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Marie Lambert (femme politique)

Marie Lambert (de son nom de naissance Marie-Yvonne Perrot), née le à Landerneau (Finistère) et morte le au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est une femme politique française. Membre du Parti communiste français, elle est députée du Finistère de 1948 à 1951.

Marie Lambert
Illustration.
Marie Lambert (droite), Alain Signor et la mère de Marie Lambert à Brest en avril 1950.
Fonctions
Députée du Finistère
–
(2 ans, 11 mois et 19 jours)
Législature Ire (Quatrième République)
Groupe politique Communiste
Biographie
Nom de naissance Marie-Yvonne Perrot
Date de naissance
Lieu de naissance Landerneau (Finistère)
Date de dĂ©cès (Ă  67 ans)
Lieu de décès Le Kremlin-Bicêtre
(Val-de-Marne)
Nationalité Française
Parti politique PCF
Père Yves Perrot
Mère Marie Frigent
Conjoint Henri Lambert
Georges Gosnat
Profession Journaliste

Biographie

Jeunesse et résistance

Issue d'une famille d'agriculteurs, Marie-Yvonne Perrot[1] est la fille d'Yves Perrot et de Marie Frigent[2].

Alors qu'elle est employée de la Poste, elle s'engage dans les Francs-tireurs et partisans et accède au grade de sous-lieutenant. Elle adhère au Parti communiste français (PCF) en 1943[3].

Députée

Après la Libération, Marie Lambert devient secrétaire fédérale du PCF pour le Finistère puis, au printemps 1945, elle est élue conseillère municipale de Landerneau, sa ville natale.

Elle se présente aux élections législatives de juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale constituante et figure en quatrième position sur la liste du PCF conduite dans le Finistère par le journaliste Pierre Hervé, mais la liste n'obtient que deux élus avec 27,8 % des voix .

Elle doit à la démission de Pierre Hervé, en désaccord avec la ligne politique du Parti, de faire son entrée au mois de juin 1948 à l'Assemblée nationale. Durant son mandat, elle siège dans plusieurs commissions : reconstruction et dommages de guerre ; agriculture[1].

En 1948 et au début 1949, elle occupe de manière transitoire la fonction de première secrétaire fédérale du Finistère[4], mais est écartée, tout comme 24 membres de la direction fédérale, lors de la XIIe conférence fédérale de présidée par Jeannette Vermeersch, et remplacée par Daniel Trellu alors qu'on lui reproche la trop grande importance accordée à la question de la laïcité sous l’impulsion de Pierre Hervé[4].

Le , elle participe Ă  une manifestation des femmes de l’Union des femmes françaises contre la guerre d'Indochine, Ă  la mairie de Brest[5]. Des heurts ont lieu avec la police, au cours desquels la dĂ©putĂ©e est tabassĂ©e et arrĂŞtĂ©e. L'autre dĂ©putĂ© communiste du Finistère, Alain Signor, est aussi emprisonnĂ© pour avoir manifestĂ©[6] - [7]. Le , une manifestation de protestation de 5 000 personnes fut vivement rĂ©primĂ©e provoquant la mort de l’ouvrier Édouard MazĂ©, frère du conseiller municipal PCF Pierre MazĂ©. LibĂ©rĂ©s, Marie Lambert et Alain Signor sont condamnĂ©s Ă  cinq et Ă  six mois de prison avec sursis[4].

Journalisme

Marie Lambert se reprĂ©sente aux Ă©lections lĂ©gislatives du 17 juin 1951 et subit le recul de la liste communiste conduite par Alain Signor qui recueille 78 541 voix sur 375 012 suffrages exprimĂ©s, soit 20,9% contre 27,8 % en 1946[4].

Elle divorce la même année de l'officier d'infanterie dont elle était l'épouse et quitte la direction fédérale en pour se consacrer au journalisme, travaillant pour plusieurs journaux de la presse communiste française : successivement rédactrice au service de politique étrangère de L'Humanité puis au service politique de l'hebdomadaire France Nouvelle. Elle prend ensuite la direction du journal Femmes françaises[4].

Lorsque est déclenchée l’insurrection en Algérie, le , L’Humanité la dépêche sur place et c'est grâce à elle que le mot « guerre » est imprimé par ce journal dès le [8]. Dans la foulée, lors d'une prise de parole le 5 novembre, pour célébrer l’anniversaire de la révolution d’Octobre, Jacques Duclos prononce le mot « indépendance »[8].

Le , L’Humanité publie sous le titre « Des tortures dignes de la Gestapo », son reportage dans lequel elle relate : « Les arrestations se poursuivent en Algérie et de nombreuses personnes à des sévices innommables dans les locaux de la police [...] la bastonnade, le lavage d’estomac à l’aide d’un tuyau enfoncé dans la bouche et le courant électrique », scènes lui rappelant les tortures qu’avaient subies son premier mari en 1943[4]. Elle participe en 1955 au premier voyage de journaliste à Hanoï[4].

Famille et vie privée

Elle se marie en premières noces le avec Henri Lambert ; ils divorcent en .

En secondes noces, elle épouse, le à Ivry-sur-Seine, Georges Gosnat, député communiste.

Elle est inhumée au cimetière communal d'Ivry-sur-Seine[4].

Mandats

Mandat parlementaire

Mandat local

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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