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Louis de Pourtalès

Louis, comte de Pourtalès (, Neuchâtel – , Neuchâtel), est un militaire, diplomate et homme politique suisse.

Louis de Pourtalès
Titre de noblesse
Comte
Ă  partir de
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Neuchâtel
SĂ©pulture
Cimetière familial de Pourtalès (d)
Nationalités
prussienne (-)
Premier Empire français (-)
prussienne ( - )
suisse (Ă  partir de )
Principauté de Neuchâtel
Activités
Famille
Père
Mère
Rose Augustine de Luze (d)
Fratrie
Enfant
Louis Auguste de Pourtalès (d)
Parentèle
Hermann de Pourtalès (petit-fils)
Auguste de Pourtalès (d) (petit-fils)
Pierre Maurice de Pourtalès (d) (petit-fils)
Albert de Pourtalès (neveu)
Edmond de Pourtalès (neveu)
Jacques-Robert de Pourtalès (neveu)
Autres informations
Propriétaire de
Château avec dépendances (d)
Grade militaire
Colonel (d) (Ă  partir de )
Distinction
Vue de la sépulture.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Fils de Jacques-Louis de Pourtalès (1722-1814) et de Marie Rose Augustine de Luze (1752-1791), Louis de Pourtalès naît le 14 mai 1773 à Neuchâtel[1] - [2]. Il est leur fils aîné et, à ce titre, destiné à reprendre l'entreprise familiale[3]. Après avoir été en pension dans le Sussex de 1789 à 1790, il travaille en 1791 dans la maison Agassiz-Rougemont Cie à Londres, et ce jusqu'au suicide du chef de la maison, François-Antoine de Rougemont, quelques mois plus tard[3]. Il passe ensuite quelques mois chez Agassiz et Wilson, toujours à Londres, avant d'aller travailler, là aussi pour très peu de temps, à La Chaux-de-Fonds, en Suisse[3]. En novembre 1792, il part pour la Grenade où son père possède des plantations de sucre[3]. En 1793, il décide de quitter cette carrière qu'il n'apprécie pas[1].

Carrière politique et militaire

Après son retrait des affaires en 1793, Louis de Pourtalès suit alors en parallèle une carrière militaire et publique[1]. Il devient maire de Boudevilliers en 1794[1]. En 1801, il se rend pour la première fois à Berlin et y rencontre le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse (1770-1840)[3]. De 1804 à 1836, il est membre du Conseil d'État et en est le président en 1831[1].

Dans le cadre de son mandat de conseiller d'État, il accomplit diverses missions diplomatiques[1]. En 1806, il se rend à Paris, rencontre Napoléon Ier (1769-1821) le 30 mars aux Tuileries, puis mange chez Talleyrand (1754-1838) le 2 avril[3]. Il effectue ensuite régulièrement le voyage de Paris pendant toute la période de l'occupation française de Neuchâtel, jusqu'en 1814 et profite des réseaux des Neuchâtelois émigrés à Paris, notamment du banquier Denis de Rougemont de Löwenberg (1759-1839)[3]. Le 27 septembre 1810, c'est chez lui que loge l'impératrice Joséphine de Beauharnais (1763-1814) lorsqu'elle séjourne à Neuchâtel[3].

En 1814, il se rend à Bâle auprès des souverains alliés avec Georges de Rougemont (1758-1824) et Auguste de Montmollin, puis à Paris où il obtient l'Acte d'abdication de Berthier[3]. Le 12 juillet 1814, lorsque la Prusse reprend officiellement possession de la principauté de Neuchâtel, il a l'honneur d'être à bord du carrosse du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse lors de son entrée à Neuchâtel[3]. Pourtalès, qui héberge le roi à Neuchâtel, lui fait visiter la Fabrique-Neuve de Cortaillod, une fabrique d'indiennes qui est à l'origine de la fortune familiale[4].

Pourtalès est signataire du Pacte fédéral pour le canton de Neuchâtel en 1815 et délégué à la Diète (1816, 1817, 1821, 1831)[1]. Il est également député aux Audiences générales en 1815[1].

Louis de Pourtalès effectue une longue carrière militaire[3]. Nommé capitaine d'artillerie en 1795, il devient ensuite lieutenant-colonel en 1818, colonel en 1823 et colonel-inspecteur général de l'artillerie de la Confédération en 1826[3]. Il siège également dans plusieurs commissions militaires et au Conseil de guerre fédéral (1831)[1].

Il meurt à Neuchâtel le 8 mai 1848, après avoir vivement condamné la Révolution du printemps qui a instauré la République à Neuchâtel[1] - [3].

Fortune et propriétés

En 1798, son père procède Ă  un premier partage de sa fortune et Louis de Pourtalèse reçoit 1 411 700 livres de Neuchâtel[3]. La mĂŞme annĂ©e, il emmĂ©nage Ă  l'HĂ´tel DuPeyrou que son père a achetĂ© Ă  la veuve de Pierre-Alexandre Dupeyrou (1729-1794), mais juge ses appartement trop luxueux[3]. Il vendra cet hĂ´tel au prince Louis-Alexandre Berthier (1753-1815) en 1813[3]. Sa fortune est estimĂ©e, fin 1807, Ă  2 484 114 francs, dont des rentes françaises, un domaine en BohĂŞme et diverses propriĂ©tĂ©s dans la rĂ©gion neuchâteloise[3]. Il est alors l'une des personnes les plus riches de cette rĂ©gion[3]. Il achète plusieurs autres domaines par la suite, notamment les forges et usines de Magny et de Saint-Georges en Haute-SaĂ´ne en 1813[3]. En 1828, il offre du terrain aux catholiques de Neuchâtel pour qu'ils puissent construire la chapelle de la Maladière, premier lieu de culte catholique dans cette ville depuis la RĂ©forme[5].

Famille

Le 20 avril 1795, il épouse Sophie de Guy d'Audanger (1777-1854), issue d'une vieille famille neuchâteloise passablement désargentée[3]. De 1822 à 1826, ses cinq enfants se marient et tous reçoivent une fortune considérable au moment de leurs mariages[3]. Il est le père de Louis Auguste de Pourtalès, le beau-père du général Alexandre Charles Perrégaux et le grand-père de Hermann de Pourtalès.

Titres

Pourtalès est créé comte et décoré de l'ordre de l'Aigle rouge de troisième classe par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III en 1814[1] - [6]. L'année suivante, Berne lui offre la bourgeoisie en récompense des services rendus[3].

Notes et références

  1. Myriam Volorio Perriard, « Pourtalès, Louis de », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
  2. Georges de Montmollin, « Louis de Pourtalès », sur www.montmollin.ch (consulté le )
  3. François Jéquier, « Louis de Pourtalès, conseiller d'État, diplomate (1773-1848) », dans Michel Schlup, Biographies neuchâteloises, vol. 2 : Des Lumières à la Révolution, Hauterive, Éditions Gilles Attinger, (ISBN 2-88256-099-0), p. 263-267
  4. Léo Bysaeth, « Quand le roi de Prusse visita Neuchâtel », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. Yvonne Tissot, « Un quartier à vocation sanitaire », L'Express,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  6. Archivum heraldicum, Volumes 29 Ă  30, 1915

Voir aussi

Liens externes

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