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Maserati Ghibli I

La Maserati Ghibli est une automobile de grand tourisme du constructeur automobile italien Maserati. Elle doit son nom au ghibli, un vent tempétueux du désert égyptien. Présentée au salon de Turin 1966, elle sera produite en série et commercialisée à partir de 1967 et ce jusqu'en 1973. Son code usine est AM 115. Elle sera remplacée à cette date par la Maserati Khamsin.

Maserati Ghibli (Type GT)
Maserati Ghibli I

Marque Maserati
Années de production 1966 – 1973
Production 1,149 coupés et 125 spiders
total : 1,274 exemplaire(s)
Classe Grand Tourisme
Usine(s) d’assemblage Modène, Italie
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Maserati V8 90° en aluminium
Position du moteur Longitudinale avant
CylindrĂ©e 4 719 puis 4 930 cm3
Puissance maximale Ă  5.000 tr/min : 330 puis 335 ch
Couple maximal 390 puis 480 N m
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses 5 rapports + différentiel autobloquant ou automatique
Poids et performances
Poids Ă  vide 1 530 kg
Vitesse maximale 265 / 280 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 6,8 s
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé et Spider
Châssis Tubulaire
Suspensions AV : roues indépendantes - triangles et barre stabilisatrice
AR : pont rigide - ressorts semi elliptiques et barre stabilisatrice
Freins 4 disques ventilés
Dimensions
Longueur 4 700 mm
Largeur 1 790 mm
Hauteur 1 160 mm
Empattement 2 550 mm
Voies AV/AR 1,440 mm / 1,400 mm
Chronologie des modèles

Concurrente directe des prestigieuses Ferrari Daytona et Lamborghini Miura, la Maserati Ghibli est « un chef-d'œuvre esthétique, de puissance et de souplesse »[1] reconnu par bon nombre comme l'une des réalisations italiennes les plus réussies des années 1960[2] - [3].

Genèse

La Maserati Ghibli en version cabriolet, 1967.

La Maserati Ghibli est dévoilée en première mondiale sur le stand Ghia du Salon de l'automobile de Turin en novembre 1966, où elle partage la vedette avec les De Tomaso Mangusta[4] et Pampero ainsi que la Fiat 850 Vanessa toutes quatre dessinées par Giorgetto Giugiaro. Elle y est très bien accueillie, aussi bien par la presse que par le public[3].

Ă€ l'image des Ferrari Daytona et Lamborghini Miura, la Ghibli est, malgrĂ© un empattement gĂ©nĂ©reux de 2,55 m et une longueur de 4,70 m, une stricte berlinette deux places[4]. Un an après son lancement, elle est dĂ©clinĂ©e en version dĂ©capotable. Alors que 1 150 coupĂ©s seront produits, seul 125 cabriolets — dont 25 Ghibli SS de 4,9 l. — verront le jour[2].

Moteur et performances

La Maserati Ghibli est dans un premier temps propulsĂ©e par un moteur V8 de 4,7 litres Ă  quatre arbres Ă  cames en tĂŞte (type mines : 4700 GT). Entièrement rĂ©alisĂ© en aluminium, il dĂ©veloppe une puissance de 330 ch et un couple de 390 N m Ă  3 500 tr/min. En ce qui concerne l'alimentation, Giulio Alfieri conserve les quatre carburateurs Weber double corps dĂ©laissant l'injection indirecte Lucas[5]. Dès 1968, un 4,9 litres peut ĂŞtre montĂ© sur demande spĂ©ciale. Quelques exemplaires (six ?) en seront Ă©quipĂ©s. C'est en 1970, que ce 4,9 l apparaĂ®tra officiellement au catalogue. Quelques chevaux supplĂ©mentaires (335 ch) mais surtout plus de couple (480 N m Ă  4 000 tr/min) pour ce moteur qui n'en manquait dĂ©jĂ  pas. Elles furent commercialisĂ©s sous l'appelation Ghibli SS[6] (type mines : 5000 SS) et Ă©quipĂ©es de la direction assistĂ©e.

AssociĂ©e Ă  une boĂ®te manuelle ZF Ă  5 rapports, sa vitesse de pointe exploitable est d'environ 260 km/h[2]. Au-delĂ  de cette vitesse (le constructeur annonce 280 km/h…), la stabilitĂ© devient prĂ©caire, la carrosserie n'ayant fait l'objet d'une Ă©tude aĂ©rodynamique spĂ©cifique[6]. Une boĂ®te Borg-Warner Ă  trois rapports automatiques est disponible en option — cette dernière Ă©tant destinĂ©e principalement au marchĂ© amĂ©ricain.

Châssis et suspensions

La mĂ©canique de la Ghibli repose sur un châssis tubulaire considĂ©rĂ© comme « quelque peu archaĂŻque Â», associĂ© Ă  un pont arrière oscillant Ă  ressorts Ă  lames. Si les muscle cars de l'Ă©poque utilisent Ă©galement ce type de suspensions, les europĂ©ennes privilĂ©gient habituellement des triangles superposĂ©s. MalgrĂ© cela, les essais de l'Ă©poque confirment que sa tenue de route Ă©quivalait Ă  celle de ses concurrentes[2], et qu'elle Ă©tait plus facile et reposante Ă  conduire. Une vraie GT Ă  hautes performances.

Design

Illustration d'une carrosserie Fastback.

Le dessin de la carrosserie fastback de la Maserati Ghibli est le résultat du travail de Giorgetto Giugiaro, pour le compte de Ghia. Ce dernier a en effet quitté la carrosserie Bertone en 1965 pour rejoindre Ghia dans le but d'en rajeunir l'image[4] - [2].

Impressionnant par son long capot, la Ghibli est « d'une merveilleuse pureté », impression renforcée par les lignes droites du pavillon et du plan arrière. Elle est d'ailleurs, selon l'ouvrage Voitures de légende, la dernière des vraies GT italiennes[2].

L'utilisation d'une lubrification du moteur par carter sec lui octroie une silhouette particulièrement basse. Le moteur ainsi moins haut, sa garde au toit n'est que de 1,16 m, favorisant ainsi le « dynamisme inouĂŻ de ses formes »[4].

Annexe

Notes et références

  1. (fr) Gilles Bonnafous, « Maserati Ghibli », sur Motorlegend, (consulté le )
  2. (fr) Michael Bowler (2003), Voitures de légende, Maserati Ghibli, pp. 392-393
  3. (en) John Apen, « 1967 Maserati Ghibli 4.7 Coupe », sur Sports Car Market (consulté le )
  4. (fr) Gilles Bonnafous, « Maserati Ghibli », sur Motorlegend, (consulté le ), p. 1
  5. (fr) Maxime JOLY, « Maserati Ghibli (1967 - 1973) », sur L'automobile sportive, (consulté le )
  6. (fr) Gilles Bonnafous, « Maserati Ghibli », sur Motorlegend, (consulté le ), p. 2

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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