Mary McGeachy
Mary Agnes (Craig) Schüller-McGeachy, née le à Sarnia (Canada) et morte le à Keene (New York, États-Unis), est une diplomate et féministe canadienne.
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Biographie
Fille d'un prédicateur, Mary McGeachy étudie l'histoire, la philosophie et l'anglais à l'Université de Toronto[1]. Alors qu'elle est étudiante, elle essaie de dissimuler son sexe en s'attribuant le prénom masculin de Craig. Conférencière, elle rencontre Lester Pearson et reste amie avec lui toute sa vie. En 1924, elle obtient son diplôme à Toronto. Elle travaille comme enseignante pendant deux ans à Hamilton et part ensuite étudier à la Sorbonne et à l'université de Genève. Dans cette dernière ville, elle travaille comme rédactrice en chef d'un magazine étudiant de la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants et trouve ensuite un emploi, en 1928, dans un service de recherche de la Société des Nations puis au sein de son secrétariat. Elle s'attache à accroître l'influence du Canada au sein de la Société des Nations et à promouvoir le Canada comme intermédiaire dans les négociations internationales.
Dans ce contexte, elle entre en contact avec le mouvement féministe britannique et international. En effet, plusieurs sièges d'associations internationales de femmes sont installés à Genève : le Conseil international des femmes (CIF), l'Alliance internationale des femmes (AIF) et la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL). Ces organisations mène un lobbying féministe et/ou pacifiste à la Société des Nations. Entre autres personnalités, Mary McGeachy rencontre ici Mary Agnes Hamilton (de Grande-Bretagne), Hugh Dalton, Philip Noel-Baker et Charlotte Whitton.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille au ministère britannique de l'Économie de guerre. En , elle devient la première femme de l'histoire à disposer du statut diplomatique britannique. Contrairement à ses collègues diplomates masculins, ce statut lui est toutefois attribué temporairement[1]. À partir de , au sein de la nouvelle Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA), elle assume les fonctions de directrice du service chargé de la protection sociale. Coté américain, elle est parfois critiquée en raison de ses longues absences de Washington et d'un déménagement mené pour des raisons privées à Londres. Elle se marie à Londres en avec Erwin Schüller, un riche émigrant allemand originaire de Vienne, libéré en 1941 d'un centre de détention. En , l'UNRRA est restructuré et le département de la protection sociale est déclassé. Mary McGeachy est désormais agent de liaison. Elle quitte l'UNRRA le .
Grâce au rôle joué par l'orientaliste Freya Stark et Mary McGeachy pendant la guerre, le Foreign Office britannique ouvre ses carrières aux femmes en 1946[2].
Après la guerre, elle déménage à plusieurs reprises et vit, entre autres, en Afrique du Sud, à Toronto, à New York et, à partir de 1973, à Princeton. Elle travaille dans des organisations de femmes, en particulier au Conseil international des femmes, où elle occupe à partir de 1957 des postes de direction. De 1963 à 1973, elle en est la présidente durant trois mandats.
Elle adhère à l’Église épiscopale américaine et est intronisée dame de l'ordre de Saint John en 1986.
Hommage et postérité
En 2019, à Genève, dans le cadre du projet 100elles, l'association l'Escouade renomme temporairement la rue de Varembé à son nom[3] - [4] - [1].
Bibliographie
- Mary Kinnear, Woman of the World: Mary McGeachy and International Cooperation, Toronto, 2004 (ISBN 9780-80208-988-5).
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Mary McGeachy » (voir la liste des auteurs).
- « Mary MCGEACHY », sur 100 Elles* (consulté le )
- « Les femmes "diplomates" en Europe de 1815 à nos jours », sur Écrire une histoire nouvelle de l'Europe (consulté le ).
- Sylvia Revello, « Les rues genevoises en voie de féminisation », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Le collectif féministe “l'Escouade” rebaptise les artères de Genève », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :