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Maison Houot

La maison Houot est un bâtiment construit en 1905-1907 par Joseph Hornecker, d'abord en collaboration avec Henri Gutton puis seul, dans le centre de Nancy.

Maison Houot
Présentation
Destination initiale
Étude notariale
Construction
1905-1907
Propriétaire
Organisme professionnel
Patrimonialité
Coordonnées
48° 41′ 24″ N, 6° 10′ 42″ E
Carte

Situation

L'immeuble Houot est situé au numéro 7 de la rue Chanzy, où il est mitoyen de la banque Charles Renauld, sise au numéro 9. Il donne sur la place André-Maginot.

Histoire

Anciens locaux de Me Houot, 114 rue Saint-Dizier.

L'édifice a été commandité par l'un des plus importants notaires de l'époque à Nancy, Me Philippe Houot[1]. La réussite de son étude tenait sans doute aux nombreuses transactions engendrées par l'essor de la ville comme capitale de l'Est de la France[2], après l'annexion allemande de l'Alsace-Moselle lors de la guerre de 1870. En particulier, un important marchand de biens de la place, Eugène Nathan, faisait appel à Me Houot pour ses opérations telles que le parc de Saurupt[2].

Dans ce contexte, les locaux de Me Houot, qui étaient jusqu'alors situés 114 rue Saint-Dizier, devenaient trop petits. Mais le nouvel emplacement choisi, celui du café de l'Eden, au 7 rue Chanzy, révèle aussi sans doute une volonté de se rapprocher de la place Saint-Jean (actuelle place André-Maginot), qui s'affirmait alors comme le nouveau centre des activités commerciales et bancaires de la ville[3].

La construction a débuté en 1905, sous la direction de l'architecte Henri Gutton que Me Houot a probablement[2] rencontré dans le cadre du projet Saurupt[4]. Joseph Hornecker, qui travaillait alors pour l'agence de Gutton, a collaboré à ce projet ; le , Hornecker a repris l'agence de son ancien patron et a dû terminer seul l'immeuble Houot, ainsi que l'immeuble de l'entreprise France-Lanord et Bichaton, situé rue Isabey[5].

France-Lanord et Bichaton a terminé le gros-œuvre de l'immeuble Houot dès 1907, mais l'étude n'a emménagé qu'en 1909, et Hornecker a continué à travailler jusqu'en 1910 à certains aménagements intérieurs[2].

Les ferronneries sont d'Edgar Brandt, et les sculptures de Léon Surmely. Le mobilier, assez dépouillé, est de Louis Majorelle[6].

L'immeuble Houot est acheté en 1960 par BNP Paribas, qui possède aussi l'ancienne banque Renauld mitoyenne[7].

Description

Le programme inclut un hĂ´tel particulier superposĂ© Ă  500 m2 de locaux professionnels[2]. La façade prĂ©sente un porche latĂ©ral, et malgrĂ© ses cinq travĂ©es, s'organise autour de deux symĂ©tries partielles de deux et trois travĂ©es[8].

Classement

Sa façade et sa toiture sur la rue ont été inscrites au titre des monuments historiques par un arrêté du [9].

Inspiration

Octave Gelin semble s'être fortement inspiré de la maison Houot pour celle qu'il a construite en 1910 au 1 rue de Vinetz à Châlons-en-Champagne[10].

Notes et références

  1. Francis Roussel, « Immeuble de Notaire dite Maison Houot », pour l'Inventaire général du patrimoine culturel, 1975, dans la base Mérimée, ministère de la Culture, notice no IA54000028.
  2. Roussel et al. 1989, p. 20–21.
  3. Francis Roussel, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France (photogr. Daniel Bastien), Nancy, architecture 1900, vol. 1 : De la rue de l'Abbé-Gridel à la rue Félix-Faure, Metz, Serpenoise, coll. « Images du patrimoine » (no 108), , 95 p. (ISBN 2-87692-135-9 et 2-87692-136-7), p. 46.
  4. Francis Roussel, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France (photogr. Daniel Bastien), Nancy, architecture 1900, vol. 3 : De la rue Malzéville à la Cure d'Air Trianon, Metz, Serpenoise, coll. « Images du patrimoine » (no 110), , 93 p. (ISBN 2-87692-135-9 et 2-87692-138-3), p. 60.
  5. Roussel et al. 1989, p. 7.
  6. Roselyne Bouvier (préf. Christian Debize), Majorelle : Une aventure moderne, Paris et Metz, La Bibliothèque des Arts et Serpenoise, , 239 p. (ISBN 2-85047-176-3), p. 83.
  7. « Journées du Patrimoine 2019 : à la découverte de la place Maginot », Métropole du Grand Nancy et UDAP de Meurthe-et-Moselle, , onglet « Maison Houot ».
  8. Claire Aptel, Henri Claude, Catherine Coley, Noël Daum, Jacques G. Peiffer, Christine Peltre, Paul Robaux, Francis Roussel, Jean-Claude Vigato et Gérard Klopp, Nancy 1900 : Rayonnement de l'Art Nouveau, Thionville, Gérard Klopp, , 2e éd. (1re éd. 1989), 301 p. (ISBN 2-906535-29-X).
  9. Notice no PA00106177, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Sylvain Mikus, « Octave Gelin (1874-1932) : Un architecte entre art nouveau et art déco », Études marnaises, Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, vol. 124,‎ , p. 213–260 [229 et 236].

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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