Massacre de Trelew
Le massacre de Trelew (province de Chubut en Argentine) dĂ©signe l'exĂ©cution sommaire, le , de 16 membres de diffĂ©rentes organisations de lutte armĂ©e alors que le pays est dirigĂ© par le dictateur militaire Alejandro AgustĂn Lanusse, chef de la junte dit de la « RĂ©volution argentine ». Ces seize militants avaient Ă©tĂ© capturĂ©s après une tentative d'Ă©vasion de la prison de Rawson, au cours de laquelle six hauts dirigeants de l'ERP, des Montoneros et des FAR, Ă©taient parvenus Ă s'Ă©chapper. L'exĂ©cution, conduite par des soldats commandĂ©s par le capitaine Luis Emilio Sosa, eut lieu Ă la base aĂ©ronavale Amiral Zar (es) Ă 3h30 du matin. La junte prĂ©texta par la suite que lors de la tentative d'Ă©vasion un des prisonniers s'Ă©tait emparĂ© d'une mitraillette. Dans la mesure oĂą aucun militaire n'avait Ă©tĂ© blessĂ©, cette version fut immĂ©diatement rejetĂ©e par l'opinion. Les trois tĂ©moins survivants livrèrent par la suite leur tĂ©moignage. Les historiens s'accordent aujourd'hui Ă considĂ©rer cet Ă©vĂ©nement comme une Ă©tape inaugurale du terrorisme d'État argentin[1] - [2]. La mĂ©thode consistant Ă exĂ©cuter des dĂ©tenus en dehors de toute inculpation judiciaire et sans mĂŞme utiliser de peloton d'exĂ©cution se gĂ©nĂ©ralisa lors de la « guerre sale ». Le Parti justicialiste (pĂ©roniste), en cours de lĂ©galisation depuis le « Grand Accord National », condamna fermement ces assassinats. Cinq militaires liĂ©s Ă cette affaire ont Ă©tĂ© inculpĂ©s en 2006 en Argentine pour crimes contre l'humanitĂ©.
L'Ă©vasion de Rawson
Trois organisations de lutte armĂ©e, l'ERP (trotskyste), les Forces armĂ©es rĂ©volutionnaires (FAR, gauche-pĂ©roniste) et les Montoneros (gauche pĂ©roniste) rĂ©ussirent Ă introduire des armes, grâce Ă un complice gardien, dans la prison de haute sĂ©curitĂ© de Rawson, oĂą Ă©tait dĂ©tenus plus de 200 prisonniers politiques, dont 110 membres de l'ERP, des FAR et des Montoneros, parmi qui les plus hauts dirigeants guĂ©rilleros, qui prĂ©voient de s'Ă©vader [3]. Le dirigeant de la CGTA (nĂ©e d'une scission de la CGT), AgustĂn Tosco (es), condamnĂ© Ă huit ans de prison après le Cordobazo (1969), participe au projet d'Ă©vasion, tout en refusant lui-mĂŞme de s'Ă©vader [3].
Selon MarĂa Antonia Berger (es) (1942-1979), une membre des Montoneros incarcĂ©rĂ©e depuis , les militants pensaient que l'Ă©vasion, outre permettre la libĂ©ration des dĂ©tenus, pourrait provoquer une crise politique importante, en frappant la dictature militaire lĂ oĂą ils croyaient ĂŞtre le plus fort[4] - [3]. Les prisonniers politiques organisent alors, le , une mutinerie et prennent le contrĂ´le de la prison.
Mais, à l'extérieur, une erreur de communication conduit les véhicules apprêtés par des militants à faire demi-tour avant d'entrer dans la prison[3]; seule une Ford Falcon, conduite par Carlos Goldemberg, ne tenant pas compte du signal[3], entre dans la prison. Après quelque temps, les détenus décidèrent qu'un groupe de six dirigeants guérilleros, composé de Mario Roberto Santucho (es) (ERP), Domingo Mena (ERP), Enrique Gorriarán Merlo (es) (ERP), Roberto Quieto (es) (FAR), Mario Osatinsky (FAR) et Fernando Vaca Narvaja (Montoneros), iraient à l'aéroport de Trelew avec la voiture pour prendre celui-ci en attendant les autres véhicules[4]. Mais les autres arrivent, en taxi[3], en retard; les six, accompagnés du chauffeur, ont juste le temps de monter à bord d'un avion de ligne de l'Austral, capturé par Alejandro Ferreira, Victor Fernández Palmeiro et Ana Wiesen (déjà à bord) [3], et de le détourner vers le Chili, où ils demandent l'asile politique au gouvernement de Salvador Allende (élu en 1970).
