Marguerite de Bourgogne (1393-1442)
Marguerite de Bourgogne ( - [1]) est la fille aînée de Jean sans Peur, duc de Bourgogne et de son épouse Marguerite de Bavière. Son père étant l'un des hommes les plus influents du royaume de France, elle est promise successivement à deux dauphins, le premier meurt avant le mariage et le deuxième avant d'accéder au trône. Elle retourne alors en Bourgogne dans sa famille, puis son frère Philippe le Bon la pousse à épouser Arthur de Bretagne en 1423 pour affermir son alliance avec les Anglais dans la guerre de Cent Ans. Elle joue dès lors un rôle politique et diplomatique, notamment pour la réconciliation entre roi de France et duc de Bourgogne signée en 1435 au traité d'Arras.
Titres
–
(11 ans, 3 mois et 18 jours)
Prédécesseur | Jeanne de Bourbon |
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Successeur | Jacqueline de Hainaut |
–
(11 ans, 3 mois et 18 jours)
Prédécesseur | Création du titre |
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Successeur | Extinction du titre |
–
(18 ans, 3 mois et 23 jours)
Prédécesseur | Jeanne de Navarre |
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Successeur | Jeanne d'Albret |
Dynastie | Maison de Valois |
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Naissance | |
Décès |
Paris (Royaume de France) |
Père | Jean sans Peur |
Mère | Marguerite de Bavière |
Conjoint |
Louis de Guyenne Arthur de Richemont |
Biographie
Au berceau, elle est fiancée au premier dauphin Charles de France, duc de Guyenne, dauphin de Viennois, fils du roi Charles VI, né le , mort le à l'âge de 9 ans[1]. Elle épouse en premières noces, à l'âge de 11 ans, le le deuxième dauphin Louis de Guyenne, né le . Elle vit dès ce moment à la cour, sous la direction de sa belle-mère Isabeau de Bavière[2]. Peu après son mariage avec Louis de Guyenne, Christine de Pizan lui dédie en 1405 son Livre des trois vertus à l'enseignement des dames, aussi connu sous le nom de Trésor de la cité des dames[2]. Cette alliance offre à son père Jean sans Peur une forme de protection contre les poursuites royales, visible après le meurtre de Louis Ier d'Orléans en 1407[3]. Le mariage est consommé en [3]. En , le dauphin la chasse de la cour vers Saint Germain en Laye, probablement pour des raisons politiques[4]. Il meurt le [1], sans l'avoir revue[5].
Veuve, elle retourne dans sa famille en Bourgogne. Elle ne peut entrer en possession de son douaire avant plusieurs années et reste dépendante de la maison de Bourgogne[6]. Après de longues négociations avec son frère Philippe le Bon devenu duc, elle finit par accepter un mariage politique avec le comte de Richemont Arthur de Bretagne, allié des Anglais[7]. Il a lieu à Dijon le . Son mari devient connétable de France au service de Charles VII en 1425, donnant à Marguerite un rôle d'intermédiaire pour négocier une réconciliation entre le roi et le duc de Bourgogne[7].
Elle meurt le Ă Paris[1], au terme d'une longue maladie.
Ascendance
Références
- Anne-Cécile Gilbert, « Marguerite de Bourgogne », sur Dictionnaire des femmes de l'ancienne France.
- (en) Laura Rinaldi Dufresne, « Christine de Pizan's "Treasure of the City of Ladies": A Study of Dress and Social Hierarchy », Woman's Art Journal, vol. 16, no 2,‎ automne 1995 - hiver 1996, p. 29-34 (DOI 10.2307/1358572, lire en ligne).
- Gilbert 2012, p. 460.
- Gilbert 2012, p. 462.
- Gilbert 2012, p. 463.
- Gilbert 2012, p. 465.
- Gilbert 2012, p. 468.
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- Anne-Cécile Gilbert, « Marguerite de Bourgogne, duchesse de Guyenne, puis comtesse de Richemont, une femme d'influence ? », dans Eric Bousmar, Jonathan Dumont, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, coll. « Bibliothèque du Moyen Âge » (no 28), , 656 p. (lire en ligne), p. 457-475.
- Françoise Autrand, Charles VI le roi fou (ISBN 2213017034)
- Charity Cannon Willard, "Introduction", in Christine de Pizan Livre des Trois Vertus, Ă©d. par Charity Cannon Willard et Eric Hicks, Paris, Champion, 1989, pp. VII-XVI. (ISBN 2-85203-091-8)
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Marguerite de Bourgogne, notice de la base de données Devise - emblématique et héraldique à la fin du Moyen Âge