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Ludolf-Hermann von Alvensleben

Ludolf von Alvensleben est un homme politique allemand du Troisième Reich et un SS-Gruppenführer, né le à Halle (Allemagne) et mort le à Santa Rosa de Calamuchita (en), province de Córdoba (Argentine).

Ludolf-Hermann von Alvensleben
Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Santa Rosa de Calamuchita (en)
Nom de naissance
Ludolf-Hermann Emmanuel Georg Kurt Werner von Alvensleben
Nationalités
Allégeance
Activités
Famille
Père
Ludolf von Alvensleben (en)
Autres informations
Parti politique
Membre de
Grade militaire
Conflit
Condamné pour
Distinctions

En 1944, il est Höhere SS- und Polizeiführer pour Dresde et sa région.

Carrière

Fils du général Ludolf d'Alvensleben (de) et issu d'une famille aristocrate prussienne, il intègre en 1911 le corps de cadets de la Deutsches Heer. Il combat pendant la Première Guerre mondiale dans le 10e régiment de hussards (de).

En 1923, il s'engage dans le mouvement paramilitaire nationaliste Stahlhelm, Bund der Frontsoldaten jusqu'en 1929. Il fait ensuite des études d'agronomie. Il est élu député au Reichstag en 1933 et le reste pendant quatre législatures jusqu'en 1945.

Il est nommé chef du 46e régiment SS (SS-Standarte Elbe) à Dresde. Il commande, dès l'invasion de la Pologne en , les groupes paramilitaires d'auto-défense « Volksdeutscher Selbstschutz Westpreussen »[alpha 1] dans le Reichsgau « Danzig-West Preußen » qui se livrent à de nombreuses exactions[1] contre la population polonaise notamment à Bydgoszcz en Poméranie (voir vallée de la mort) dans le cadre général de l’opération Tannenberg.

Ludolf-Hermann von Alvensleben, portant un uniforme de SS-Oberführer, en conversation avec un militaire de la Wehrmacht, devant son quartier général à Bydgoszcz (Pologne, 1939).

Dans le même temps, les Tsiganes, les militants nationalistes, les Juifs, les prêtres catholiques, les intellectuels, les Allemands catholiques, les Volkdeutsche[alpha 1] mariés à des Polonaises sont internés dans des camps[2]. Au , le Selbstchutz d'Alvensleben compte 17 667 hommes et a déjà exécuté 4 247 polonais[3]. Il est nommé premier adjudant d'Heinrich Himmler puis, en , il devient SS und Polizeiführer (SSPf) de la Crimée à Simferopol. En , il est promu HSSPf de la région Elbe à Dresde[4].

En , il est arrêté par les Alliés. Mais fin 1945, il s'évade du camp d'internement de Neuengamme. Il fuit en 1946 en Argentine avec sa famille. En 1952, le gouvernement de Juan Perón lui accorde la nationalité argentine sous le nom de Carlos Lücke. Il vit à Buenos Aires jusqu'en 1956. Il travaille comme inspecteur d'une entreprise de pisciculture.

En 1964, la cour de district de Munich lance un mandat d'arrêt contre lui pour l'assassinat d'au moins 4 267 personnes en Pologne à partir de 1939, mais il n'est pas extradé et meurt en Argentine en 1970.

Notes et références

Notes

  1. « Volksdeutsche » signifie qu'il s'agit de Polonais considérés comme étant « Allemands de souche ».

Références

  1. Browning, p. 161.
  2. Browning, p. 80.
  3. Browning, p. 77.
  4. Brandon et Lower 2008, p. 218.

Annexes

Articles liés

Ludolf-Hermann von Alvensleben a pris une part active à la prise d'assaut du siège du KPD lors du Dimanche sanglant d'Eisleben en février 1933.

Bibliographie

  • Christopher Browning (trad. Jacqueline Carnaud et Bernard Frumer), Les origines de la Solution finale [« The origins of the Final Solution : the evolution of Nazi Jewish policy »], Paris, Les Belles Lettres, coll. « Points / Histoire », (ISBN 978-2-251-38086-5 et 978-2-757-80970-9, OCLC 437049787, présentation en ligne).
  • (en) Ray Brandon et Wendy Lower, The Shoah in Ukraine : history, testimony, memorialization, Bloomington, Indiana University Press, , 378 p. (ISBN 978-0-253-35084-8).

Liens externes

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