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Mammillaria spinosissima

Mammillaria spinosissima est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Cactaceae, endémique du Mexique.

Mammillaria spinosissima
Description de cette image, également commentée ci-après
Plante en fleurs.

Espèce

Mammillaria spinosissima
Lem., 1838[1]

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 01/07/75

C'est une espèce cultivée comme plante ornementale, dont il existe un certain nombre de cultivars.

Taxinomie

En 1753, Linné désigna le genre Mammillaria comme le genre-type de la famille des Cactaceae[2].

Mammillaria spinosissima fut décrite en premier sous ce nom par le botaniste français, Charles Lemaire, et publiée dans Cactearum aliquot novarum 1: 4. 1838[3] - [4]. En 1838, James Forbes, botaniste britannique et jardinier du Duc de Bedford, décrivit, sous le nom d'Echinocactus spinosissima, une espèce issue d'un groupe de cactées qu'il avait acquis en Europe trois ans auparavant. Selon les botanistes américains, Nathaniel Lord Britton et Joseph Nelson Rose, James Forbes aurait reçu ce nom de Ludwig Karl Georg Pfeiffer, mais la plante en cause était bien en réalité Mammillaria spinosissima[5].

Pfeiffer avait publié en 1837 la première division infragénérique des Mammillaria, en subdivisant le genre en deux groupes selon les caractéristiques distinctes des épines. En 1845, Joseph de Salm-Reifferscheidt-Dyck – sur la base des travaux de Frederick Scheer – affina la classification en distinguant huit groupes. Avec au moins 145 espèces reconnues, c'est l'un des genres les plus grands, et les plus variables sur le plan morphologique, de la famille des Cactées[2]. Selon certaines estimations, il existerait au moins deux cents espèces de Mammillaria, dont 62 espèces cultivées en Inde. Bien qu'il soit plus important, le genre Opuntia est moins populaire auprès des jardiniers et des paysagistes[6]. On pensait auparavant que le genre Mammillaria était monophylétique, mais des analyses phylogénétiques réalisées en 2004 indiquent que le genre Mammilloydia est « embarqué dans un groupe de base des espèces de Mammillaria »[2].

Un spĂ©cimen de Mammillaria spinosissima a Ă©tĂ© collectĂ© par le botaniste britannique David Richard Hunt en , au Mexique, près de la route Ă  pĂ©age Morelos Cautla - Cuernavaca dans la Sierra de Tepoztlan, Ă  une altitude de 1 600 mètres[7].

Synonymes

Selon The Plant List[8] :

  • Mammillaria centraliplumosa Fittkau
  • Mammillaria centraliplumosa var. gracilis Repp.
  • Mammillaria haasii J. Meyrán
  • Mammillaria polyacantha Ehrenb.
  • Mammillaria spinosissima subsp. spinosissima
  • Mammillaria tomentosa Ehrenb.
  • Mammillaria virginis Fittkau & Kladiwa

Liste des sous-espèces

Selon Catalogue of Life (30 septembre 2015)[9] :

  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. pilcayensis
  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. spinosissima
  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. tepoxtlana

Selon The Plant List (30 septembre 2015)[1] :

  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. pilcayensis (Bravo) D.R. Hunt
  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. tepoxtlana D.R. Hunt

Selon Tropicos (30 septembre 2015)[10] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. pilcayensis (Bravo) D.R. Hunt
  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. spinosissima
  • sous-espèce Mammillaria spinosissima subsp. tepoxtlana D.R. Hunt

Description

Fleurs disposées en anneau au sommet de la plante.

Mammillaria spinosissima est une cactĂ©e globuleuse ou cylindrique, plus ou moins allongĂ©e, relativement petite, qui peut atteindre 30 cm de haut et 10 cm de diamètre. Elle nĂ©cessite cinq Ă  dix ans pour atteindre sa pleine hauteur. Les Ă©pines sont brun-rouge ou blanches. Les fleurs, de couleur blanc-crème et rose, de symĂ©trie radiale, sont en forme d'entonnoir. Elles apparaissent en anneau, Ă  environ cm du sommet des tiges[11]. Ces fleurs produisent de petite baies de couleur rouge brillant, lisses et juteuses, en forme de massue[6].

Les espèces de Mammillaria tendent à pousser au sol, en solitaires ou en groupes serrés. Le genre se distingue par ses aréoles dimorphiques : les aréoles végétatives, portant les épines, se situent à l'apex des tubercules, tandis que celles portant les fleurs se situent à l'intérieur de l'aisselle des tubercules[2]. La tige est laineuse et couverte de poils[12].

Distribution et habitat

L'aire de rĂ©partition originale du genre Mammillaria s'Ă©tend de la Colombie et du Venezuela jusqu'au Sud-Ouest des États-Unis. Sa diversitĂ© est la plus importante au Mexique[2]. Certaines espèces ont Ă©galement Ă©tĂ© documentĂ©es dans les Antilles[6]. Mammillaria spinosissima est une espèce endĂ©mique du Mexique central et concentrĂ©e dans les États de Guerrero et Morelos, oĂą elle croĂ®t Ă  une altitude d'environ 1600 Ă  1 900 mètres.

Cette plante préfère les forêts tropicales sèches et les broussailles xérophiles[13].

La sous-espèce pilcayensis doit son nom à sa présence dans la Barranca de Pilcaya, dans l'État de Guerrero[14].

Culture

Selon Britton and Rose, Mammillaria spinosissima serait cultivée au moins depuis 1835[5]. Cette espèce prospère dans des sols bien drainés, qu'ils soient sableux ou argileux, avec un pH acide, alcalin ou neutre. Elle préfère une faible humidité et pousse bien sous abri vitré, en plein soleil filtré avec une exposition sud, nord ou est.

En culture, il convient généralement de l'arroser une fois toutes les deux semaines, et de la maintenir presque à sec pendant les mois d'hiver. Sa multiplication est facilitée par des semis au début du printemps, par des températures allant de 19 à 24 °C. Elle ne nécessite aucune élagage et constitue une plante bien adaptée pour les cultures en conteneurs ou dans des patios. C'est une plante résistante aux maladies, mais qui est sensible à certains parasites, en particulier des cochenilles (telles que Planococcus citri, Pseudococcus longispinus, Pseudococcus calceolariae)[11].

Galerie

  • Croissance en groupe serrĂ© Ă  Kew Gardens (Londres).
    Croissance en groupe serré à Kew Gardens (Londres).
  • Fleurs.
    Fleurs.
  • M. spinosissima subsp. pilcayensis.
    M. spinosissima subsp. pilcayensis.
  • Cultivar 'Un Pico' en fleurs.
    Cultivar 'Un Pico' en fleurs.
  • M. spinosissima var. rubrispina  'Super Red'.
    M. spinosissima var. rubrispina 'Super Red'.

Notes et références

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 30 septembre 2015
  2. (en) Charles A. Butterworth, Robert S. Wallace, « Phylogenetic studies of Mammillaria (Cactaceae)—insights from chloroplast sequence variation and hypothesis testing using the parametric bootstrap », American Journal of Botany, vol. 91, no 7,‎ , p. 1086–1098 (lire en ligne [PDF]).
  3. « Mammillaria spinosissima », sur Tropicos.org. Missouri Botanical Garden (consulté le )
  4. (en) « Mammillaria spinosissima », sur The Plant List (consulté le ).
  5. (en) Nathaniel Britton et Joseph Nelson Rose, The Cactaceae : Descriptions and Illustrations of Plants of the Cactus Family, Carnegie Institution of Washington, , p. 179.
  6. (en) Ilwola Mattagajasingh, Arup Kumar Mukherjee et Premananda Das, « Genomic relations among 31 species of Mammillaria Haworth (Cactaceae) using random amplified polymorphic DNA », Zeitschrift für Naturforschung, vol. 61C, nos 7–8,‎ , p. 583–591 (lire en ligne).
  7. (en) « Specimen: K000062989 », sur Herbarium catalogue, Kew Gardens (consulté le ).
  8. (en) « Mammillaria spinosissima Lem. », The Plant List (consulté le ).
  9. Catalogue of Life Checklist, consulté le 30 septembre 2015
  10. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 30 septembre 2015
  11. (en) « Mammillaria spinosissima », Royal Horticultural Society (consulté le ).
  12. (en) Kristo Pienaar, The South African What Flower is That?, Struik, , 368 p. (ISBN 978-1-86872-441-3), p. 221.
  13. (en) « The IUCN List of Threatened Species », International Union for Conservation of Nature and Natural Resources (consulté le ).
  14. (en) Urs Eggli et Leonard E. Newton, Etymological Dictionary of Succulent Plant Names, Springer Science and Business Media, , 266 p. (ISBN 978-3-540-00489-9, lire en ligne).

Liens externes

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