Marie-Barthélemy de Castelbajac
Marie-Barthélemy de Castelbajac, dit le vicomte de Castelbajac[Note 1], né le à Vic-en-Bigorre, et décédé le à Pau, était un homme politique français.
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(Ă 91 ans) Pau |
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Biographie
Issu d'une ancienne famille noble de la Bigorre, reçu chevalier de Malte de Minorité le , il émigre à 14 ans en 1790. Durant la période révolutionnaire, il sert dans l'Armée du Prince de Condé.
Il ne rentre en France qu'en 1814, avec l'arrivée de Louis XVIII sur le trône. Le , il est élu député du Gers par 121 voix sur 199 votants. Castelbajac siège avec les ultra-royalistes et soutient les mesures réactionnaires. Il réclame ainsi l'exécution de quiconque arborerait le drapeau tricolore. Le 12 janvier 1816, il vote pour les exceptions de la loi d'amnistie.
En août 1816, Louis XVIII dissout la Chambre introuvable ultra à laquelle Castelbajac appartient, mais celui-ci parvient tout de même à se faire réélire, avec 105 voix sur 202 votants.
En 1817, il prend part à la discussion sur la loi électorale et soutient une solution des plus réactionnaires en demandant l'élection à deux degrés et l'institution d'assemblées de paroisses et de corporations. Au cours des débats, il qualifie les ultra-royalistes "d'hommes ultra-malheureux à la cause royale, à qui il ne reste de leur fortune que des débris et de leur famille que des tombeaux."
Battu aux élections de 1817, Castelbajac est rejeté dans l'opposition au gouvernement constitutionnel, qu'il n'a de cesse d'attaquer dans le journal ultra Le Conservateur.
En 1819, il se présente dans la Haute-Garonne et parvient à retrouver un siège de député, avec 691 voix sur 1371. Au cours de ce troisième mandat, il combat toute révision du strict régime censitaire instauré par la loi électorale de 1817.
Réélu une quatrième fois en 1821, Castelbajac se lie au comte de Villèle, un des chefs ultra qui est comme lui un élu de la Haute-Garonne. Lorsque Villèle prend la tête du ministère en 1822, Castelbajac soutient corps et âme la politique de son ami, quitte à se détacher du camp des ultras purs et durs.
Sa fidélité envers le chef de gouvernement est en tout cas récompensée en 1823 par sa nomination à la tête de la direction générale des haras, de l'agriculture, du commerce et des manufactures. En 1824, il est directeur général des douanes. La même année, il obtient une nouvelle réélection en Haute-Garonne.
Le , il est récompensé de ses bons services par Charles X qui le fait baron et pair de France. En 1828, il quitte la direction des douanes et figure en 1830 comme conseiller d'État.
Ce fervent légitimiste est évidemment exclu de la Chambre des pairs par la Monarchie de Juillet. Il se retire alors complètement de la vie politique et meurt en 1868, à 91 ans.
Il habitait à Paris rue d'Aguesseau, n° 98.
Notes et références
Notes
- Charondas indique que la famille porte un titre de courtoisie : « Marquis de »[1].
Références
Source
- « Marie-Barthélemy de Castelbajac », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Base LĂ©onore
- Famille de Castelbajac