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María de las Mercedes de Borbón y Orleans

María de las Mercedes de Borbón y Orleans[1] - [2], ou en français, María de las Mercedes de Bourbon, princesse espagnole de la maison de Bourbon, devenue par son mariage comtesse de Barcelone, née le à Madrid, et décédée le à Teguise, aux îles Canaries, est un ancien membre de la famille royale espagnole, l’épouse du prétendant Juan de Borbón et la mère du roi Juan Carlos Ier.

María de las Mercedes de Borbón
Description de l'image Infanta María de las Mercedes, Countess of Barcelona.jpg.

Titre

Épouse du prétendant au trône d’Espagne


(36 ans, 3 mois et 9 jours)

Prédécesseur Victoire-Eugénie de Battenberg (reine d’Espagne)
Successeur Sophie de Grèce (reine d’Espagne)
Biographie
Titulature princesse de la maison de Bourbon
« princesse des Asturies »
comtesse de Barcelone
Dynastie maison de Bourbon-Siciles
maison de Bourbon-Anjou (officiellement)
Nom de naissance María de las Mercedes Cristina Genara Isabel Luisa Carolina Victoria de Todos los Santos de Borbón y Orleans
Naissance
Madrid (Espagne)
Décès
Teguise (Espagne)
Sépulture Panthéon des Rois du monastère de l'Escurial
Père Charles de Bourbon
Mère Louise d’Orléans
Conjoint Juan de Borbón,
comte de Barcelone
Enfants Pilar de Borbón,
duchesse de Badajoz
Juan Carlos Ier Roi d’Espagne
Margarita de Borbón,
duchesse de Soria
Alfonso de Borbón
Religion catholicisme romain
Description de cette image, également commentée ci-après

Famille

María de las Mercedes de Borbón y Orleans est le sixième enfant de Charles de Bourbon-Siciles (1870-1949), « prince des Deux-Siciles », naturalisé espagnol (sous le nom de Carlos de Borbón y Borbón) et fait infant d’Espagne en 1901, et de sa seconde épouse, Louise d’Orléans (1882-1958), devenue par mariage infante d’Espagne (et connue sous le nom de Luisa de Orleáns)[3] - [4].

Le , María de las Mercedes, princesse de la maison de Bourbon, épouse à Rome, en Italie, l’infant Juan d’Espagne, « prince des Asturies » et plus tard prétendant au trône d’Espagne. En effet, en 1941, bien que troisième fils du roi Alphonse XIII d’Espagne (1886-1941), Juan devient provisoirement le seul candidat « alphonsiste » après les renonciations de son père et de ses deux aînés (mais son frère l'infant Jacques, « duc de Ségovie », annulera sa renonciation et reprendra ses droits au trône d'Espagne à partir de 1949) ; il s’octroie le titre de « comte de Barcelone » dans le cadre de ses prétentions. Du mariage de doña María de las Mercedes et don Juan naissent quatre enfants :

Biographie

À sa naissance, María de las Mercedes reçoit du roi d'Espagne le rang et les privilèges réservés aux infantes mais, contrairement à ses demi-frères et sœurs, elle n'en reçoit pas le titre et reste simple princesse des Deux-Siciles.

La jeune fille suit d'abord des études au collège des Irlandaises de Madrid mais la nomination de son père au poste de commandant militaire de la province de Séville la conduit à partir vivre avec sa famille en Andalousie. De son enfance sévillane, María de las Mercedes conservera toute sa vie un énorme attachement pour l'Espagne du Sud et la corrida. En 1931, les Bourbon-Siciles quittent cependant l'Espagne quand est proclamée la Seconde République espagnole. Ils s'installent alors à Cannes puis à Paris, où Maria de las Mercedes étudie les arts au Louvre.

Le , la princesse assiste à Rome au mariage de l'infante Béatrice d'Espagne, fille d'Alphonse XIII, avec Alessandro Torlonia, prince de Civitella-Cesi. Lors de la cérémonie, elle retrouve le frère de la mariée, Juan d'Espagne, avec qui elle sympathise. Quelques mois après, les deux jeunes gens se marient à leur tour et María de las Mercedes devient alors « princesse des Asturies » et « comtesse de Barcelone ».

Le nouveau couple vit d'abord à Cannes et à Rome puis émigre à Lausanne lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Dans cette ville, les jeunes gens retrouvent la mère du prince, la reine Victoire Eugénie de Battenberg. Plus tard, ils résident à Estoril, au Portugal. Toujours en contact avec le gouvernement du général Francisco Franco, don Juan et María de las Mercedes sont reconnus par la majorité des Espagnols comme leurs souverains. Pourtant, le Caudillo est en froid avec le prétendant qui a essayé de le destituer avec l'aide des Américains à la fin de la guerre. En 1948, le dictateur obtient cependant du couple princier qu'il laisse son fils aîné partir poursuivre ses études en Espagne. Il espère ainsi convaincre le jeune homme du bien-fondé du régime qui a été mis en place dans le pays.

