Luc Letellier de Saint-Just
Luc Letellier de Saint-Just, né le et décédé le à Rivière-Ouelle, est un homme politique québécois. Il est lieutenant-gouverneur du Québec entre 1876 et 1879.
Luc Letellier de Saint-Just | ||
Fonctions | ||
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3e Lieutenant-gouverneur du Québec | ||
– (2 ans, 7 mois et 10 jours) |
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Monarque | Victoria | |
Prédécesseur | René-Édouard Caron | |
Successeur | Théodore Robitaille | |
Conseiller législatif puis Sénateur de Grandville | ||
– (9 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Prédécesseur | Nouveau poste | |
Successeur | Charles-Alphonse-Pantaléon Pelletier | |
– (6 ans et 8 mois) |
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Prédécesseur | ? | |
Successeur | Poste aboli | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Luc-Horatio Letellier de Saint-Just | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Rivière-Ouelle | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Rivière-Ouelle | |
Parti politique | Parti libéral du Canada | |
Profession | Notaire | |
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Lieutenants-gouverneurs du Québec | ||
Biographie
Jeunesse
La famille Letellier de Saint-Just descend de Michel Letellier qui, originaire de Saint-Quentin, dans le diocèse de Noyon, migra en Nouvelle-France vers 1705 avec son épouse Marie Mélie. Le fils de ces derniers, François Letellier de Saint-Just, né à Québec en 1709, devint soldat dans la compagnie de Fouville et se retira des troupes en octobre 1740, après avoir épousé Marie-Françoise Pelletier à Québec le 25 janvier 1740. Ces derniers eurent, en février 1750, un fils nommé Michel Tellier qui, cultivateur, fut député entre 1800 et 1804 à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Ce dernier et son épouse Louise Moreau sont les parents de François Letellier, notaire, qui épousa Marie-Sophie Casgrain, lesquels sont les parents de Luc Letellier de Saint-Just[1].
Ce dernier est né le à Rivière-Ouelle, au Bas-Canada. Il fait ses études primaires à Rivière-Ouelle et à Kamouraska. De 1830 à 1836, il étudie au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Il obtient un diplôme du Petit Séminaire de Québec en 1837. Il retourne ensuite à Rivière-Ouelle faire l'apprentissage du droit, puis pour y pratiquer la profession de notaire à partir de 1841.
Carrière politique
Il est élu député de Kamouraska à l'Assemblée législative de la province du Canada le , s'affichant comme partisan de Louis-Hippolyte La Fontaine. Il est cependant défait par le conservateur Jean-Charles Chapais quelques mois plus tard. Il tentera de se faire réélire à ce poste en 1854 et en 1858, sans succès. Le , il est élu, conformément à la loi de 1856, conseiller législatif de Grandville au Conseil législatif de la Province du Canada ou Canada-Unis. Il exerce la fonction de ministre de l'Agriculture de la province du au .
Letellier s'oppose à l'idée d'une Confédération canadienne. Il croit que la création du Canada fera perdre l'autonomie des provinces et craint que la nouvelle constitution fédérale crée un pouvoir centralisateur et laisse peu de place à la culture française du Canada-Est. Néanmoins, la Confédération est proclamée le . Letellier est nommé sénateur de Grandville au Sénat du Canada, poste qu'il occupait déjà dans le régime précédent. Il siège alors en tant que « Libéral nationaliste ». Il occupe le poste de Chef de l'opposition au Sénat durant la Première législature du Canada. Il aimerait alors se faire élire comme député à l'Assemblée législative du Québec. Il tente sans succès de se faire élire dans Kamouraska en 1869, puis dans L'Islet en 1871.
En , le Parti libéral du Canada réussit à prendre le pouvoir après la démission forcée du gouvernement conservateur pour une affaire de corruption. Il devient alors Leader du gouvernement au Sénat ainsi que ministre de l'Agriculture.
Fin de carrière
Le , il est nommé Lieutenant-gouverneur du Québec. Malgré l'obtention de ce poste prestigieux, il continue de s'ingérer dans les luttes politiques. Il utilise même ses nouveaux pouvoirs pour refuser d'apposer sa signature sur un décret en conseil du gouvernement provincial conserveur de Charles-Eugène Boucher de Boucherville. Le , il prend une décision déconcertante : il révoque le gouvernement de Boucherville et charge le chef libéral Joly de Lotbinière de former le nouveau gouvernement. Le geste est perçu par plusieurs comme un coup d'État. Ce geste lui vaudra finalement d'être destitué le .
Malade, il décide de se retirer dans son village natal de Rivière-Ouelle pour y mourir le .
Honneurs
La rue Letellier à Québec a été nommée en son honneur en 1890.
HĂ©raldique
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Notes et références
- P.-B. Casgrain, Letellier de Saint-Just et son temps, Québec: C. Darveau, éditeur, 1885, 470 pages.
- Joseph Trudelle, Les jubilés et les églises et chapelles de la ville et de la banlieue de Québec, 1608-1901, Le Soleil, (lire en ligne), p. 372
Voir aussi
Liens externes
- « Luc Letellier de Saint-Just » dans Dictionnaire biographique du Canada, Université Laval/Université de Toronto, 2003–.
- Expérience politique fédérale — Bibliothèque du Parlement
- Fonds Luc Letellier de Saint-Just, Bibliothèque et Archives Canada