Marcel Audemard d'Alançon (1914-1940)
Éric Henri Marcel Audemard d’Alançon, né à Paris le et mort pour la France aux commandes de son avion le , est un lieutenant et aviateur français.
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(Ă 26 ans) Morvillers-Saint-Saturnin |
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Éric Audemard d'Alançon (d) Robert Audemard d'Alançon |
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Biographie
Marcel Audemard d’Alançon est né le , à Paris dans une famille de militaires[n 1]. Le , il entre à l’École de l'air à Versailles (promotion Guynemer ) dont il sort « Père Système »[3].
Le , il débute ses cours de pilotage à Villacoublay sur Morane-Saulnier 315 et Potez 25. Nommé caporal le , il effectue son stage de pilotage à Avord, d’avril à ; il est breveté pilote le et promu sergent le [3].
Promu au grade de sous-lieutenant et breveté observateur en avion le , il est muté ce même mois à la 23e escadre de bombardement basée à Toulouse et détaché à Istres pour y être formé sur appareils multimoteurs, notamment sur Lioré et Olivier LeO 20 BN3. Il est détaché à Salon-de-Provence pour y être instructeur chasse pendant l’année scolaire 1937-1938.
Le , il est affecté à l’escadrille SPA 153, deuxième escadrille du groupe de chasse I/4, à la base aérienne de Reims où il vole sur Dewoitine D.501.
Promu au grade de lieutenant le , il abat le un Messerschmitt Bf 109E au cours d’une mission de protection[3].
Le 6 juin 1940, alors qu'il participe en tant que chef de patrouille à la protection d’une mission de reconnaissance effectuée par un Potez 63.11 du groupe de reconnaissance I/36, il est abattu par deux Messerschmitt Bf 109. Son avion s’écrase en piqué sur le territoire de la commune de Morvillers-Saint-Saturnin[2]. Ce n'est que fin 1940, après de longues recherches menées avec l’aide de témoins, que les gendarmes de Poix-de-Picardie retrouveront le Curtiss H-75 et son pilote, ensevelis à plusieurs mètres de profondeur[3]. Il est inhumé le dans le cimetière de Morvillers-Saint-Saturnin.
Honneur
- L’une des pales de l'hélice du Curtiss H-75 à bord duquel il a trouvé la mort fut exposée à Reims, au musée de la base aérienne 112 et de l'aéronautique locale.
- La promotion 1966 de l’École de l’Air de Salon-de-Provence porte son nom[4].
Distinctions
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur Ă titre posthume[1]
- Croix de guerre 1939-1945 avec une Ă©toile de bronze et deux palmes
Notes et références
Notes
- son père le lieutenant-colonel Marcel Éric Audemard d'Alançon (1874 †1917), fut l’inspirateur de la prise de décision par le général Robert Nivelle de l' offensive du Chemin des Dames, il avait épousé la fille du général Charles Saski[1] - [2]. De ce mariage sont nés plusieurs enfants, dont deux autres furent également officiers : le colonel Éric Audemard d'Alançon et le général Robert Audemard d'Alançon.
Références
- de Longuemar 2001, p. 30.
- Le Figaro 1941, p. 2.
- Lafarge 2008.
- Site www.traditions-air.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Frédéric Lafarge, « Un pilote du I/4 : le lieutenant Audemard d’Alançon », magazine trimestriel Air de Champagne de la Base aérienne 112 de Reims, no 289,‎ .
- Pierre de Longuemar, Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés, Ehret, , 310 p., p. 30.
- Rédaction Le Figaro, « Deuils », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne).