MĂ©galithe de Guillay
Le mégalithe de Guillay ou pierre de Guillay est un menhir situé sur la commune de Larrivière-Saint-Savin, dans le département français des Landes.
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Construction | |
Hauteur |
3,20 m |
Propriétaire |
Personne privée |
Patrimonialité |
Classé MH () |
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Commune | |
Adresse |
Le Guillay |
Coordonnées |
43° 43′ 42″ N, 0° 24′ 19″ O |
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Il est classé monument historique le 28 mars 1978[1], cas unique parmi les menhirs du département.
Situation
Il se dresse à environ 5 km au sud-est de Larrivière, au bord de la route D11 vers Eugénie-les-Bains, au lieu-dit le Guillay — d'où son nom —, à quelque 135 m d'altitude[2].
Présentation
Ce mégalithe est en grès de Coudures, datant de l'Éocène[3]. Il mesure 3,20 m de haut pour 2,20 m de large et 1 m d'épaisseur[3] (3,30 m de haut pour 2,30 m de large et 1 m d'épaisseur, selon Merlet 2009, p. 315). Son poids est estimé à 20 tonnes[4]. Elle fut retrouvée couchée en 1967 lors d'un défrichement[3]. La municipalité de Larrivière l'a relevée près de l'emplacement où elle a été retrouvée grâce à l'accord du propriétaire du terrain, l'aide du Centre national de la recherche scientifique et des architectes des bâtiments de France[5]. La partie supérieure du monolithique est cassée mais a été remontée à cette occasion[6].
Elle a été érigée et sculptée durant le Néolithique. Elle comporte, sur la face sud[7] à 0,50 m du sommet des gravures primitives peu profondes obtenues par piquetage sur une surface précédemment polie[3]. D'aucuns y voient la représentation d'un cervidé et un char avec roue, essieu et timon[8]. En voici une description donnée en 1968 :
« Ce menhir couché, dont le sommet était d'ailleurs cassé depuis longtemps, portait en effet des gravures sur l'une de ses faces : l'une faite par martelage sur une surface préalablement polie, représentait schématiquement un cervidé, l'autre, creusée linéairement paraissait d'abord être une roue solaire (croix dans un cercle), mais semble bien être l'une des deux roue d'un char avec son essieu et un timon. L'autre roue est moins visible.
(...) Les pierres dressées en menhirs pourraient être placées, avec assez de vraisemblance, aux environs du début du second millénaire avant notre ère. Ce serait sans doute le cas pour les gravures signalées ci-dessus. »
— Arambourou & Thibault 1968, p. 280
Pour Alain Beyneix[3], le quadrupède à longues cornes pourrait être un bovidé attaché par le mufle à une longe, le style rappelant le bestiaire ibérique. Les deux motifs schématiques évoquent d'autres motifs similaires, courants dans la Vallée des Merveilles, qui pourraient représenter des champs cultivés.
Notes et références
- « Pierre mégalithique dite de Guillay », notice no PA00083963, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Pierre de Guillay, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
- Beyneix 2009, p. 48-50
- [Merlet 2009] Jean-Claude Merlet, « Le mégalithisme dans les Landes », Bulletin de la Société de Borda, no 496,‎ , p. 311-334 (lire en ligne [PDF] sur archeolandes.celeonet.fr). Voir p. 315.
- Plaque de présentation du monument, consultée sur site en décembre 2011
- Merlet 2009, p. 314.
- Face orientée au sud après relèvement, on a aucune indication de l'orientation d'origine.
- Panneau de présentation de la Communauté de communes du Pays grenadois consulté en décembre 2011
Bibliographie
- [Arambourou & Thibault 1968] Robert Arambourou et Claude Thibault, « Préhistoire et Protohistoire - Bilan des recherches dans les Landes en 1967 », Bulletin de la société de Borda, nos 2-3,‎ , p. 256-289. Pour le mégalithe de Guillay, voir p. 278-280. Une photo noir & blanc des gravures mises en évidence par un éclairage latéral est donnée p. 279.
- [Beyneix 2009] Alain Beyneix, Monuments mégalithiques en Aquitaine, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 96 p. (ISBN 978-2-84910-957-1).