Mamerto UrriolagoitĂa
Mamerto UrriolagoitĂa Harriague, nĂ© le Ă Sucre et mort le dans la mĂŞme ville, est un homme politique bolivien. Il est prĂ©sident de la Bolivie d' Ă et vice-prĂ©sident du mĂŞme pays de Ă .
Mamerto UrriolagoitĂa | |
Fonctions | |
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Président de la République de Bolivie | |
– (1 an, 6 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Enrique Hertzog |
Successeur | Hugo Ballivián (de facto) |
Vice-président de la République de Bolivie | |
– (2 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Président | Enrique Hertzog |
Prédécesseur | Julián Montellano |
Successeur | Hernán Siles Zuazo |
Biographie | |
Nom de naissance | Mamerto UrriolagoitĂa Harriague |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sucre |
Date de décès | |
Lieu de décès | Sucre |
Nationalité | bolivienne |
Profession | avocat, diplomate |
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Liste des présidents de la Bolivie | |
Biographie
Jeunesse et débuts en politique
Mamerto UrriolagoitĂa est nĂ© le Ă Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Avocat de profession, il complète ses Ă©tudes de droit Ă l'UniversitĂ© San Francisco Xavier de Sucre et se spĂ©cialise ensuite en droit international Ă l'UniversitĂ© de la Sorbonne de Paris. Par la suite, il passe vingt ans au Royaume-Uni en tant que chargĂ© d'affaires et consul, reprĂ©sentant son pays Ă Londres[1].
En , il revient en Bolivie et occupe la fonction de sénateur à deux reprises avant d'agir comme vice-président de la République en sous la présidence d'Enrique Hertzog. Il devient président de la République par succession constitutionnelle en lors de la démission du président Hertzog[1].
Présidence de la République
ArrivĂ© au pouvoir dans un contexte oĂą les classes ouvrières et populaires se rebellent de manière de plus en plus constante contre le pouvoir oligarchique en place, le style plus combattif d'UrriolagoitĂa aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ© par son parti pour faire face Ă la situation sociale en cours Ă celui de son prĂ©dĂ©cesseur, Ă qui on aurait suggĂ©rĂ© de dĂ©missionner.
L'expĂ©rience l'a d'ailleurs prouvĂ©, alors qu'en tant que prĂ©sident intĂ©rimaire, il ordonne la mise en arrestation de dirigeants miniers, suscitant ainsi la colère des travailleurs qui rĂ©pliquent en capturant deux travailleurs Ă©trangers, qu'ils finissent par assassiner. UrriolagoitĂa ordonne l'attaque militaire du camp de miniers, qui fait environ 200 morts[1] - [2].
Sa présidence continue dans la même veine, il impose des politiques dures, qualifiées d'extrême droite par ses opposants politiques[3]. Nombre d'entre eux sont contraints à l'exil ou voient leur véhicule politique unilatéralement interdit. Dans le domaine du travail, il gèle les salaires des ouvriers, réajuste ceux des travailleurs de l'administration publique de 30 % et met fin à la fermeture des usines. En réaction aux mesures imposées, des mouvements de contestation se multipliaient dans tout le pays[1].
Ce contexte difficile laisse profiler un dĂ©sir de changement aux rĂŞnes du pays. En effet, l'Ă©lection prĂ©sidentielle du est finalement remportĂ©e par VĂctor Paz Estenssoro, candidat du Mouvement nationaliste rĂ©volutionnaire, un parti rĂ©formiste de gauche voulant modifier plusieurs pans de la vie politique, sociale et Ă©conomique bolivienne. UrriolagoitĂa ne reconnaĂ®t pas les rĂ©sultats de l'Ă©lection et organise un auto-coup d'État visant Ă suspendre la gouvernance dĂ©mocratique et cĂ©der le pouvoir aux forces militaires du pays, opĂ©ration communĂ©ment appelĂ©e El Mamertazo. Le gĂ©nĂ©ral Hugo Ballivián Rojas prend donc le pouvoir laissĂ© vacant par son prĂ©dĂ©cesseur, le [1].
En contrepartie, le gouvernement UrriolagoitĂa rĂ©alise en l'exercice de complĂ©ter un recensement de la population bolivienne, soit le premier depuis 50 ans.
Après la politique
Après son dĂ©part de la politique, UrriolagoitĂa se retire de la vie publique. Il meurt le Ă Sucre, sa ville de naissance[1].
Notes et références
- (es) M. Ruiza, T. Fernández, E. Tamaro, « Biografia de Mamerto Urriolagoitia Harriague », sur www.biografiasyvidas.com, (consulté le )
- (es) Freddy Tarcaya Gallardo, Masacres mineras del siglo XX, La Paz, coll. « Fuentes, Revista de la Biblioteca y Archivo Histórico de la Asamblea Legislativa Plurinacional », (ISSN 1997-4485, présentation en ligne, lire en ligne), p. 7
- (en) Victoria and Albert Museum, « Mamerto Urriolagoitia of Bolivia », sur lafayette.org.uk (consulté le )