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MC1R

Le gène MC1R (en anglais : MelanoCortin 1 Receptor ; en français : Récepteur de la mélanocortine de type 1), ou Extension, est un gène déterminant la couleur de peau, la couleur des cheveux, la couleur des poils, la couleur des plumes et la couleur des écailles chez les vertébrés[1].

Il est situé sur le chromosome 16, locus 16q24 chez l'homme.

Sa protéine, du type récepteur couplé aux protéines G, est le récepteur de la mélanocortine du même nom. Il existe cinq types de récepteurs de la mélanocortine (MC1R à MC5R).

DĂ©termination de la couleur

Chez les mammifères (donc aussi chez l'être humain), la pigmentation est définie par deux pigments (la mélanine) :

Ceux-ci interviennent dans la coloration des yeux, des cheveux et de la peau chez l'Homme ; la couleur des poils, la couleur des plumes et la couleur des écailles chez les animaux. Cette mélanine est créée par des cellules appelées mélanocytes. Chez l'Homme, la quantité plus ou moins importante d'eumélanine dans les cheveux détermine la couleur allant du blond au noir.

Il existe sept variantes de couleurs de cheveux: noir (dont la couleur aile de corbeau, couleur la plus commune dans le monde), brun (2e couleur la plus commune dans le monde), auburn, châtain, roux, blond, gris et blanc.

  • Pour les cheveux roux ou couleur cuivrĂ©e, il n'y a quasiment que de la phĂ©omĂ©lanine (très peu d'eumĂ©lanine).
  • Pour les cheveux blonds, il y a beaucoup de phĂ©omĂ©lanine et peu d'eumĂ©lanine (sauf les blonds scandinaves)
  • Pour les cheveux châtain clair ou blond foncĂ©, il y a un mĂ©lange d'eumĂ©lanine et de phĂ©omĂ©lanine
  • Pour les cheveux bruns ou châtain foncĂ©, il y a essentiellement de l'eumĂ©lanine et peu de phĂ©omĂ©lanine.
  • Pour les cheveux noirs, il n'y a que de l'eumĂ©lanine.
  • Pour les cheveux blancs, il n'y a pas du tout de mĂ©lanine (soit du fait de l'albinisme, soit du vieillissement).

Schéma de la synthèse de la phéomélanine:



Schéma de la synthèse de l'eumélanine:


Le gène

Ce gène code une protéine appelée récepteur de la mélanocortine de type 1 (MC1R), qui est une protéine transmembranaire, faisant partie des récepteurs couplés aux protéines G, ancrée dans la membrane du mélanocyte. Celle-ci reconnaît la mélanocortine.

L'activité biologique de la protéine MC1R est la transformation des pigments rouges en pigments bruns :

  • Lorsque cette protĂ©ine reconnaĂ®t l'hormone mĂ©lanotrope (mĂ©lanocortine), grâce Ă  l'interaction de l'hormone α-MSH (rĂ©cepteur de la pigmentation) avec la protĂ©ine MC1R, il y a synthèse de l'eumĂ©lanine. Cette mĂ©lanine est synthĂ©tisĂ©e par les mĂ©lanosomes (organites situĂ©s dans le mĂ©lanocyte) grâce Ă  l'augmentation des activitĂ©s des enzymes tyrosinase.
  • Lorsque MC1R ne reconnaĂ®t pas de mĂ©lanocortine, le mĂ©lanocyte fabriquera la phĂ©omĂ©lanine. Ceci est dĂ» Ă  l'interaction de la protĂ©ine Agouti avec MC1R, incitant Ă  la rĂ©duction des activitĂ©s des enzymes dans le mĂ©lanosome. En effet, la protĂ©ine agouti empĂŞche la liaison de l'hormone α-MSH au rĂ©cepteur MC1R en dĂ©plaçant l'α-MSH de son rĂ©cepteur MC1R.

Ainsi, il existe différentes couleurs dues aux mutations du gène. Si la mutation de ce gène inactive le récepteur MC1R, il n'y a pas de fabrication de pigment brun (eumélanine), donc les individus ou animaux auront une couleur claire. Au contraire, si la mutation active le récepteur, il y a fabrication du pigment brun, donc les individus ou animaux auront une couleur foncée.

D'après une étude scientifique publiée dans le journal Nature Communications le [2], menée sur près de 350 000 Anglais, le gène MC1R ne serait pas responsable à lui seul de la couleur rousse. D'autres gènes joueraient dans l'expression du gène MC1R, inhibant ou non la production de phéomélanine par exemple. Ces gènes seraient donc associés dans la production de mélanine (du blond au brun).

Autres fonctions

Les personnes non rousses ayant une copie de la version inactive de la protéine codée par le gène MC1R et les personnes rousses, montreraient plus d'anxiété à l'idée de la douleur[3] et seraient plus résistantes aux anesthésiants[4].

Ce récepteur modulerait également l'inflammation[5] et interviendrait dans le transport du cholestérol par les macrophages[6].

Cible thérapeutique

Le Dersimelagon est un agoniste des récepteurs à la mélanocortine 1 donné par voie orale et semble être une piste de traitement de la protoporphyrie érythropoïétique[7]

Voir aussi

Notes et références

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