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Louise De Hem

Louise De Hem, née à Ypres le et décédée à Forest le , est une peintre et pastelliste belge.

Louise De Hem
Louise De Hem, autoportrait.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation

Elle était la cadette d'un fratrie de huit enfants et montra dès le plus jeune âge beaucoup de goût et d'application pour l'art du dessin.

Sa formation

Le peintre de genre Théodore Cériez qui avait épousé sa sœur Hélène en 1876, fut attentif aux talents de sa jeune belle-sœur et lui servit de maître.

Ce premier apprentissage fut suivi dans les années 1887-1891 d'une formation à Paris à la célèbre Académie Julian où elle suivit l'enseignement des portraitistes Benjamin-Constant et Jules Lefebvre.

Elle y fréquenta aussi l'atelier de Fernand Cormon.

Mise en contact avec le milieu pictural belge bien représenté dans la Ville Lumière, elle fut remarquée par Alfred Stevens qui encouragea son penchant pour le pastel.

Sa carrière

Elle eut beaucoup de succès comme portraitiste mondaine grâce à ses œuvres aux tonalités lumineuses et chatoyantes et au dessin gracile et plein de légèreté qui eurent beaucoup d'attraits et récolta de nombreuses commandes, décrochant en 1904 une médaille d'or au salon de Paris.

Elle retourna vivre à Ypres en 1891 où elle partagea l'atelier de son beau-frère Cériez. Après la mort de Cériez le elle s'installa avec sa mère et sa sœur à Forest (Bruxelles) où elle continua sa carrière de portraitiste.

Sa maison-atelier

La maison-atelier (1904-1905) de Louise De Hem construite d'après les plans qu'elle avait dressés elle-même et que beaucoup attribuent actuellement à Ernest Blerot.

Elle se construisit alors en 1904 au 11 rue des Barnabites[1] à Forest (actuellement 15, rue Darwin), d'après les plans qu'elle aurait dressés elle-même et qui selon Franco Borsi (en) étaient « inspirés et presque plagiés de Blerot »[2]. Beaucoup d'auteurs toutefois attribuent actuellement ces constructions à Ernest Blerot[3] sur base de la similitude de style de cette belle maison de maître mélange d'Art nouveau et de rococo, jouxtant un vaste et lumineux atelier (1905) aux lignes plus sobres, témoignant non seulement de la réussite d'une artiste et d'une femme à une époque d'effervescence et de ferveur pour les arts, mais surtout du rôle important et central que les beaux-arts étaient appelés alors à jouer dans la société.

Son mariage

Le , Louise De Hem épousa, à quarante-deux ans, l'ingénieur Frédéric Lebbe, alors âgé de quarante-neuf ans.

La survie de son Ĺ“uvre

Hélène Cériez-De Hem fit don en 1927 de nombreuses œuvres de sa sœur à la commune d'Ypres, constituant le noyau d'une nouvelle collection pour le musée de cette ville détruit par la guerre.

Bibliographie

  • J. Dewilde et A. Vandenbilcke, Een charmante kijk op de Belle Epoque : Louise De Hem (1866-1922), Ypres, 1992.
  • (en) « Belgian Women Painters », sur Women's Art at the World's Columbian Fair & Exposition, Chicago 1893 (consultĂ© le ).

Ĺ’uvres

  • Femme âgĂ©e (1888)
    Femme âgée (1888)
  • Le poulet Ă©garĂ© (1891)
    Le poulet égaré (1891)
  • Après la procession (1892)
    Après la procession (1892)
  • La poupĂ©e japonaise (1904)
    La poupée japonaise (1904)
  • La boĂ®te de Pandore (1910)
    La boîte de Pandore (1910)

Notes

  1. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, dessins, modèles, Paris, 1905 : "De Hem (Louise-Marie-Antoinette), née à Ypres (Belgique), élève de Benjamin-Constant et de MM. Stevens et Jules Lefebvre. - A Bruxelles-Forest, rue des Barnabites, 11 (avenue Brugmann)."
  2. Franco Borsi, Bruxelles 1900, Rizzoli, 1977, p. 70 : "Louise de Hem, qui avait construit pour elle une maison et un atelier inspirés et presque plagiés de Blerot".
  3. Le catalogue complet des œuvres de Blerot repris dans : Musée des Archives d'architecture moderne. Collection, Bruxelles, 1986, p. 90, ne lui attribue toutefois pas cette création.

Voir aussi

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