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Mariandynes

Les Mariandynes ou Mariandyniens, (en grec ancien : ΜαρÎčÎ±ÎœÎŽÏ…ÎœÎżÎŻ), sont un peuple antique d’Anatolie, une population indigĂšne d’une rĂ©gion qui englobe HĂ©raclĂ©e du Pont en Bithynie[1]. C'est lors d'un passage par leur territoire que les Argonautes perdent Tiphys aprĂšs un sacrifice. Ils font partie de l'armĂ©e lydienne de CrĂ©sus et de l'armĂ©e perse de Cyrus II et XerxĂšs.

Histoire

Les Mariandynes sont des Bithyniens de Thrace ; tous ont Ă©tĂ© soumis et englobĂ©s par les Mysiens lors de migrations invasives ; seuls les Mariandynes, Ă©tablis au nord-est de ce qui deviendra la Bithynie, maintinrent leur indĂ©pendance culturelle. Strabon dit d’eux qu’ils ne parlent pas la mĂȘme langue que les Caucones. Ils ont Ă©tĂ© assez tĂŽt asservis par des colons mĂ©gariens[2] qui envahirent HĂ©raclĂ©e du Pont et rĂ©duisirent au servage la population mariandyne[3]. Ils furent annexĂ©s au royaume lydien par CrĂ©sus, au VIe siĂšcle av. J.-C. ; XĂ©nophon parle d'eux, et on sait qu’ils font partie des armĂ©es perses lors de la DeuxiĂšme guerre mĂ©dique[4]. L’historien Nymphis d'HĂ©raclĂ©e dans son ouvrage Histoire d’HĂ©raclĂ©e rapporte qu’ils ont des chansons qui leur sont particuliĂšres, dont une qu'ils ont coutume de chanter : un personnage du nom de Borcos, fils d'un pĂšre aussi distinguĂ© par son rang que par ses richesses, qui a surpassĂ© tous les Mariandynes par la beautĂ©, Ă  la tĂȘte des travaux de ses champs, voulut procurer de l'eau Ă  ses moissonneurs, et disparut subitement. Les habitants de la contrĂ©e allĂšrent Ă  sa recherche, et les appels sont Ă  l’origine de cette chanson lugubre[5].

Bibliographie

  • Adrian Robu, « Les Ă©tablissements mĂ©gariens de Sicile, de la Propontide et du Pont-Euxin », dans MĂ©gare et les Ă©tablissements mĂ©gariens de Sicile, de la Propontide et du Pont-Euxin, Berne, NED, New Edition Peter Lang AG, (lire en ligne), p. 117-324.
  • Luc Brisson (dir.) et Jean-François Pradeau (trad. du grec ancien par Jean-François Pradeau), Les Lois, Paris, Éditions Gallimard, (1re Ă©d. 2006), 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9), p. 827 et 2167
  • XĂ©nophon. ƒuvres complĂštes, trad. Pierre Chambry, Garnier-Flammarion, 3 vols., 1967 :
    • T. II : Anabase. - Banquet. - Économique. - De la chasse. - La RĂ©publique des LacĂ©dĂ©moniens. - La RĂ©publique des AthĂ©niens.

Notes et références

  1. Xénophon, Anabase [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 2.
  2. Platon, Les Lois [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 776 d.
  3. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XII, 3, 4.
  4. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], VII, 72.
  5. Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] (lire en ligne), XIV, Chap. 3.
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