Les 80 mutins qui sont restés à la prison de Rawson exigent d'avoir accès à un juge avant de rendre les armes, ce qu'ils obtiennent[3]. Ils sont transférés dans des cellules individuelles afin de briser toute velléité d'organisation [3].
Le deuxième groupe d'évadés
Le deuxième groupe, en retard, est composé de 19 guérilleros, presque tous âgés de 21 ans à 30 ans, étudiants ou ouvriers (4 des FAR, 11 de l'ERP et 4 Montoneros) [3].
L'avion Ă©tant parti, ils nomment trois porte-paroles, Mariano Pujadas pour les Montoneros, Pedro Bonet pour l'ERP et MarĂa Antonia Berger pour les FAR, chargĂ©s de nĂ©gocier avec l'armĂ©e, le responsable de la police et un juge d'instruction, Alejandro Godoy, prĂ©sent sur les lieux. En Ă©change de leur reddition, ils exigent au juge qu'il leur assure la vie sauve et, qu'après avoir fait venir un mĂ©decin, ils soient transfĂ©rĂ©s de nouveau Ă la prison de haute sĂ©curitĂ©[3]. Racontant la nĂ©gociation, Berger dĂ©clara plus tard :
La presse arrive, dont un journaliste de la revue Primera Plana (es), et les guérilleros en profitent pour faire une conférence de presse. Le médecin leur est accordé.
Le transfert à la base aéronavale et le massacre
Cependant, alléguant l'insuffisance des conditions de sécurité à la prison de Rawson, les 19 prisonniers sont transférés, sur ordre du capitaine Luis Emilio Sosa, second chef de la base aéronavale Amiral Zar, à celle-ci, située à Trelew. Le juge, le directeur de la Jornada, le sous-directeur d'El Chubut, le directeur de LU17 Héctor 'Pepe' Castro, qui accompagnaient les détenus en tant que garants, furent obligés de se retirer.
Les familles des détenus, qui s'étaient rendus sur place pour apporter des couvertures et avoir des nouvelles, sont arrêtées, leurs empreintes digitales sont prises[5], puis sont priés de rentrer chez eux, ce qu'ils font le [5]. L'avocat Mario Abel Amaya (es) (membre de l'UCR, mort le à la prison de Devoto[6]), est incarcéré[5], officiellement soupçonné d'avoir participé à l'évasion [7]. L'avocat Hipolito Solari Irigoyen (également de l'UCR, qui s'exilera plus tard, menacé par la Triple A, après avoir été enlevé en même temps qu'Amaya) est également sur place[5]. Aucun habeas corpus n'est délivré aux juges[5].
L'évasion spectaculaire, et partiellement réussie, mobilisa l'opinion publique, tenant celle-ci en haleine pendant plusieurs jours. Celle-ci craignait que la dictature de la « Révolution argentine » ne se venge par des représailles sanglantes contre les détenus capturés, si les six chefs guérilleros évadés n'étaient pas capturé à nouveau. Le , le Parti justicialiste, qui était en processus de légalisation depuis le « Grand Accord National » lancé en , envoie un télégramme au ministre de l'Intérieur Arturo Mor Roig (es) (membre du conseil national de l'Union civique radicale) affirmant: « Réclamons respect droits humains prisonniers politiques unité carcérale Rawson vous tenons pour responsable pour leur intégrité physique menacée par mesures répression »[8].
Alors que le gouvernement du général Lanusse tente de faire pression sur le président chilien Allende pour qu'il extrade les six évadés, toute la zone de Rawson et de Trelew était sous occupation militaire, l'état d'urgence ayant été proclamé[3] - [5]. Trois mille soldats étaient mobilisés à la Base aéronavale.
Alors que la junte argentine s'appuyait sur un traité d'extradition signé en 1933, Allende invoqua le droit d'asile et la clause d’exception contenue dans ce traité. Le , le président chilien déclara que « l’extradition ne vaut pas lorsque les délits imputés sont politiques », ajoutant « l’État auquel on demande l’extradition est libre de juger du caractère exceptionnel en la matière. » [3]. Il octroya donc le statut de réfugié politique aux six évadés, qui s'envolèrent ensuite pour Cuba.