En 1956, María de las Mercedes et son époux ont la douleur de perdre leur plus jeune fils, Alfonso, qui meurt alors qu'il joue avec un pistolet en compagnie de son frère aîné. Pour la famille, la douleur est immense, d'autant qu'elle laisse planer un doute sur le rôle de Juan Carlos dans la mort de son frère.

En 1969, le général Franco proclame le prince Juan Carlos, fils du « comte » et de la « comtesse de Barcelone », comme son successeur avec le titre de prince d'Espagne. Entre le jeune homme et son père, les relations deviennent alors de plus en plus difficiles.

En 1975, Juan Carlos devient effectivement roi d'Espagne et son père, qui se considère comme héritier légitime de la couronne, est heurté par ce qu'il considère comme une usurpation. Le « comte » et la « comtesse de Barcelone » rentrent malgré tout en Espagne en 1976 et María de las Mercedes joue dès lors les réconciliatrices entre son époux et son fils aîné. En 1977, le « comte de Barcelone » renonce finalement à ses prétentions.

En 1982, María de las Mercedes se brise la hanche et, en 1985, le fémur gauche. Ces accidents successifs l'obligent désormais à se déplacer en chaise roulante. En 1993, la princesse perd son époux, qui meurt d'un cancer. Après cet événement, ses dernières grandes joies ont lieu lors des mariages de ses petits-enfants, et particulièrement celui de l'infante Elena, qui se déroule à Séville.

Le , la comtesse de Barcelone meurt d'une crise cardiaque dans la résidence royale de La Mareta, à Lanzarote, alors que la famille royale célèbre la nouvelle année. Sa dépouille mortelle est ensuite conduite au monastère de l'Escurial.

Titres et armes

Mercedes, comtesse de Barcelone
Description de l'image Coat of Arms of Spanish Monarch (corrections of heraldist requests).svg.
Formules de politesse
Indirecte Son Altesse Royale
Directe Votre Altesse Royale
Alternative Madame

Titulature officielle

  • : Son Altesse Royale María de las Mercedes, princesse de la maison de Bourbon ;
  • : Son Altesse Royale la comtesse de Barcelone.

Titulature de courtoisie

  • : Son Altesse Royale la princesse des Asturies ;
  • : Son Altesse Royale la comtesse de Barcelone.

Honneurs

Armoiries

  • Armoiries en tant que « princesse des Asturies » (1935-1941)[Information douteuse].
    Armoiries en tant que « princesse des Asturies » (1935-1941).
  • Armoiries de la « comtesse de Barcelone », en tant qu'épouse du prétendant au trône d’Espagne (1941-1977)[Information douteuse].
    Armoiries de la « comtesse de Barcelone », en tant qu'épouse du prétendant au trône d’Espagne (1941-1977).
  • Armoiries de la comtesse de Barcelone après la renonciation au trône d’Espagne de son mari, avec le bandeau de l’ordre de la reine Marie-Louise (1977-1988).
    Armoiries de la comtesse de Barcelone après la renonciation au trône d’Espagne de son mari, avec le bandeau de l’ordre de la reine Marie-Louise (1977-1988).
  • Armoiries de la comtesse de Barcelone, après avoir reçu l’ordre de Charles-III (1988-1993).
    Armoiries de la comtesse de Barcelone, après avoir reçu l’ordre de Charles-III (1988-1993).
  • Armoiries, en tant que comtesse douairière de Barcelone (1993-2000).
    Armoiries, en tant que comtesse douairière de Barcelone (1993-2000).

Ancêtres

Bibliographie

  • (es) Pilar Eyre, María la Brava : la madre del rey, una vida apasionante de amor, deber, tragedia y sacrificio, Madrid, Esfera de los Libros, , 489 p. (ISBN 9-7884973423-1-5)
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1)
  • (es) Olga Pérez Arroyo, Palco Real : Doña María de las Mercedes, Madrid, Espasa Calpe, coll. « Tauromaquía » (no 13), , 318 p. (ISBN 8-423987-70-1)
  • (es) María de las Mercedes de Borbón y Orleans, condesa de Barcelona et Javier González de Vega (éditeur), Yo, María de Borbón, Madrid, El País Aguilar, , 4e éd. (1re éd. 1995), 231 p. (ISBN 8-4035970-6-1)
  • (es) Fernando Gracia, La madre del Rey, Madrid, Temas de hoy, coll. « Colección España hoy » (no 30), , 269 p. (ISBN 8-4788046-2-5)
  • (es) Francisco Javier Zorilla y González de Mendoza, Genealogía de la casa de Borbón de España, Madrid, Editora Nacional, , 241 p. (OCLC 7043198)

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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