Manuel MarĂn
Manuel MarĂn González, nĂ© le Ă Ciudad Real et mort le Ă Madrid[1], est un homme d'État espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Manuel MarĂn | |
Manuel MarĂn en . | |
Fonctions | |
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Président du Congrès des députés | |
– (3 ans, 11 mois et 30 jours) |
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LĂ©gislature | VIIIe |
Prédécesseur | Luisa Fernanda Rudi |
Successeur | José Bono |
Président de la Commission européenne (intérim) | |
– (5 mois et 28 jours) |
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Commission | MarĂn |
Prédécesseur | Jacques Santer |
Successeur | Romano Prodi |
Vice-président de la Commission européenne | |
– (13 ans, 2 mois et 10 jours) |
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Président | Jacques Delors Jacques Santer |
Commission | Delors I, II et III Santer |
Biographie | |
Nom de naissance | Manuel MarĂn González |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ciudad Real (Espagne) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Madrid (Espagne) |
Nationalité | espagnole |
Parti politique | PSOE |
Diplômé de | université complutense de Madrid université de Nancy Collège d'Europe |
Profession | universitaire |
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Présidents de la Commission européenne Président du Congrès des députés d'Espagne |
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Universitaire, il adhère au PSOE quand celui-ci se trouve toujours dans la clandestinité. Dès , il est élu député de Ciudad Real au Congrès des députés. Il devient secrétaire d'État aux Affaires européennes cinq ans plus tard.
Il est choisi en pour intégrer la Commission européenne à la suite de l'adhésion de l'Espagne à la CEE. Il intègre l'exécutif communautaire en , avec le titre de vice-président qu'il conserve 13 ans. Sur la même période, il est successivement commissaire aux Affaires sociales, puis commissaire au Développement et enfin commissaire aux Relations extérieures. Il est considéré comme étant le fondateur du programme européen Erasmus[2].
Après que Jacques Santer a dû remettre sa démission en , le Conseil européen le nomme président de la Commission par intérim. Il est remplacé six mois plus tard par Romano Prodi. À cette occasion, Pedro Solbes le remplace au sein de l'exécutif communautaire. Il est ainsi le seul Espagnol à avoir présidé cette instance de l'Union européenne.
Il revient à la politique espagnole dès , comme député de Ciudad Real. Après les élections de , il est élu au poste de président du Congrès des députés. Ne se représentant pas en , il se retire de la vie politique.
Biographie
Licencié en droit de l'université complutense de Madrid, il se spécialise en droit européen à l'université de Nancy et au Collège d'Europe de Bruges.
Il a également été professeur à l'université Charles III de Madrid.
Le , il devient président de la fondation Iberdrola.
Les débuts en Espagne
Lors de son passage en Belgique, Manuel MarĂn entre en contact avec des membres du Parti socialiste ouvrier espagnol, qui se trouve alors dans la clandestinitĂ©. Il y adhère en .
Il revient ensuite en Espagne et travaille au département des Relations internationales du PSOE. Pour les élections législatives constituantes du , il se présente dans la circonscription électorale de Ciudad Real et se fait élire au Congrès des députés. Il est réélu au cours des élections législatives du . Pendant ces deux premiers mandats, il est notamment membre de la commission des Affaires étrangères.
Il obtient un troisième mandat lors des élections législatives anticipées du . Il est nommé le suivant secrétaire d'État aux Relations avec les Communautés européennes. Il participe alors à la phase finale des négociations d'adhésion de l'Espagne, qui s'achèvent le par la signature du traité d'adhésion. Il devient secrétaire d'État aux Communautés européennes en suivant.
Au niveau européen
Il remet sa démission au mois d', après avoir été désigné avec Abel Matutes comme futur commissaire européen espagnol.
Le , Manuel MarĂn devient vice-prĂ©sident de la Commission europĂ©enne, commissaire aux Affaires sociales, Ă l'Emploi, Ă l'Éducation et Ă la Formation dans la première Commission des CommunautĂ©s europĂ©ennes formĂ©e par le Français Jacques Delors.
Lors de la formation de la Commission Delors II le , il est confirmé en tant que vice-président du collège. Il est parallèlement désigné commissaire européen à la Coopération, au Développement et à la Pêche. À la nomination de la Commission Delors III le , il perd le portefeuille de la Pêche au profit de celui de l'Aide humanitaire.
Quand le Luxembourgeois Jacques Santer prend la suite de Delors et constitue sa Commission, MarĂn est choisi comme premier vice-prĂ©sident et commissaire aux Relations extĂ©rieures avec le Sud de la MĂ©diterranĂ©e, l'AmĂ©rique latine et le Moyen-Orient. Il est alors le plus ancien commissaire europĂ©en en fonction, Ă©tant le dernier membre de la Commission Delors I encore en fonction.
Président de la Commission par intérim
Le collège des commissaires annonce sa dĂ©mission le , après avoir Ă©tĂ© mis en cause par le Parlement europĂ©en pour des affaires de mauvaise gestion budgĂ©taire et de nĂ©potisme. Dès le lendemain, le Conseil europĂ©en acte que Manuel MarĂn occupe par intĂ©rim le poste de prĂ©sident de la Commission europĂ©enne. La Commission MarĂn constitue alors une rĂ©plique exacte de la Commission Santer, le nouveau chef de l'exĂ©cutif communautaire conservant ses fonctions de commissaire.
Il cède ses fonctions le à l'Italien Romano Prodi. Il n'est alors pas reconduit dans la Commission que constitue ce dernier, les socialistes espagnols ayant proposé Pedro Solbes pour siéger au sein du collège des commissaires. Solbes était déjà son successeur comme secrétaire d'État, 14 ans plus tôt.
Le retour en Espagne
De retour en Espagne, il prend la tête de la liste socialiste pour les élections générales du dans la province de Ciudad Real.
Élu au Congrès des dĂ©putĂ©s Ă l'occasion du scrutin, il est rĂ©Ă©lu au moment des lĂ©gislatives du , remportĂ©es par le PSOE. Le suivant et Ă la suite d'un accord avec les partis minoritaires, il est Ă©lu PrĂ©sident du Congrès des dĂ©putĂ©s. Il reste Ă ce jour le seul Ă avoir appliquĂ© une mesure d'expulsion Ă l'encontre d'un autre dĂ©putĂ©, en l'occurrence Vicente MartĂnez-Pujalte, du Parti populaire, qu'il avait rappelĂ© Ă l'ordre par trois fois.
Le , Manuel MarĂn annonce qu'il se retire de la vie politique, et qu'il prend la prĂ©sidence d'une fondation du gĂ©ant basque de l’énergie Iberdrola consacrĂ©e Ă la lutte contre le changement climatique.
Il meurt le Ă Madrid, des suites d'un cancer du poumon.
Hommages
La promotion 2014 de la European School of Political and Social Sciences (ESPOL) de l'Université Catholique de Lille porte son nom.
La promotion 2018-2019 du Collège d'Europe porte son nom, faisant de lui le premier ancien élève de l'école à devenir patron de promotion.
Sources
Références
- (en) « 'Father' of EU's Erasmus study abroad programme Manuel Marin dies », sur Yahoo News, (consulté le )
- Piquer 2017
Bibliographie
- Isabelle Piquer, « Manuel Marin, homme politique espagnol et père du programme Erasmus, est mort. », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)