La nuit du , la junte étant réunie à la Casa Rosada, aucune information ne filtra à la presse concernant ce qui se passait. Le lendemain, à 3h30 du matin, les 19 prisonniers de la Base furent réveillés en surprise par les gardes, qui leur ordonnèrent de sortir de leurs cellules. Le lieutenant Roberto Bravo déclara alors: « Vous allez voir maintenant ce que c’est que la terreur antiguérilla[3]. » Soudainement, les militaires, dirigés par le capitaine Luis Emilio Sosa et le lieutenant Roberto Bravo, tirèrent des rafales de mitraillettes, tuant immédiatement la plupart, et achevant les blessés[2].
Le syndicaliste Agustin Tosco, qui était resté à Rawson, raconta, un an plus tard:
« Le soir, il y a eu un hommage simultané dans les six pavillons occupés par les prisonniers politiques et sociaux. Spontanément, chacun racontait des aspects de la vie, des convictions, de la personnalité de chaque tué. Puis, à gorge déployée, on les a appelés, chacun par son nom[3]. »
Responsabilités et conséquences
La version officielle de l'amiral Hermes Quijada (es), chef de l'Ă©tat-major, prĂ©textait une tentative d'Ă©vasion [2], avec 16 morts et 3 blessĂ©s parmi les prisonniers, mais aucune perte militaire. Étant donnĂ© le caractère invraisemblable des quatre versions officielles diffĂ©rentes, qui se contredisaient toutes mais prĂ©tendait toutes une tentative de fuite[3], en dĂ©clarant notamment qu'un guĂ©rillero aurait rĂ©ussi Ă s'emparer d'une mitraillette sans toutefois blesser aucun soldat, presque personne ne crut la junte, bien que seule la revue Panorama, de Tomás Eloy MartĂnez, qui se rendit Ă Trelew après le massacre et Ă©crivit La pasiĂłn segĂşn Trelew (censurĂ© par la dictature militaire de 1976-1983 [9]) donna une autre version des faits. Tous commencent Ă parler de massacre, mĂŞme les opposants aux groupes armĂ©s: de telles exĂ©cutions de groupe, de sang froid, n'avaient pas encore eu lieu, seuls des assassinats isolĂ©s ayant Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s par les forces de sĂ©curitĂ©[5].
Seuls trois militants, qui furent soignĂ©s et transfĂ©rĂ©s Ă la prison de Villa Devoto[3], survĂ©curent: Alberto Miguel Camps (FAR - desaparecido en 1977); MarĂa Antonia Berger (FAR - desaparecida en 1979); Ricardo RenĂ© Haidar (Montoneros - desaparecido en 1982). Après avoir Ă©tĂ© amnistiĂ© par le prĂ©sident HĂ©ctor Cámpora, Ă©lu en mars 1973, ils donnèrent une autre version des faits, lors d'un entretien avec le journaliste Francisco Urondo (membre des FAR), lui aussi incarcĂ©rĂ©, Ă la prison de Devoto, le , la veille de l'amnistie [3] - [4] — Urondo fut assassinĂ© le [3]. Les groupes armĂ©s adoptèrent alors le slogan, promis Ă un tragique avenir: « La sangre derramada no será negociada. » (« Le sang versĂ© ne sera pas nĂ©gociĂ© »).
C'est aussi à l'occasion de cette évasion, seule opération commune menée par l'ERP (trotskyste) d'un côté, les FAR et les Montoneros (péronistes) de l'autre (à l'exception de l'assassinat, le , du général Juan Carlos Sánchez (es), commandant du 2e corps d'armée et expert de la contre-insurrection, organisé par l'ERP et les FAR[10]), que fut signé un accord entre les FAR et les Montoneros, dit du « balido de Rawson » (le « bêlement de Rawson »), qui préfigure l'union ultérieure des deux groupes[3].
La même nuit, la junte promulgua la loi 19 797 censurant toute information concernant les groupes de guérilla. Le , on conseille aux familles des victimes de voir leurs avocats en dehors de leurs cabinets ou des locaux de l'Association syndicale d'avocats [5]. Peu après une bombe détruit le local du syndicat[5]. Les jours suivants, des manifestations se produisirent dans tout le pays, et de nombreux attentats visèrent des bâtiments officiels.
Le comité central du Parti justicialiste (PJ) participa à l'enterrement de trois des guérilleros, dont deux appartenaient à l'ERP. La veillée funéraire se transforma spontanément en manifestation politique, à quoi la police fédérale répondit en séquestrant les cadavres (une « habitude » depuis la disparition du cadavre d'Evita Perón) et en faisant sauter les portes du bureau du PJ[5].
