Manoir de la Crasvillerie
Le manoir de la Crasvillerie est une ancienne demeure fortifiée, du XVIe siècle, remaniée à plusieurs reprises, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Réville, dans le département de la Manche, en région Normandie.
Type | |
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Fondation |
XVIe siècle |
Style | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Site web |
Coordonnées |
49° 38′ 16″ N, 1° 15′ 25″ O |
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Le manoir est inscrit aux monuments historiques.
Localisation
Le manoir est situé no 23 route du cap, à 2,2 kilomètres au nord de l'église Saint-Martin, à Réville, dans le département français de la Manche. La Crasvillerie est proche d'un hameau quasi-homonyme, Crasville.
Historique
Le manoir fut peut être édifié par le corsaire François Le Clerc dit « Jambe de bois » (†1563)[1]. Pour ses services sous les rois de France Henri II et François Ier, il fut anobli en 1551. Le , il reçut à dîner au château, l'amiral de Coligny (Gaspard II de Coligny), alors en tournée d'inspection des côtes de la Manche, ainsi que Martin du Bellay, lieutenant général du roi en Normandie, et son ami Gilles de Gouberville[2]. Le manoir passe à la famille de Pierrepont à la suite du mariage de la fille de François Le Clerc, Catherine Le Clerc avec Jean de Pierrepont le [3].
Le manoir est brûlé en par François de La Cour du Tourps, seigneur d'Anneville, en représailles à une tentative avortée de la prise de Cherbourg et des sièges et attaques menés contre son manoir du Tourps[4].
Le manoir abrite aujourd'hui un important centre d'insémination artificielle[2], dont on doit la création à François Noël (1870-1937), petit-fils de Bon Jacques François Noël (†1890), éleveur qui améliora la race Normande[5].
Description
Très remanié, le manoir de granit de style gothique, du XVIe siècle, avec son plan en équerre possède notamment de l'époque de sa construction une chambre de guet d’où l'on pouvait surveiller la mer (échauguette) située dans sa tour polygonale, sur la façade, côté route. Une seconde tour polygonale, moins massive se dresse dans l'angle intérieur formé par les deux logis qui datent de deux campagnes de construction distinctes, comme le laissent voir le changement dans les maçonneries[2]. Il s'éclairent par des fenêtres à meneaux[6].
Protection aux monuments historiques
Le logis, y compris les cheminées ainsi que l’assiette des sols, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [7].
Notes et références
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 139.
- Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 72.
- Georges Bernage, « Réville », Vikland, la revue du Cotentin, no 7,‎ octobre-novembre-décembre 2013, p. 55 (ISSN 0224-7992).
- Thin 2009, p. 17.
- Thin 2009, p. 30.
- Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 126.
- « Manoir de la Crasvillerie », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.