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Madeleine de Jaureguiberry

Madeleine de Jaureguiberry (ou Madeleine Jauregiberri, née à Alos le et morte à Sibas le ) est une écrivaine et militante de la langue basque.

Madalena Jauregiberri
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Madeleine Jaureguiber
Activité
Fratrie
Jean Jauregiberri (d)
Clement Jauregiberri (d)
Autres informations
Membre de

Biographie

Madeleine de Jaureguiberry est la troisième de neuf enfants. Elle naît en Soule mais passe une partie de son enfance en Argentine. La famille revient au Pays Basque alors qu'elle est encore enfant.

Après des études à l'École normale de Pau en 1906, elle repart en Argentine où elle enseigne le français pendant six ans.

En 1914, elle rentre en Soule. Elle ne se marie pas et vit avec sa mère dans la maison Sibasia à Sibas (son père décède en 1917 de la grippe espagnole[1]).

Dans les années 1930, elle crée le premier mouvement de femmes du Pays basque français sous le nom de Begiraleak[2] (qui signifie "les gardiennes") en lien avec le mouvement en faveur du Pays basque (Euskal-Herriaren alde : Pour le Pays basque[3]), créé par le prêtre Piarres Lafitte, dans lequel elle s'engage avec son frère Jean Jauregiberri. Elle écrit également dans la revue mensuelle du mouvement intitulée Aintzina.

En Soule, elle enseigne le basque dans les écoles primaires des alentours de Sibas (Alos, Abense, Lacarry). Bien qu'elle ne soit pas membre du système éducatif français, le gouvernement français lui décerne les Palmes académiques pour la méthode d'enseignement du basque qu'elle a développée dans les écoles du Pays basque français. Cette méthode a été approuvée par la délégation Éducation de Pau car même les enseignants qui ne connaissaient pas le basque pouvaient l'utiliser. Elle est publiée sur un disque contenant des mots en basque et en français.

Durant la guerre civile espagnole, face aux souffrances subies par les nationalistes basques du sud, elle réunit des écrivains de renom (Mauriac, Bernanos) afin de dénoncer cette situation. Elle se consacre également à l'accueil des réfugiés qui fuient le régime franquiste.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Madeleine Jauregiberri apporte son soutien à son frère Clément qui est à la tête du réseau de résistance en Soule.

Son engagement en faveur de la langue basque et sa connaissance de celle-ci l'amènent dans un premier temps à être nommée membre correspondant de l'Académie de la langue basque (Euskaltzaindia), puis membre honoraire en 1975.

Œuvres

Théâtre

Elle a créé des brochures pour les écoles basques, un disque et trois œuvres théâtrales :

  • Miraküilü bat
  • Zikoitza
  • Eüskaldünen jauntziak
Journalisme

Elle a collaboré à de nombreux magazines, principalement avec des articles ayant pour sujet la langue basque :

Une pastorale en son honneur

En 2000, le village souletin d'Esquiule la met à l'honneur en mettant en scène la pastorale Madalena Jauregiberri, écrite par Pier Paul Berzaitz.

Prix et reconnaissance

Elle a reçu les Palmes académiques. À la fin de sa vie, son statut de pionnière dans de nombreux domaines commence à être reconnu publiquement au Pays basque. Par exemple, une rue du quartier de Loiola à Saint-Sébastien, est appelée « Madalena Jauregiberri Paseo ».

Notes et références

  1. Maddy Cornu, « Madeleine de Hauréguiberry un grand chêne plein d'oiseaux », sur Euskomedia, Lankidetzan, (consulté le ).
  2. Isabelle de Ajuriaguerra, « Madeleine de Jauréguiberry, fondatrice de Begiraleak, premier mouvement de femmes en Iparralde », sur euskonews, Lankidetzan, (consulté le ).
  3. Jean-Claude Larronde, « Madeleine de Jauréguiberry et le mouvement eskualerriste. Son action dans la guerre civile », sur euskonews, lankidetzan, (consulté le ).

Liens externes

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