Les familles des victimes déposèrent plainte en 1972, recevant les témoignages des trois survivants[5]. Mais l'avocat des familles, Rodolfo Ortega Peña (es) [5], fut assassiné le par la Triple A dirigée en sous-main par le ministre José Lopez Rega: la défense légale était devenue impossible. Le poète Juan Gelman écrivit en 1972 Les Gloires, dans lequel il dit: « Pensez-vous qu’il ne coule plus le sang des 16 fusillés à Trelew ? Dans les rues de Trelew, et dans les autres rues de ce pays, ce sang/ ne coule-t-il plus ? y a-t-il un seul endroit du pays où ce sang ne coule plus[11] - [5]? »; le compositeur de tango Juan Cedrón (du Cuarteto Cedrón) composa aussi, après Trelew, la Cantate du Chant du coq, à partir d'un poème de Gelman[3].
Le chef de l'Ă©tat-major, Hermes Quijada, fut assassinĂ© le , dans le centre de Buenos Aires, par VĂctor JosĂ© Fernández Palmeiro (es) (ERP), tirant d'une motocyclette. Le guĂ©rillero fut tuĂ© Ă son tour, touchĂ© par les balles du chauffeur.
La chaîne de commandement et les principaux acteurs de ce massacre incluent :
- le gĂ©nĂ©ral Alejandro AgustĂn Lanusse, chef du gouvernement et commandant-en-chef de l'ArmĂ©e
- l'amiral Guido Natal Coda, commandant-en-chef
- le brigadier Juan Carlos Rey, commandant en chef des Forces aériennes
- l'amiral Hermes Quijada, chef de l'Ă©tat-major
- le général Eduardo Ignacio Betti, chef des opérations militaires dans la zone sous état d'urgence
- le capitaine Horacio Mayorga, chef de la Base aéronavale Amiral Zar
- le capitaine de frégate Luis Emilio Sosa, chargé de la base aéronavale et des détenus (entraîné à l'Ecole des Amériques de Fort Gulick, au Panama[12].
- le lieutenant Carlos Roberto Guillermo Bravo, présent lors des faits, nommé peu de temps après attaché militaire aux États-Unis [2]
- Arturo Mor Roig (UCR), ministre de l'Intérieur (assassiné en 1974 par les Montoneros)
- Jorge V. Quiroga, chef du Tribunal d'exception (assassiné en représailles)
Plaintes et procès pour crimes contre l'humanité (2006-2009)
La famille d'une des victimes, Alicia L. de Bonet, a déposé plainte en devant le tribunal fédéral de Rawson, suivie par d'autres familles[2]. Le juge Hugo Sastre est chargé du dossier, et qualifie les faits de crimes contre l'humanité, donc imprescriptibles[13].
Carlos Roberto Bravo, Luis Emilio Sosa, Ruben Paccagnini, Raúl Herrera et Emilio del Real sont inculpés de:
- privation présumée de liberté et la commission de tortures (19 faits)
- homicides doublement aggravés (16 cas) et
- tentatives d’homicides (3 cas) [13].
Le juge Sastre ordonna fin 2007 la détention des cinq militaires accusés d’être les auteurs directs du massacre. Trois des accusés, Emilio del Real, Ruben Paccagnini et Luis Emilio Sosa, sont arrêtés début [13]. La procédure contre le capitaine Herrera s'arrête après sa mort. Quant au lieutenant Carlos Bravo, nommé attaché militaire aux États-Unis peu de temps après les faits, où il aurait ouvert depuis une entreprise de sécurité privée, il nie toutes les allégations et refuse, jusqu'à présent, de se rendre pour répondre de ses actes devant un tribunal[13]. Le procès a commencé le [13]. Au cours de celui-ci, le juge a constaté que les services de renseignement de la Marine continuaient, aujourd'hui encore, à espionner les familles des victimes et les militants des droits de l'homme; neuf soldats de la Marine ont été inculpés d'espionnage, d'abus d'autorité et révoqués de leur poste[5].
Liste des 19 évadés qui se sont rendus à Trelew avant d'être exécutés
(Source [3]).
