Manoir d'Ango
Le manoir d'Ango est une demeure Renaissance, édifié par Jean Ango, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Varengeville-sur-Mer, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.
Manoir d'Ango | |||
L'entrée du Manoir d'Ango. | |||
PĂ©riode ou style | Renaissance | ||
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Type | Manoir | ||
DĂ©but construction | Entre 1530 et 1545 | ||
Propriétaire initial | Jean Ango | ||
Propriétaire actuel | Famille Hugot-Gratry | ||
Destination actuelle | Ouvert au public en saison | ||
Protection | Classé MH (1862) | ||
Coordonnées | 49° 54′ 03″ nord, 0° 59′ 42″ est[1] | ||
Pays | France | ||
Ancienne province | Normandie | ||
RĂ©gion | Normandie | ||
DĂ©partement | Seine-Maritime | ||
Commune | Varengeville-sur-Mer | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-Maritime
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Site web | http://www.manoirdango.fr | ||
Le manoir est classé aux monuments historiques.
Localisation
L'entrée principale du manoir est route de la Cayenne, sur la commune de Varengeville-sur-Mer, à sept kilomètres à l'ouest de Dieppe, dans le département français de la Seine-Maritime.
Historique
Jean Ango, armateur, vicomte et gouverneur de Dieppe, conseiller maritime de François Ier, fait reconstruire le manoir entre 1530 et 1545[2] par des artistes italiens. Il l'habite comme résidence d'été jusqu'à sa mort en 1551. De la partie Est, il peut voir entrer et sortir ses bateaux du port de Dieppe, ce qui n'est plus possible à cause des nombreuses hêtraies. Lors de la venue à Dieppe, en 1534, du roi François Ier, il l’accueillera à Varengeville, ainsi que dans son hôtel dieppois[3] - [note 1].
Le manoir sera à demi ruiné par un incendie et converti en ferme au XIXe siècle.
Honoré de Balzac le mentionne dans son roman Sur Catherine de Médicis comme « le splendide manoir d'Ango[5] ». Des écrivains comme Louis Aragon ou André Breton y séjournent. André Breton y rédige notamment le récit Nadja durant le mois d'.
De 1928 à 1976, le manoir est la propriété de M. et Mme Hugot-Gratry qui contribuent activement à la restauration du monument. Repris par la famille en 2008, il connait d’importants travaux de rénovation et est rouvert au public.
Description
Le manoir d’Ango est un des rares exemples d’architecture Renaissance italienne en pays normand. Il est bâti avec des matériaux locaux : grès, briques, silex tirés des falaises.
Le célèbre colombier, de tradition cauchoise, haut de onze mètres, est circulaire avec des décors géométriques polychromes, formés de bandes alternées de briques, silex, grès et calcaires. Il est couvert d'un toit à l'impériale, d'influence byzantine. Il contient 1 600 boulins, pouvant abriter jusqu'à 3 200 pigeons. Le droit de colombier étant un privilège de la noblesse, accordé à titre exceptionnel au puissant armateur Jean Ango.
Un portail encadré de deux tourelles armées de quelques meurtrières commandent l'entrée du manoir à quatre bâtiments qui entourent la cour d'honneur en forme de rectangle. L'aile sud, abrite la partie noble avec sa loggia Renaissance aux arcades décorées de médaillons[6] qui représentent François Ier, Ango, et leurs épouses. L'emblème de François Ier, la Salamandre, est sculptée dans les murs de l’aile Ouest.
Protection aux monuments historiques
Le manoir d'Ango est classé aux monuments historiques par la liste de 1862[7].
Visite
Le manoir est ouvert aux visites d'avril Ă septembre.
Voir aussi
- Site officiel
- Ressource relative Ă l'architecture :
Bibliographie
- Albert Marguery, Jean Ango, Dieppe et le manoir de Varengeville, 1481-1551, avec une eau forte. Rouen, impr. de Cagniard, 1876
- Michel Hardy, MĂ©moires pour servir Ă l'histoire de la ville de Dieppe, Tome 1, Dieppe, LeprĂŞtre et Cie, ( lire en ligne), p. 39-43.
- Abbé Albert Tougard, Le Manoir d'Ango, in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure, 1893, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, p. 317-318.
- Raymond Mensire, Le manoir d'Ango, Imprimerie Bretteville Frères, Yvetot, 1962.
- André Degon, De châteaux en manoirs en Normandie, Le manoir d'Ango pages 174 à 177, Éditions Ouest-France, Rennes, 2020.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Son hôtel disparut, ainsi qu'une bonne partie de la ville, lors de l'expédition anglaise de 1694[4].
Références
- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps.
- Emmanuel Litoux et Gaël Carré, Manoirs médiévaux : Maisons habitées, maisons fortifiées (XIIe – XVe siècles), Paris, Rempart, coll. « Patrimoine vivant », , 158 p. (ISBN 978-2-904365-47-8), p. 33.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 16.
- Seydoux 1998, p. 17.
- Édition Charles Furne, vol.15, p. 601.
- Abbé Albert Tougard, La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, (lire en ligne), p. 317-318.
- « Manoir d'Ango », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.