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Maître de Boèce

Le Maître de Boèce est un enlumineur actif à Paris entre 1410 et 1440. Il doit son nom de convention à un exemplaire illustré de l'ouvrage Consolation de Philosophie de Boèce. Sa main a été identifiée au sein de plusieurs dizaines de manuscrits. Il a longtemps travaillé avec ou à côté du maître de Giac dans l’illustration des Chroniques de Jean Froissart produites en série au début du XVe siècle sous l'impulsion du libraire Pierre de Liffol.

Maître de Boèce
Période d'activité
Activité
Enlumineur
Partenaires
Œuvres principales

Illustration de :

Éléments biographiques

Frontispice, Des cleres et nobles femmes, BL Royal 20 C V.

L'historienne de l'art Inès Villela-Petit note la main du Maître de Boèce au sein d'un ensemble d'exemplaires des Chroniques de Froissart produites en série au début du XVe siècle sous l'impulsion du libraire Pierre de Liffol[1] - [2]. Il doit son nom de convention à un exemplaire des Consolation de Philosophie de Boèce. Dans les années 1415-1420, il collabore notamment avec le Maître de Giac dans l'enluminure de manuscrits des Chroniques de Froissart. Entre 1410 et 1420, il enluminent à eux deux plus d'une douzaine de manuscrits de Froissart[1]. Le Maître de Boèce a été collaborateur occasionnel du Maître de Boucicaut qu'il copie d'ailleurs déjà vers 1415 ; il a été rapproché du Maître de l'Apocalypse de Berry, son contemporain, avec lequel il s'associe parfois, mais beaucoup moins souvent qu'avec le Maitre de Giac.

Éléments stylistiques

MS M.804 fol. 101v : Héraldique des forces en présence. Bataille de Crécy (Chroniques).
Bataille de l'Écluse (Chroniques)
Arrivée à Gravelines (Chroniques)
Bataille navale devant la Rochelle (Chroniques)
La duchesse de Brabant accueille Isabeau de Bavière (Chroniques)

Le Maître de Boèce semble s'être spécialisé dans l'enluminure de textes d'histoire, comme Vie de saint Louis destinée au dauphin Louis de Guyenne, les Grandes Chroniques de France, ou encore l'Arbre des batailles d'Honorat Bovet. Le manuscrit de Besançon de Chroniques de Froissart (Ms. 865[3]) illustre la façon du Maître de Boèce de décrire des scènes de guerre : des rangées de casques échelonnées accentuent l'effet de masse de troupes peu différenciées. Les armures sont invariablement bleues. Le Maître affectionne particulièrement les grands boucliers ou pavois. Les scènes de marine montrent des qualités suggestives où le ciel et la mer se confondent par gros temps, ou au contraire l'aspect laiteux d'une mer étale. Dans les scènes de grandes batailles navales, on voit invariablement deux navires seulement, l'un pour chaque camp.

Le Maître de Boèce accorde généralement peu de place à l'héraldique, à l'exception du Froissart de Pierre de Fontenay où figurent de nombreuses bannières, mais surtout les bannières pentes dans les marges de certains folios, qui reprennent et complètent le texte en permettant l'identification immédiate des principaux protagonistes du récit[4].

Principales illustrations attribuées

Notes et références

  1. Villela-Petit 2010.
  2. Croenen 2013.
  3. Chroniques de Jean Froissart sur le site de la bibliothèque de Besançon
  4. Ceci le cas notamment du filio 101v de la Morgan Library.
  5. British Library Royal 13 B III.
  6. Notice de la BNF.
  7. Chroniques de Jean Froissart, sur la Morgan Library.
  8. Notice de la BNF
  9. Notice du BL Royal 20 C V
  10. Notice BNF fr.12459
  11. Paris 1400, n°181.
  12. Villela-Petit, p. 37.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • (nl) Notice du Lexique d'enlumineurs
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