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Mascate

Mascate (en arabe : مسقط / masqaṭ), également connue en tant que Muscat, est la capitale d'Oman.

Mascate
مسقط, Muscat
Blason de Mascate
HĂ©raldique
Mascate
Administration
Pays Drapeau d'Oman Oman
RĂ©gion Mascate
Gouvernorat Gouvernorat de Mascate
DĂ©mographie
Population 25 891 hab.[1] (2010)
Population de l'agglomĂ©ration 1 090 797 hab. (2008[2])
DensitĂ© 727 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 23° 35′ 26″ nord, 58° 24′ 35″ est
Superficie de l'agglomĂ©ration 150 000 ha = 1 500 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Oman
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Mascate
GĂ©olocalisation sur la carte : Oman
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Mascate
Liens
Site web http://www.mm.gov.om

    Mascate s'Ă©tend largement hors des limites de son gouvernorat. Avec leurs 25 000 habitants, l'ancien petit port et la vieille ville de Mascate, sont Ă  l'origine de la plus grande agglomĂ©ration du pays avec une population dans l'aire mĂ©tropolitaine de 1 090 797 habitants en 2008. Le chiffre dĂ©passe ainsi de plus de 250 000 habitants la population recensĂ©e en 2010 dans le seul gouvernorat de Mascate, qui s'Ă©tend sur une superficie de 3 500 km2.

    La capitale accueille le palais royal de Mascate, où siège le sultan d'Oman.

    Histoire

    Temps anciens

    Mascate, située sur la côte du golfe d'Oman, est l'une des plus anciennes villes du Moyen-Orient. Des tombes de pêcheurs, remontant au VIe millénaire av. J.-C. sont retrouvées près du site. De vieilles poteries suggèrent des contacts anciens avec la civilisation de la vallée de l'Indus et la cité de Harappa. La ville portuaire est connue en Occident depuis le Ier siècle par le biais des cartes de Ptolémée, qui l'appelle Cryptus Portus (le port caché) et par Pline l'Ancien qui l'appelle Amithoscuta.

    Elle est ensuite prise par la dynastie sassanide, durant le IIIe siècle, sous le règne de Shapur Ier. Elle passe ensuite sous influence de la dynastie des Banu Azd, puis sous celle d'un autre empire du Moyen-Orient, de la dynastie des Abbassides, jusqu'au XIe siècle. Son influence grandit sur la mer, avec de nombreux liens commerciaux avec le sous-continent indien, ce qui l'éloigne des Omanais de l'intérieur.

    Changements de régimes

    Zheng He, dans son expédition de 1413 à 1415, visite la région. En juin 1507, Mascate est attaquée et prise par le Portugais Afonso de Albuquerque, après un combat contre les Perses, et la perte de la plupart des habitants à la suite de massacres et des pillages. La ville reste sous domination portugaise pendant un grand siècle, sauf pendant le bombardement en 1546 et la double capture de la ville en 1552 puis de 1581 à 1588 par les Ottomans. En 1650, une révolte locale chasse les Portugais et lui redonne l'indépendance.

    En 1749, commence le règne de la dynastie des Abu Saïd, au pouvoir jusqu'à nos jours : conquête du comptoir de Zanzibar au XIXe siècle, renommée du Sultanat d'Oman pour sa production d'épices et son implication dans le commerce d'esclaves. Elle gagne ainsi le statut de puissance maritime régionale qu'elle perd définitivement à la fin du XIXe siècle, ainsi que l'ensemble de ses possessions africaines. En 1751, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert définit ainsi Mascate :

    « petite ville d’Asie sur la côte de l’Arabie heureuse, avec une citadelle sur un rocher. Elle est habitée par des Maures, des Indiens, des Juifs, & quelques Portugais[3]. »

    En 1970 le sultan Qabous bin SaĂŻd Al SaĂŻd devient le dirigeant du Sultanat d'Oman.

    Madagascar et Mascate

    Tsi Levalou (ou Tsy Levalou) est un des derniers héritiers du roi sakalava (antakarana) de Boina à Madagascar. Vers 1820, sous l'influence de ses conseillers Antalaotra, il se convertit à l'islam. Entre 1822 et 1824 (prise de Majunga), il est vaincu par Ramanetaka, commandant des troupes de Radama Ier, le roi d'Émyrne (merina) soutenu par les Britanniques. En fuite, puis placé en résidence surveillée à Marovoay, il continue cependant à fomenter des insurrections contre le roi merina et se rend à Zanzibar pour réclamer en vain l'aide de l'Imam de Mascate.

    GĂ©ographie

    Vue panoramique de la ville.

    La ville de Mascate est situĂ©e dans le nord d'Oman, Ă  23° 35′ N, 58° 24′ E, lĂ©gèrement au nord du tropique du Cancer.

    La ville est bordée à l'ouest par les plaines de la région appelée Al Batinah et à l'est par la région orientale, Ash Sharqiyah. Le sud, région de Dakhiliyah, se compose de plaines intérieures. Enfin, le golfe d'Oman est à la périphérie nord et ouest de la ville. L'eau est profonde tout le long de la côte de Mascate et forme deux ports naturels, Matrah et Mascate. La partie occidentale des monts Al Hajar traverse la partie nord de la ville.