- Carlos Heriberto Astudillo (FAR), Ă©tudiant, 28 ans
- MarĂa Antonia Berger (es) (FAR), 30 ans, sociologue (rescapĂ©e, portĂ© disparue par la suite)
- Rubén Pedro Bonet (ERP), 30 ans, ouvrier
- Alberto Camps (FAR), 24 ans, étudiant (rescapé, porté disparu par la suite)
- Eduardo Adolfo Capello (ERP), 24 ans, Ă©tudiant
- Mario Emilio Delfino (ERP), 29 ans, ouvrier
- Alberto Carlos Del Rey (ERP), 23 ans, Ă©tudiant
- Ricardo René Haidar (Montoneros), 28 ans, ingénieur chimiste (rescapé, porté disparu par la suite)
- Alfredo ElĂas Kohon (FAR), 27 ans, Ă©tudiant
- Clarisa Rosa Lea Place (ERP), 24 ans, Ă©tudiante
- Susana Graciela Lesgart (Montoneros), 22 ans, institutrice
- José Ricardo Mena (ERP), 21 ans, ouvrier
- Miguel Angel Polti (ERP), 21 ans, Ă©tudiant
- Mariano Pujadas (Montoneros), 24 ans, Ă©tudiant
- MarĂa AngĂ©lica Sabelli (Montoneros), 23 ans, Ă©tudiante
- Ana MarĂa Villarreal de Santucho (ERP), 36 ans, professeur d’art (et femme de Mario Roberto Santucho)
- Humberto Segundo Suarez (ERP), 25 ans, ouvrier
- Humberto Adrián Toschi (ERP), 25 ans, étudiant
- Jorge Alejandro Ulla (ERP), 27 ans, instituteur, ouvrier
Notes et références
- (es) Liliana Cheren, La Masacre de Trelew. 22 de agosto de 1972. InstitucionalizaciĂłn del Terrorismo de Estado, Buenos Aires, Corregidor, 1997.
- Notice deTrial Watch sur Carlos Roberto Guillermo Bravo.
- Antonia Garcia Castro, « Trelew – Voix croisées. Argentine, 1972 », Cultures et Conflits, 61, printemps 2006, mis en ligne le 17 mai 2006
- Francisco Urondo (en), La Patria Fusilada. Entrevista a los tres sobrevivientes de Trelew: MarĂa Antonia Berger, Alberto Miguel Camps y Ricardo RenĂ© Haidar, ediciones de Crisis, Buenos Aires, 1973 [lire en ligne]
- Témoignage (en français) d'Alicia L. Bonet - Krueger (épouse de Rubén Bonet, l'un des prisonniers tué lors du massacre).
- Biographie « Copie archivée » (version du 3 octobre 2010 sur Internet Archive) de Mario Abel Amaya sur le site de l'Union civique radicale; voir aussi Commission interaméricaine des droits de l'homme, RESOLUTION No 19/78, 18 novembre 1978
- « Procesados por la muerte de Mario Abel Amaya », 27 octobre 2009, Yahoo!News [lire en ligne]
- "Reclamamos respeto derechos humanos presos polĂticos unidad carcelaria Rawson responsabilizándolo por su integridad fĂsica amenazada por medidas de represiĂłn".
- Marcelo Massarino, Quema de libros durante la dictadura militar, 18 août 2006
- Entrevista a Mario Roberto Santucho (PRT-ERP), Marcos Osatinsky (FAR) y Fernando Vaca Narvaja (Montoneros) sobre la masacre de Trelew, Punto Final, novembre 1972
- En espagnol: "... ÂżAcaso no está corriendo la sangre de los 16 fusilados en Trelew?. Por las calles de Trelew y demás calles del paĂs Âżno está corriendo esa sangre?. Âżhay algĂşn sitio del paĂs donde esa sangre no está corriendo ahora?..."
- 33 años de los fusilamientos de Trelew, un reportaje histĂłrico y una pelĂcula que documenta los hechos, Prensa de frente, 20 aoĂ»t 2005
- Profil Trial Watch, Procédure légale
Annexes
Liens externes
- Antonia Garcia Castro, « Trelew – Voix croisées. Argentine, 1972 », Cultures et Conflits, 61, printemps 2006, mis en ligne le
- La Patria Fusilada - Wikisource ou ici (meilleure mise en page) (Entrevista de Francisco Urondo a los tres sobrevivientes, 1973; des extraits sont traduits dans l'article d'Antonia Garcia Castro, cité ci-dessus)
- Entrevista a Mario Roberto Santucho (PRT-ERP), Marcos Osatinsky (FAR) y Fernando Vaca Narvaja (Montoneros) sobre la masacre de Trelew, Punto Final,
- Carta abierta de Alicia Bonet al Gobierno Argentino (1997)
- Sitio del film documental Trelew, la fuga que fue masacre, de Mariana Arruti (film de 2002)
- InformaciĂłn general sobre los hechos, textos y videos
Bibliographie
- Liliana Cheren (1997), La Masacre de Trelew. 22 de agosto de 1972. InstitucionalizaciĂłn del Terrorismo de Estado, Buenos Aires, Corregidor.
- Tomás Eloy MartĂnez, La pasiĂłn segĂşn Trelew