Maison Notre-Dame de Douai
La maison Notre-Dame est située à Douai, dans le département du Nord. Elle fut fondée en 1155 par Thierry d'Alsace, comte de Flandre[1]. Avec la disparition de l'ordre du Temple, la maison Notre-Dame fut dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui l'occupa jusqu'à la Révolution française.
Maison Notre-Dame de Douai | |
Présentation | |
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Fondation | Templiers Octobre 1155 |
Reprise | Hospitaliers 1312 |
Protection | Classé MH (1928) |
GĂ©ographie | |
Pays | France |
RĂ©gion | Hauts-de-France |
RĂ©gion historique | Saintonge |
DĂ©partement | Nord |
Commune | Douai |
GĂ©olocalisation | |
Coordonnées | 50° 22′ 42″ nord, 3° 05′ 14″ est |
Elle a été classée monument historique en 1928[2].
Historique
- En [3], Thierry d'Alsace, comte de Flandre, fonde la maison de l'Ordre du Temple dans un lieu entouré d'eau et de roseaux. Il dote d'une charrue de terre située à Sin-le-Noble et de rentes foncières sur les courtils du marais douaisiens.
- En , Gui, comte de Flandre et marquis de Namur, ratifie une transaction entre les échevins de Douai et les frères de l'Ordre concernant l'autorité de justice haute et basse et régissant le droit de pêche[4].
- En 1230, le concile de Soissons excommunie le comte de Flandre et le corps échevinal de Douai sur plainte de la Chapelle des Templiers. La Chapelle des Templiers jouissait de grand privilèges.
- En 1282, dans l'enclos de la maison du Temple a lieu un combat entre Pierre de Douai, chevalier, et Jean de Wattines contre les frères du Temple[5].
- Le , les Templiers sont arrêtés et emprisonnés par le Bailli de Douai, son lieutenant et ses sergents, ainsi qu'il fut fait dans toute la France par ordre du pape Clément V.
- Le , Jean de Marigny, prévôt de la Collégiale Saint-Amé qui deviendra archevêque de Rouen arriva à Douai, se rendra chez maître Jean de Marigny, prévôt de Saint-Amé[6], accompagné de l'évêque d'Arras, Gérard Pilagoti.
- Les prisonniers furent emmenés par devant le tribunal de Douai à la demande de l'évêque d'Arras pour lecture des lettres apostoliques, les frères de la milice du Temple, à savoir : Pierre de Montigny, du pays d'Artois ; Jean de Waskchal, du pays de Pévèle ; Simon Godin, du Cambrésis ; Jean du Pont, du Pays d'Ostreven ; Melin Delpire, du Tournaisis, tous de la maison Notre-Dame ; et Henri Van Meerstrait, de la maison de Bruges, faisant route vers la mer, de la maison Saint-Samson : Hugues de Coligny, du comté de Bourgogne ; Jean Piau, du Pays d'Artois ; Jean Potin, du même pays, et Jacques le Félon, de la banlieue de Douai.
- Les Templiers sortirent de prison en et furent mis à l'abri des tortures et du feu réservés à leurs confrères.
- Le , le pape Clément V mit fin à l'ordre des Templiers et dévolut leurs biens à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
- En 1430 et 1432, Guillaume Caoursin, commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, probablement un parent de son homonyme Guillaume Caoursin, intervient à la suite des nouvelles difficultés de juridiction[7].
- Dans les jardins fut construit un magasin à poudres par arrêté du . Ce bâtiment fut terminé en [8].
- La maison du Temple fut vendue lors de la RĂ©volution comme bien national et fut convertie en ferme.
Guillaume Caoursin
Le , il a été découvert dans la chapelle une pierre tumulaire[7] de deux mètres de longueur, et d'un mètre de largeur sur laquelle est incisée l'image d'un commandeur hospitalier avec cette inscription Ci git religieuse personne frère Guillaume Caoursin en son temps commandeur de Monddidier et de Dourges, gard et gouverneur de la command. de Hautavaines, qui trépassa l’an mil CCCC LV, le XXIV d'aoust.
Le personnage auquel cette épitaphe est consacrée était probablement l'oncle de Guillaume Caoursin, vice-chancelier de l'ordre de Saint-Jean[9] ou, suivant une hypothèse d'Anthony Luttrell, il pourrait être son véritable père[9]. La pierre retrouvée au Temple est, depuis 1810, déposée dans les jardins de la loge des francs-maçons de Douai.
Maison de Saint-Samson de Constantinople
- Certainement en 1218[10] est fondée une deuxième maison du temple à Douai elle porte le nom de Maison de Saint-Samson de Constantinople fondé par Garin ou Wérin, ancien chanoine de la Collégiale Saint-Amé, évêque de Thessalonique. Cette maison demanda de rester sous la juridiction des échevins de Douai[11].
- Elle se situait dans l'actuelle rue Saint-Samson près du pont Cachan situé sous la maison situé au no 23 de la rue de la cloche[12].
- Saint-Samson, commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, à la suite d'une baisse de ces revenus, est rattachée à la commanderie de Laigneville par frère Martin de Garcez en 1598.
- En 1795 les biens sont vendus par l'État.
Photothèque
Notes et références
- Dubois-Druelle - Douai pittoresque, ou description des monuments et objets d'antiquité que renferment cette ville et son arrondissement - 1845 - A lire
- Notice no PA00107463, base Mérimée, ministère français de la Culture
- A. Plouvain - 1822 - Souvenirs à l'usage des habitans de Douai, ou notes pour servir à l'histoire de cette ville, jusques et inclus l'année - Ed. Dergnaucourt -1821 -
- Literra Gui Donis comitis Flandriaæ et marchionis Namurcencis - Archives de la ville de Douai - pièce reprise à la Table chrono. par Pilare-Prévost sous le no 197
- L. Crépin -1861 - Nouveaux guide de l'étranger dans Douai- Alire
- gallia Christiana tome III, colonne 41 et tome IX, colonne 752
- Mémoires de la Société Impériale d'agriculture, de sciences et d'arts, Douai - 1868 -A lire
- Ephémérides historiques de la ville de Douai
- Jean-Bernard de Vaivre et Laurent Vissière, « Affin que vous entendez mon intencion des ystoires que je vueil, et les lieux où seront » in Bulletin no 27 de la Société de l'histoire et du patrimoine de l'ordre de Malte,2012, p. 5
- Mémoires de la Société impériale d’agriculture de sciences et d’arts séant à Douai centrale du département du nord - Tome IX- éditeur Lucien Crépin à Douai - page 597 -A lire
- Brun-Lavaine - Revue du nord de la France, Volume 2 - 1845 -page 249 -A lire
- -Souvenirs de la Flandre-Wallonne:recherches historiques et choix de documents relatifs à Douaie aux anciennes provinces du Nord de la France, Volumes 5 à 8 -page 177 - 1865 - édité chez Crépin à Douai A lire