Marie Petiet
Marie Petiet est une peintre française née le à Limoux et morte le à La Bezole.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 38 ans) La Bezole |
Nom de naissance |
Eulalie Juliette Marie Louise Petiet |
Nationalité | |
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Maître | |
Conjoint |
Étienne Dujardin-Beaumetz (à partir de ) |
Biographie
Marie Louise Petiet[2] naît à Limoux (Aude) dans une famille de propriétaires terriens. Son père est le baron Léopold Henri Petiet (1819-1885) et sa mère Marie Pauline Eulalie Maraval (1825-1854). Son grand-père, Pierre Claude Petiet, est colonel sous le Premier Empire[3].
Marie Petiet se marie le à Paris avec Étienne Dujardin-Beaumetz, peintre et homme politique de la Troisième République, député puis sénateur de l'Aude, qui fut sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts dans le gouvernement de Maurice Rouvier, de Ferdinand Sarrien, de Georges Clemenceau, d'Aristide Briand, d'Ernest Monis et de Joseph Caillaux.
Elle meurt, sans descendance, le Ă La Bezole (Aude).
Ĺ’uvre
Née dans une famille d'artistes, Marie Petiet est initiée très jeune à la peinture par son père, Léopold et son oncle, Auguste Petiet. Elle commence à exercer son art en réalisant des copies d'après Diego Vélasquez, Pierre Paul Rubens et Frans Hals. Âgée de 13 ans en 1867, elle réalise l'ensemble des chemins de croix de l'église de la Bezole (11), son père et son oncle ayant participé cette année-là à la rénovation de l'édifice.
D'abord élève de Louis Hector Leroux, elle entre ensuite dans l'atelier de Jean-Jacques Henner, qui l'oriente vers l'art du portrait[4].
L'ensemble de son œuvre est empreint de réalisme, de fraîcheur et de sensualité, mettant en scène la vie et les acteurs de la vie provinciale de l'Aude. Un de ses plus célèbres tableaux est Les Blanchisseuses (Limoux, musée Petiet)[5]. Il fut déjà exposé au musée Petiet de Limoux[6] peu avant son envoi au Salon des Beaux-arts de Paris de 1882.
Peintures
En 1880, Léopold Petiet, père de Marie et maire de La Bezole, fait don de son atelier à la mairie de Limoux pour y installer une école de dessin qui devint par la suite le musée Petiet[7].
- Cambrai, musée de Cambrai : Jeunes filles au travail, 1890, œuvre perdue.
- Carcassonne, musée des Beaux-Arts : La Liseuse endormie, 1882, huile sur toile.
- Limoux, musée Petiet :
- Guignol au village, 1886, huile sur toile 168 Ă— 206 cm ;
- Jeune fille lisant une lettre, don de la famille Moulis en 2003 ;
- Jeunes filles Ă l'Ă©glise ;
- La Jeune Fille aux oies ;
- La Liseuse ;
- Les Blanchisseuses ;
- Trois Grisettes toulousaines, 1879, acquis en 2003 ;
- Rêverie, don de la famille Grillères, acquis en 2022 ;
- Autoportrait, 1875 ;
- Portrait de Madame M.F, 1891.
- Saintes, musée de l'Échevinage : Le Repos du modèle, 1882, don de l'artiste.
- Localisation inconnue :
- Le Travail interrompu, 1883, huile sur toile, médaille à l'exposition de Rochefort-sur-Mer en 1883 ;
- La Rosita , 1883, huile sur toile, Ĺ“uvre vendue en 2018 en Uruguay[8].
- Le Petit Journal, huile sur toile, exposée au Salon de Paris de 1883.
- Lingerie, huile sur toile, exposée au Salon de Paris de 1884.
- Jeune fille aux oies (années 1870), Limoux, musée Petiet.
- Autoportrait (1875), Limoux, musée Petiet.
- Trois grisettes toulousaines (1879), Limoux, musée Petiet.
- Blanchisseuses (1882), Limoux, musée Petiet.
- Écaillère (1886-1889), Limoux, musée Petiet.
- Portrait de Madame M. F. (1891), Limoux, musée Petiet.
RĂ©ception critique
- « Joli est le tableau de Mademoiselle Marie Petiet La lecture du petit journal. De petites ouvrières ont posé leur posé leur aiguille pour mieux entendre l’inepte feuilleton ou les apitoyants faits divers. La lumière blanche qui vient de la fenêtre produit des modelés délicats et un effet agréable. », Joséphin Péladan (1858-1918)[9]
- «Mademoiselle Marie Petiet observe avec sincérité et peint avec charme les intérieurs d’ouvrières, les jeux de la lumière sur les linges blancs. Sa lingerie ne vaut peut-être pas son ouvroir de l’an passé; mais on y goûtera une étude sincère et habile, beaucoup de vérité et d’intimité.», André Michel (1853-1925)[10]
Notes et références
- « 881.001 Autoportrait au chevalet », sur musees.aude.fr (consulté le ).
- « Marie Petiet, Peinture du XIXe siècle », sur SiteW.com.
- Nommé baron par décret impérial, maréchal de camp (général de brigade) à titre honorifique le (cf. « base léonore »).
- Biographie sur Le petit futé.
- Musée Petiet sur pagesperso-orange.fr.
- Archives départementales de l’Aude, Carcassonne : «Le tableau Les Blanchisseuses de Mademoiselle Marie Petiet sera exposé au musée, dimanche prochain, avant son départ pour l’exposition de Paris», Journal de Limoux du 12 février 1882, cote 553 per 1-1882, information citée par Frédéric Arnould, dans Marie Petiet, peindre avec sincérité, Do Bentzinger éditeur, 2021
- Ce don est complété par Marie Petiet et son époux, obligeant le musée à y conserver les peintures de l'artiste et à y maintenir une école de dessin.
- « Ventes aux enchères en Peinture de Marie PETIET: lots vendus de Marie PETIET - Artprice.com », sur fr.artprice.com (consulté le )
- Gallica : «La décadence esthétique», Salon de 1883, chapitre VIII, Dalou éditeur 1888, cité par Frédéric Arnould dans Marie Petiet, peindre avec sincérité, Do Bentzinger éditeur, 2021, p21
- Gallica : « L’Art », 1884, Tome 1, p.210, cité par Frédéric Arnould dans Marie Petiet, peindre avec sincérité, Do Bentzinger éditeur, 2021, p22
Expositions
- Marie Pietet, être femme peintre au XIXe siècle, Musée des beaux-arts de Carcassonne du 4 juillet au 27 septembre 2014.
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Marie Petiet » sur le site kaizengallery.com.
- « Marie Petiet » sur geneanet.org.
- « Musée Petiet » sur musee-petiet-limoux.sitew.fr.