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Mary Kenny

Mary Kenny, née le , est une journaliste, conférencière et auteure irlandaise. Elle est l'une des membres fondatrices du mouvement de libération des femmes irlandaises, et l'une des premières et plus importantes féministes d'Irlande. Elle contribue régulièrement aux chroniques de l'Irish Independent et est décrite comme « la grande dame du journalisme irlandais »[1]. Elle vit actuellement en Angleterre[1].

Mary Kenny
Mary Kenny en 2008.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

Mary Kenny naît le 4 avril 1944 à Dublin, en Irlande.

Elle grandit à Sandymount[2], et est renvoyée du pensionnat géré par des religieuses à l'âge de 16 ans[3]. Elle a une sœur, Ursula[4].

Mary Kenny épouse le journaliste et auteur Richard West en 1974, avec qui elle a deux enfants : Patrick et Ed West, tous les deux journalistes.

Carrière

Elle commence à travailler pour l'Evening Standard londonien en 1966[5], pour la chroniqueLondoner's Diary, puis plus tard en tant que chroniqueuse sur d'autres sujets. Elle devient éditrice pour The Irish Press au début des années 70.

Elle continue d'écrire dans différents journaux et est très présente sur Twitter et son blog.

Mouvement de libération des femmes irlandaises

Kenny est l'une des membres fondatrices du mouvement de libération des femmes irlandaises. Même si le groupe n'a pas de représentants officiels, elle est souvent considérée comme la « cheffe » du groupe[5]. En mars 1971, après que l'archevêque de la paroisse de Dublin ait déclaré depuis la chaire que « tout acte contraceptif est toujours mauvais »[5], elle sort de l'église de la rue Haddington en disant « this is Church dictatorship » (littéralement « c'est la dictature de l'Église »)[6]. Dans une lettre à The Irish Times, elle explique son acte en disant que Ian Paisley avait raison : « Home Rule is Rome Rule »[7].

En 1971, Kenny voyage avec Nell McCafferty, June Levine et d'autres féministes irlandaises dans ce qu'on a appelé le « Contraceptive Train », de Dublin à Belfast, afin d'acheter des préservatifs, alors illégaux en République d'Irlande[8] - [9]. Plus tard cette année-là, elle retourne à Londres pour devenir rédactrice en chef de l'Evening Standard[5].

« Discussions ougandaises »

En 1973, Kenny est supposément « découverte dans les bras d'un ancien ministre du Président ougandais Obote lors d'une fête », ce qui a poussé le poète James Fenton à inventer l'euphémisme « discussions ougandaises »[10] pour signifier « rapports sexuels »[11]. L'expression a d'abord été utilisée par le magazine Private Eye le 9 mars 1973[12], mais a été largement répandue depuis, et a été incluse à la liste « Les 10 euphémismes les plus scandaleux » de la BBC en 2013[10].

Œuvres

Kenny a écrit pour de nombreuses publications en Irlande et en Grande Bretagne, dont l'Irish Independent, The Times, The Guardian, The Irish Catholic, The Daily Telegraph et The Spectator. Elle a écrit plusieurs livres sur le féminisme, le catholicisme en Irlande, et une biographie personnelle de William Joyce.

Ray Foster décrit Crown and Shamrock: Love and Hate between Ireland and the British Monarchy (2009) comme « typiquement désinvolte, osé et pertinent »[13]. Elle écrit la pièce de théâtre Allegiance, dans laquelle Mel Smith joue Winston Churchill et Michael Fassbender joue Michael Collins lors d'une représentation au Festival d'Édimbourg en 2006.

Bibliographie

Non-fiction

  • Women X Two: How to Cope with a Double Life (1978)
  • Why Christianity Works (1981)
  • Making the Family Matter: A New Vision of Expanded Family Living with Practical Ideas to Make it Work (co-écrit avec James Kenny) (1980)
  • Goodbye to Catholic Ireland: A Social Person and Cultural History (1997)
  • Death by Heroin; Recovery by Hope (1999)
  • Germany Calling: A Personal Biography of William Joyce, Lord Haw-Haw. Dublin: New Island Books. (ISBN 9781902602783)

Édition

  • The Long Road Back: The Story of a Triumph Over Sudden and Total Disablement par Bill Ellis

Fiction

  • A Mood for Love and Other Stories

Voir également

Notes et références

  1. « Welcome back silly season... You've been sorely missed », Irish Independent, (lire en ligne, consulté le )
  2. Mary Kenny, « Religion in schools – it was always a question of class », Irish Independent, (lire en ligne, consulté le )
  3. Mary Kenny, « Why the nuns sacked me », The Spectator, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. Rosita Boland, « New lady of the Áras », The Irish Times, (lire en ligne, consulté le )
  5. Angela Bourke, The Field Day Anthology of Irish Writing: Irish women's writing and traditions, NYU Press, , 192– (ISBN 9780814799079, lire en ligne)
  6. Irish Times, 29 March 1971, p. 4
  7. Irish Times, 30 March 1971, p. 13
  8. The Irish Times, 18 October 2008, p. 14
  9. « Writer central to the women's movement », The Irish Times, (lire en ligne)
  10. Jon Kelly, « The 10 most scandalous euphemisms », BBC Online, (lire en ligne, consulté le )
  11. McQueen, Adam. Private Eye: The First Fifty Years, London: Private Eye Productions, 2011, p. 286
  12. Room, Adrian. Brewer's Dictionary of Modern Phrase and Fable, London: Cassell, 2000, pp. 714–5
  13. Roy Foster "Strong family feelings" « Strong family feelings »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), , The Spectator, 6 January 2010.

Liens externes

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