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Manius Acilius Glabrio (consul en -191)

Manius Acilius Glabrio est un homme politique de la RĂ©publique romaine, vainqueur d'Antiochos III lors de la bataille des Thermopyles.

Manius Acilius Glabrio
Fonctions
Proconsul
Consul
Préteur pérégrin
Édile plébéien
Decemvir sacris faciundis
Ă  partir de
Tribun de la plèbe
SĂ©nateur romain
Biographie
Naissance
Vers
Lieu inconnu
Décès
Après
Lieu inconnu
Nom dans la langue maternelle
M'. Acilius C.f.L.n. Glabrio
Époque
RĂ©publique romaine moyenne (d)
Activités
Famille
Acilii Glabriones (en)
Père
Inconnu
Mère
Inconnue
Enfant
Gens
Statut

Famille

Il est membre des Acilii Glabriones, branche de la gens plébéienne des Acilii.

Biographie

Début de carrière

Glabrio est tribun de la plèbe en 201, édile plébéien en 197 et praetor peregrinus en 195 av. J.-C.[1]

Consulat et guerre antiochique

Il est élu consul en 191 av. J.-C. avec Publius Cornelius Scipio Nasica[2], alors que Rome mène la guerre contre Antiochos III, roi des Seleucides qui héberge Hannibal Barca, l'ancien ennemi de Rome, et qui cherche à étendre son pouvoir sur la Grèce. Selon les directives du Sénat romain, les consuls offrent des lectisternes pour obtenir la faveur des Dieux dans la conduite de la guerre. Acilius se voit confier par tirage au sort la conduite de la guerre en Grèce, avec les forces armées levées en Italie par le consul sortant, l'armée romaine déjà sur place en Macédoine et le droit de lever cinq mille auxiliaires hors d'Italie. Répétant les formules indiquées par le pontifex maximus Publius Licinius, Acilius prononce le vœu d'offrir dix jours de grands jeux à Jupiter et des dons sur ses autels, si la guerre se termine par une victoire du sénat et du peuple romain.

Les préparatifs comprennent aussi l'organisation du ravitaillement à destination de l'armée en Grèce, avec des réquisitions de blé sur les villes de Sicile et des achats de blé à Carthage et à Massinissa, roi de Numidie. La fourniture des bateaux et de leurs équipages est imposée aux colonies maritimes, malgré quelques récriminations, notamment à Ostie, Antium ou Terracine.

En fĂ©vrier, Acilius, parti de Brindisi, dĂ©barque en Thessalie avec 20 000 fantassins, 3 000 cavaliers et quinze Ă©lĂ©phants. Il rejoint Philippe V de MacĂ©doine Ă  Larissa, alliĂ© obligĂ© de Rome depuis sa dĂ©faite dans la seconde guerre de MacĂ©doine. Acilius traverse la Grèce, obtient facilement la capitulation des garnisons installĂ©es par Antiochus III, et bat ce dernier Ă  la Bataille des Thermopyles. Il soumet ensuite la BĂ©otie et la Phocide, offre des distributions de blĂ© Ă  Athènes et reçoit la capitulation des citĂ©s d'EubĂ©e. Acilius envoie son lĂ©gat Caton annoncer ces succès au SĂ©nat Ă  Rome.

Acilius se tourne ensuite vers les Étoliens, s'emparant par la force d'Héraclée, qu'il laisse piller par ses soldats, puis assiège Naupacte pendant deux mois, sans succès, avant de conclure une trêve sous l'impulsion de Titus Quinctius Flamininus.

Son mandat de consul arrivant à son terme, Acilius poursuit, après l'échec des négociations de paix avec les Étoliens, des opérations de siège contre leurs cités, prenant Lamia, puis assiégeant Amphissa, jusqu'à l'arrivée de son successeur Cornelius Scipion, à qui il remet le commandement de l'armée.

Revenu Ă  Rome en 190 av. J.-C., Acilius se voit accorder les honneurs du triomphe pour ses victoires sur Antiochus et sur les Étoliens. Selon Tite-Live, il dĂ©file prĂ©cĂ©dĂ© de 3 000 livres d'argent non monnayĂ©, 113 000 tĂ©tradrachmes attiques, 248 000 cistophores et 45 couronnes en or offertes par les citĂ©s grecques alliĂ©es. Contrairement Ă  la tradition, il n'est pas suivi de son armĂ©e, restĂ©e en Grèce.

Fin de carrière

En 189 av. J.-C., Glabrio est candidat à la censure mais une partie des patriciens s'oppose à son élection[a 1]. Les tribuns de la plèbe l'accusent d'avoir gardé une partie du butin amassé en Grèce, dissimulé dans sa demeure, s'appuyant sur des preuves apportées par un de ses légats. Glabrio retire alors sa candidature.

Notes et références

  • Sources modernes :
  1. Broughton 1952, p. 525.
  2. Broughton 1951, p. 352-355.
  • Sources antiques :

Bibliographie

Auteurs antiques

Auteurs modernes

  • (en) Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic, vol. 1 : 509 B.C. - 100 B.C., New York, American philological association, coll. « Philological monographs » (no XV.I), (BNF 31878141, lire en ligne)
  • (en) Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic, vol. 2 : 99 Î’. C. - 31 Î’. C., New York, American philological association, coll. « Philological monographs » (no XV.II),‎ , 647 p. (BNF 31878141)

Voir aussi

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