Manoir Saint-Hippolyte
Le manoir de Saint-Hippolyte, également appelé manoir de Pont-Mauvoisin, est une demeure, des XVe et XVIe siècles, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Saint-Martin-de-la-Lieue dans le département du Calvados, en région Normandie.
Type | |
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Fondation |
XVe siècle- |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Localisation |
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Coordonnées |
49° 07′ 17″ N, 0° 13′ 02″ E |
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Le manoir est partiellement inscrit aux monuments historiques.
Localisation
Le manoir de Saint-Hippolyte se situe sur le territoire de la commune de Saint-Martin-de-la-Lieue, dans l'Est du département du Calvados, au sein de la région naturelle du pays d'Auge. Il est situé sur les bords de la Touques. L'accès s'effectue par le chemin Saint-Hippolyte. Il est bien visible de la route départementale 579, à mi-chemin du bourg du village et de la rocade contournant Lisieux (départementale 613).
Historique
Le véritable nom d’origine de l'édifice était le manoir de Pont-Mauvoisin.
Bâtie au début du XVIe siècle[1], la première propriétaire des lieux, Geneviève Pillois de Montigny, apporte en 1534 la propriété à la famille de Tournebu à la suite de son mariage avec Jacques de Tournebu, seigneur de Livet-le-Beaudouin[2] - [3]. Au début du XIXe siècle, au décès de la dernière représentante des Tournebu-Livet, le domaine deviendra la propriété de la famille de Foucault.
Description
De plan rectangulaire[2], le corps de logis présente un rez-de-chaussée tout en pierre de taille tandis que l'étage est fait d'alternances de lits de pierre calcaire et de briques Saint-Jean[3].
La façade avant se distingue par ses fenêtres ornées de moulures typiques de la Renaissance[3] et qui conservent les traces de leurs anciennes croisées de pierre[2]. Quant à la porte d’entrée, elle est surmontée d'un linteau en accolade, créant ainsi un ensemble harmonieux avec les fenêtres[2]. Aux extrémités du logis, aussi bien au rez-de-chaussée qu'à l’étage, les fenêtres, également moulurées, sont plus étroites et protégées par des grilles[2].
À l'arrière du logis, face au coteau, se dresse une tour d'escalier de plan carré, construite en pierre et en colombages[3]. Sa toiture en ardoise est visible par-dessus la couverture de tuiles du corps de logis. La position de cette tour n'est pas centrale : en effet, elle est légèrement déportée vers le nord, se plaçant ainsi exactement dans l’axe de la porte d’entrée[2]. Deux petites tourelles, carrées elles aussi, et essentées d’ardoises et de tuiles, agrémente les angles[2].
L'ensemble est surmonté d'un imposant toit à quatre versants duquel émergent deux grandes lucarnes en pans de bois[2], légèrement postérieur à l'édification du corps de logis[1]. Celles-ci sont ornées de colombages blasonnés aux poinçons frappés de la salamandre, caractéristique de la Renaissance[2].
Quant à l'intérieur du manoir, il se distingue essentiellement par la présence de deux importantes cheminées (une située dans la cuisine, l'autre dans la salle) et de pavés émaillés du Pré-d'Auge[3].
Le domaine du manoir est remarquable par :
- son ensemble important de dépendances à pans de bois dans lequel se distingue en particulier le colombier octogonal. Datant du XVe ou du XVIe siècle, celui-ci présente un hourdis fait de briques plates inclinées ;
- un hêtre, classé arbre remarquable[3].
- Le colombier.
- Vue de la façade avant du manoir et de quelques dépendances.
- Vue sur les toitures du manoir.
Protection aux monuments historiques
Les façades et les toitures du manoir sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [4].
Notes et références
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 202.
- « La petite histoire de Saint-Martin de la lieue », sur Site de la commune de Saint-Martin de la lieue (consulté le ).
- Philippe Déterville, Manoirs du pays d'Auge : Bijoux et écrins, Ouilly-le-Vicomte, Armand et Hélène Sarfati éditeurs, , 316 p. (ISBN 978-2-9547342-0-0).
- « Manoir de Saint-Hippolyte », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.