manifeste un intérêt modéré pour la politique. Ses mémoires, publiés en 1956-1957 sous le titre Couleurs du monde puis en 1961 sous le titre The World Mine Oyster, se concluent par un message sûr de l’indestructibilité de l’humanisme.

Il s'est fait remarquer par une Ă©tude exhaustive du nombre d'or auquel il consacre de nombreux travaux.

Matila Ghyka meurt à Londres le , laissant deux enfants : une fille, Maureen Rose Fearga Ghyka ( - ) et un fils, Roderick Ghyka ( - ). Son épouse Eileen mourut avant lui, le . Matila et Eileen Ghyka sont enterrés dans le cimetière Gunnersbury à Londres. Leur monument funéraire a été restauré en 2010 par l’historien d’art Dr. Radu Varia.

La seule monographie sur sa vie et son Ĺ“uvre est parue en roumain en 2020[1].

Publications

  • EsthĂ©tique des proportions dans la nature et dans les arts (1927).
  • Le nombre d'or, rites et rythmes pythagoriciens dans le dĂ©veloppement de la pensĂ©e occidentale (1931).
    • Tome I : Les Rythmes, illustrĂ© de 48 planches hors-texte, prĂ©face de Paul ValĂ©ry, de l’AcadĂ©mie française.
    • Tome II : Les Rites.
  • Pluie d'Ă©toiles (1936) (titre anglais : Again One Day) – unique roman qu'il ait Ă©crit.
  • Essai sur le rythme (1938), Paris, Librairie Gallimard, Éditions de la Nouvelle Revue Française. Cinq Ă©ditions en furent publiĂ©es.
  • Tour d'horizon philosophique (1946).
  • Sortilèges du verbe (1949) - prĂ©face de son ami et admirateur LĂ©on-Paul Fargue.
  • A Documentary Chronology of Roumanian History from Pre-historic Times to the Present Day (1941).
  • The Geometry of Art and Life (1946), traduit en chinois (2014) et en japonais (2021)
  • A Practical Handbook of Geometrical Composition and Design (1952).
  • Philosophie et mystique du nombre (1952).
  • Couleur du monde (Escales de ma jeunesse (1955), Heureux qui comme Ulysse (1956)). Prix Marcelin GuĂ©rin de l'AcadĂ©mie française en 1957
  • The World Mine Oyster (1961).

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Matila Ghyka » (voir la liste des auteurs).
  1. Vasile Cornea, Necunoscutul prinĹŁ Matila Ghyka Ĺźi lumea sa [ Le prince inconnu Matila Ghyka et son monde], Institutul European, IaĹźi, 2020, 478 pages, 23,5x16,5 cm.

Liens externes

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