    Les roches volcaniques sont visibles, composĂ©es de serpentine et de diorite, de Darsait Ă  Yiti. Les roches plutoniques constituent les collines et les montagnes de Mascate, et s'Ă©tendent sur environ 48 km, de Ras Darsait Ă  Jissah. Les roches ignĂ©es se composent de serpentine, de roches vertes et de basalte, typique des roches du sud-est de la pĂ©ninsule arabique. Au sud de Mascate, les strates des roches volcaniques cassĂ©es et dĂ©formĂ©es, s'Ă©lèvent jusqu'Ă  1 800 m, en Dakhiliyah, dont le Jebel Akhdar, la plus haute chaĂ®ne montagneuse. Les collines de Mascate sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©pourvues de vĂ©gĂ©tation, mais riches en fer.

    La végétation halophile sebkha désertique est prédominante à Muscat. La réserve naturelle de Qurum présente des plantes telles que le macrostachyum arthrocnemum et halopeplis perfoliata. Les récifs coralliens sont courants à Mascate. Des récifs Acropora existent dans les baies abritées des villes satellites de Jussah et Khairan. En outre, à Khairan, des récifs de petites porites récifs fusionnent pour former une chaussée plate, visible à marée basse.

    Crabes et écrevisses à épines se rencontrent dans les eaux de la zone de Mascate, tout comme sardines et bonites. Les glassfish sont communs dans les estuaires d'eau douce, dont la réserve naturelle de Qurum.

    Transport

    L'aéroport international de Mascate est le siège de la compagnie nationale Oman Air.

    Le port de Mascate, Mina Qaboos, a été reconverti en zone touristique. Les activités de transport maritime ont été transférées au port de Sohar, à 230 km au nord-ouest de Mascate le 31 août 2014[4].

    Culture

    Édifices religieux, patrimoine et lieux remarquables

    La ville possède de nombreuses mosquées, dont la plus réputée est la Grande Mosquée du Sultan Qabus, inaugurée en 2001 à l'ouest du centre-ville. La Mosquée Ruwi, la Mosquée Said bin Taimur et la Mosquée Zawawi sont également connues. Quelques mosquées chiites existent également.

    L'opéra royal de Mascate ouvre ses portes le dans le quartier de Qurum. Les visiteurs sont également encouragés à visiter la vieille ville, notamment le palais royal de Mascate, la rue Al Saidiya, le fort Al Jalali donnant sur le port et le fort Al-Mirani.

    Les gratte-ciel sont interdits Ă  Mascate[5].

    Musées

    Quelques exemples de musées :

    • MusĂ©e national d'Oman : sur l'histoire et le patrimoine du Sultanat et du territoire.
    • MusĂ©e Bait Al Zubair : costumes traditionnels, bijoux, armes, objets de la vie quotidienne, etc., dans une ancienne maison de famille : les Al Zubair.
    • MusĂ©e franco-omanais : sur les diffĂ©rentes Ă©tapes des relations françaises-omanaises depuis le XVIIIe siècle, dans l'ancienne rĂ©sidence des consuls de France.
    • MusĂ©e de la porte de Mascate.
    • Centre d'exposition de pĂ©trole et de gaz d'Oman.
    • MusĂ©e des forces armĂ©es du Sultan.
    • Aquarium d'Oman et Centre des sciences et des pĂŞches maritimes.
    • Oman Children's Museum : MusĂ©e des Sciences qui s'adresse aux enfants.

    Personnalités liées à la ville

    • Le disc jockey suĂ©dois Tim Bergling, dit Avicii, y a Ă©tĂ© retrouvĂ© mort le 20 avril 2018.
    • L'actrice australienne Isla Fisher, y est nĂ©e le 3 fĂ©vrier 1976.
    • L'actrice indienne Sarah-Jane Dias, y est nĂ©e le 3 dĂ©cembre 1982.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (de) Fred Scholz, Muscat, Sultanat Oman : geographische Skizze einer einmaligen arabischen Stadt, das Arabische Buch, Berlin, 1990, 2 vol., 456 p. + cartes (ISBN 3-923446-58-6)
    • (en) John E. Peterson, Historical Muscat : an illustrated guide and gazetteer, Brill, Boston, 2007, 151 p. + pl. (ISBN 90-04-15266-0)
    • (fr) Xavier Beguin Billecocq, Un consul de France Ă  Mascate en 1905, Paris, 1991, 139 p. (ISBN 2-9505663-2-4)
    • (fr) Collectif, sous la direction de Jean-Paul Charnay et Yves Thoraval, Sultanat d'Oman : retour Ă  l'histoire, Paris, 2000, 112 p. (ISBN 2738462030)
    • (fr) Denis de Rivoyre, Mascate (Éd. 1898), 2017, 32 p. (ISBN 2013076991)

    Articles connexes

    Liens externes

    Références

    1. Données sur www.citypopulation.de
    2. Données sur www.omansultanate.com
    3. L’Encyclopédie, 1re édition, 1751 (Tome 10, p. 171). lire en ligne.
    4. "OMAN : Le port de Muscat cessera ses activités d'ici fin août 2014", www.cma-cgm.fr (site de la compagnie de navigation CMA-CGM), 13 mai 2014
    5. Akram Belkaïd, « Quand Oman tenait tête à la Royal Navy », sur Le Monde diplomatique,
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