Luc Reinette
Luc Reinette est un militant anticolonialiste et indépendantiste guadeloupéen né en 1952.
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Biographie
Il fait partie des fondateurs du Groupe de libération armée (GLA) en 1980 puis de l'Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC) en 1983 qui luttent pour l'indépendance de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe par la lutte armée[1].
Il se fait arrêter une première fois le samedi pour une tentative d'enlèvement d'une journaliste de FR3-Guadeloupe organisé par le GLA[2]. Il sera libéré le alors que plusieurs syndicats guadeloupéens avaient appelé à la grève générale depuis le 29 juin pour réclamer sa libération et qu'il avait entamé une grève de la faim[3].
Le 8 novembre 1981, il participe à la création de Radio-Unité avec le GLA. La radio émet illégalement depuis Pointe-à-Pitre, principalement en créole, elle se veut une radio de combat[4].
En novembre 1983, recherché à la suite d'une vague d'attentats ayant fait 23 blessés et victime d'une tentative de meurtre, il décide de partir en « marronnage » jusqu'au ou il se fera arrêter par hasard lors d'un contrôle de routine[5].
Jugé en février 1985 pour un attentat meurtrier attribué à l'ARC dont il nie la responsabilité et pour transport illégal d'armes, il écopera d'une peine de 12 ans au total en première instance commuée en 23 ans après avoir fait appel. Il s'échappera le avec trois camarades pour continuer de lutter dans la clandestinité[6].
Il est de nouveau arrêté le 21 juillet 1987 lors d'une escale à Saint-Vincent-et-les-Grenadines avec ses camarades après avoir tenté d'établir un gouvernement provisoire guadeloupéen depuis le Guyana. Après être passés par les prisons de Fleury-Mérogis, de la Santé et de Fresnes, ils seront amnistiés le . Cela signera la fin des actions de l'ARC[7].
Après sa libération il continuera son combat indépendantiste de façon pacifique.
En 1992 il fondera le Comité international des peuples noirs (CIPN)[8].
En avril 2021, à la suite de propos tenus dans une tribune publiée en octobre 2020, il est écope d'un rappel à la loi à la suite d'une poursuite pour « incitation à la haine »[9]. Il avait reçu de nombreux soutiens, par exemple de la CGTG[10].
Notes et références
- « Luc Reinette, itinéraire d’un indépendantiste guadeloupéen - Ép. 2/0 - Les indépendantismes », sur France Culture (consulté le )
- « Un enseignant et un cadre commercial auraient reconnu leur appartenance au GLA. », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Deux mises en liberté décidées par la Cour de sûreté de l'État. », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Une radio indépendantiste en Guadeloupe », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « En Guadeloupe Deux militants indépendantistes arrêtés », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Luc Reinette et trois autres indépendantistes s'évadent de la prison de Basse-Terre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre-Alexis Chauvin, « Pointe-à-Pitre sous les bombes », sur www.vice.com (consulté le )
- « L'indépendantiste Luc Reinette à Paris pour expliquer son refus d’assister à l’inauguration du Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
- « Poursuivi pour incitation à la haine, Luc Reinette écope d'un rappel à la loi », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
- La rédaction, « Communiqué de presse : À bas la répression judiciaire - Soutien à Luc Reinette », sur La CGTG - La Confédération Générale du Travail de la Guadeloupe, (consulté le )