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Marine Stewardship Council

Le Marine Stewardship Council (en français « Conseil pour la bonne gestion des mers », abrĂ©gĂ© en MSC) est un label supposĂ© garantir au consommateur — par une certification indĂ©pendante et tierce-partie — que les produits de la mer et de la pĂȘche titulaires du label ont Ă©tĂ© pĂȘchĂ©s durablement, en respectant les stocks de poissons et les Ă©cosystĂšmes marins.

Le MSC vise aussi Ă  aider et protĂ©ger la petite pĂȘche artisanale qui ne surexploite pas les ressources halieutiques.
La taille des filets et des mailles, le respect des quotas, la prise en compte de la vulnĂ©rabilitĂ© des populations, l'impact sur les habitats, oiseaux, tortues et l'Ă©cosystĂšme marins, etc. sont des critĂšres importants, mais les aspects sociaux et Ă©conomiques de la pĂȘche sont Ă©galement importants pour le MSC.

Le label fait l'objet de vives critiques de la part d'organisations non gouvernementales de protection de l'environnement marin qui le trouvent trop laxiste.

Financements

Le MSC est une organisation à but non lucratif, financée principalement par la redevance d'utilisation du label, et pour une part plus faible par des donateurs, fondations et mécÚnes[1].

Critiques

Daniel Pauly, directeur du Fisheries Centre de l'universitĂ© de Colombie-Britannique (Canada), affirme qu'acheter des poissons issus d'une pĂȘche certifiĂ©e « durable » n'est pas une rĂ©elle garantie que l'espĂšce consommĂ©e n'est pas en danger[2] - [3]. Il remet en cause le fonctionnement du Marine Stewardship Council (MSC), le principal label garantissant « une pĂȘche durable et bien gĂ©rĂ©e » dans le monde. Selon lui le MSC apporte sa caution Ă  des pĂȘcheries industrielles destructrices de l'environnement. Dans le cas du colin d'Alaska, la plus grande pĂȘcherie certifiĂ©e MSC dans le monde, le stock en mer de BĂ©ring a diminuĂ© de 64 % entre 2004 et 2009. Le stock de merlu du Cap, Ă©galement certifiĂ©, a dĂ©cru de 89 % depuis la fin des annĂ©es 1980. Ces critiques sont partagĂ©es par des organisations de protection de l'environnement, comme Greenpeace, le Pew Environment Trust et de nombreux scientifiques[4] - [5], qui jugent Ă©galement le MSC trop laxiste.

Certaines organisations non gouvernementales vont plus loin et remettent complĂštement en cause l'intĂ©rĂȘt d'un tel label. Ainsi, l'association BLOOM n'hĂ©site pas Ă  dire, Ă  la suite de la certification d'une pĂȘcherie qu'elle estime ĂȘtre « l'une des pĂȘcheries les moins durables et les plus destructrices au monde », que « le MSC est officiellement devenu une imposture »[6].

En 2021, le film Seaspiracy Ă©pingle le MSC pour son inefficacitĂ© Ă  rĂ©duire les dĂ©gĂąts causĂ©s par la pĂȘche industrielle, dont il ne contribue qu'Ă  amĂ©nager l'acceptabilitĂ©[7].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « Our funding and finances », sur Marine Stewardship Council (consulté le ).
  2. GaĂ«lle Dupont, « PolĂ©mique autour de la pĂȘche certifiĂ©e « durable » », Le Monde, .
  3. Jennifer Jacquet, Daniel Pauly, David Ainley, Sidney Holt, Paul Dayton et Jeremy Jackson, « Seafood Stewardship in Crisis », Nature, vol. 467, no 7311,‎ , p. 28-9 (DOI 10.1038/467028a, lire en ligne).
  4. AmĂ©lie LescroĂ«l et Sylvain Angerand, PĂȘche durable : MSC, l'Ă©colabel qui encourage le massacre, Rue89 PlanĂšte
  5. « Fishing for Data in the Ross Sea », (consulté le )
  6. « Le label de pĂȘche durable MSC torpille dĂ©finitivement sa crĂ©dibilitĂ© », sur BLOOM association, (consultĂ© le ).
  7. Ali Tabrizi, « Seaspiracy : La PĂȘche en Question », sur allocine.fr, .

Liens externes

Bibliographie

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