Maison forte de Tampouy
La maison forte de Tampouy est une propriété foncière du XIVe siècle située sur la commune du Frêche, dans le département français des Landes.
Maison forte de Tampouy | |
Façade principale | |
Type | Maison forte |
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Début construction | XIVe siècle |
Fin construction | XVIIIe siècle |
Propriétaire initial | Guilhem Arnaud de Labarthe, seigneur de Gardère et Tampouy |
Destination initiale | Siège de seigneurie |
Propriétaire actuel | Conseil départemental des Landes |
Protection | Inscrit MH (2009) |
Coordonnées | 43° 54′ 40″ nord, 0° 15′ 55″ ouest[1] |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Gascogne |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Commune | Le Frêche |
Présentation
La maison forte de Tampouy est à l'écart du bourg de la commune du Frêche en Bas-Armagnac, dans le département des Landes, à la limite avec le département voisin du Gers. Située sur le domaine départemental d'Ognoas[2], elle est bordée par le Midou en contrebas, un bosquet et des vignes. Elle est accessible par un chemin de randonnée.
Le 8 juillet 1530, des gens de la suite de François Ier séjournent dans cette maison forte à l'occasion du deuxième mariage du roi, célébré au couvent des Clarisses[n 1], en la paroisse du Frêche, avec Eléonore d'Autriche, sœur de Charles Quint[3]
Origines
Au Moyen Âge, Tampouy est un petit domaine appartenant aux vicomtes de Marsan, situé près de la limite avec le comté d'Armagnac. Sa première mention figure dans l'autorisation datée du 27 février 1343 de fonder un ostau ou « salle », accordée par Aliénor de Comminges, vicomtesse de Marsan et mère de Gaston Fébus, à son vassal Guilhem Arnaud de Labarthe, seigneur de Gardère et Tampouy[2].
Ce fondateur représente l'archétype de la petite aristocratie foncière, vassale des vicomtes de Marsan, dont les possessions sont fragmentées et éparpillées. Faiblement exploitée, cette région permet aux ducs d'Aquitaine comme à leurs vassaux, les vicomtes de Marsan, de disposer d'une réserve foncière dans laquelle ils puisent pour attirer des fondations ecclésiastiques ou récompenser des services à l'image probablement de Tampouy. La construction de la maison forte de Tampouy correspond ainsi à une création de seigneurie. Elle est l'un des exemples caractéristiques du phénomène d’augmentation du nombre de vassaux que l'on observe entre 1279 et 1344[2].
Construction
La maison forte de Tampouy est érigée sur un promontoire dominant la rive droite du Midou. Elle est édifiée en rebord d'une terrasse surplombant le cours d'eau à 200 m au sud-ouest et le site naturel n'a pas nécessité d’importants aménagements. Sa fonction initiale est de surveiller la vallée du Midou afin de contrôler le transport de marchandises sur le cours d'eau[n 2] et de servir de position de refuge. Ce rôle défensif semble perdurer jusqu'au XVIIe siècle[2].
Aucun élément archéologique ne permet de confirmer la présence d'un bâtiment ou d'un aménagement antérieur à la maison forte du XIVe siècle, qui pourrait donc avoir été créée ex nihilo. L'édifice initial devait être constitué d'une simple salle, de plan carré ou rectangulaire. Il est possible qu'elle ait été détruite dans un premier temps et reconstruite avant d'évoluer vers une résidence plus confortable[2].
Tampouy est représentative des demeures seigneuriales gasconnes. Son corps de logis rectangulaire est hérité des « châteaux salles ». Il ne comporte plus actuellement que deux niveaux car le dernier étage a été arasé. Les murs épais présentent des maçonneries de briques qui peuvent être attribuées au XIVe siècle, remaniées par des travaux de la fin du XVe siècle[2], comme en témoignent la tour d'escalier, des fenêtres et des cheminées. Au XVIIe siècle, une aile de commun en retour d'équerre est ajoutée côté sud[4].
A proximité s'élève une bergerie du XVIIIe siècle, qui constitue un bel exemple de construction rurale[4].
Eléments protégés
La maison forte et sa bergerie en totalité (cad. H 347) font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [4].
Galerie
- Maison forte
- Tour d'escalier
- Vue intérieure
- Bergerie
- Façade principale
- Vue générale
- Vue intérieure
Notes et références
Notes
- A Beyris, à l'écart du bourg du Frêche, un couvent de Clarisses (ordre de religieuses créé en 1212 par Claire d'Assise à la demande de François d'Assise) est fondé avant 1256 par Raymond, évêque d'Aire. Sans doute abandonné pendant la guerre de Cent Ans, ce couvent est réoccupé après la fin des hostilités. Le mariage du roi François Ier et d'Éléonore d'Autriche y est célébré en 1530. L'église et les bâtiments conventuels sont pillés par les Huguenots au XVIe siècle siècle, et il n'en subsiste plus qu'une construction de briques à un étage, dont les murs en grande partie ruinés sont percés de fenêtres pouvant remonter à la fin du XVe siècle. On n'y voit plus aucun élément évoquant une destination proprement religieuse
- En l'absence de chemins terrestres en nombre ou en qualité suffisants, les marchandises produites en Armagnac était écoulées par voie fluviale sur le Midou jusqu'au port de Mont-de-Marsan, également contrôlé par les vicomtes de Marsan, et de là pouvaient être acheminées jusqu'au port de Bayonne
Références
- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
- https://www.hades-archeologie.com
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Les Landes en 101 dates, La Crèche, La Geste, , 188 p. (ISBN 979-10-353-0653-3), p. 66
- « Maison forte de Tampouy », notice no PA40000072, base Mérimée, ministère français de la Culture