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Louis Alméras

Biographie

Fils du légitime mariage de Jean-Baptiste Almeras, procureur de Vienne, et de Françoise Lherbet, Louis Alméras faisait des études spéciales depuis pour entrer dans l'administration des ponts et chaussées, lorsque la Révolution appela la jeunesse française à la défense des frontières.

Guerres révolutionnaires

Volontaire le , il est fait le jour mĂŞme sergent-major au 5e bataillon de volontaires de l'Isère et, le , sous-lieutenant. NommĂ© capitaine en 1792, AlmĂ©ras se distingue au siège de Toulon, oĂą il sert en qualitĂ© d'aide de camp du gĂ©nĂ©ral Carteaux. EnvoyĂ© Ă  l'armĂ©e des Alpes, oĂą il remplit les fonctions d'adjudant-gĂ©nĂ©ral, le 23 prairial an II, il est attaquĂ© par 1 500 PiĂ©montais, tandis qu'avec une escorte de 200 hommes il fait une reconnaissance, mais il parvient Ă  mettre ses adversaires en dĂ©route. L'annĂ©e suivante, au mois de prairial, Kellermann le charge de diriger l'attaque du col de Monte ou de Grisanche, dans les Alpes, et il s'acquitte de cette mission.

De retour en France après avoir servi en Italie sous Bonaparte, il est employĂ© en l'an VI dans la 1re division militaire, lorsque dans les CĂ©vennes, Ă  NĂ®mes et dans les dĂ©partements du Gard et de Vaucluse, des rassemblements royalistes qui croyaient au succès de la conspiration que le Directoire dĂ©joue par le 18 fructidor an V, prennent les armes et, conduits par un Ă©migrĂ© nommĂ© Saint-Christol, s'emparent de la citadelle du pont Saint-Esprit et lĂ©vent 30 000 francs de contributions sur les habitants de la commune de Boulenne. AlmĂ©ras rĂ©unit quelques bataillons, disperse ces rĂ©voltĂ©s et capture deux des principaux chefs, Saint-Christol et Dominique Allier.

Campagne d'Égypte

Ami de Kléber, avec lequel il se brouille et se raccommode sans cesse, il le suit en Égypte en 1798. Il se distingue à l'assaut d'Alexandrie, aux batailles d'Aboukir et d'Héliopolis, ainsi qu'à l'attaque du quartier copte de la ville de Boulaq. Blessé à cette dernière affaire, et dans l'impossibilité momentanée de suivre les mouvements de l'armée, le général en chef lui confie le commandement de Damiette en 1799 et l'organisation de la flottille de transport destinée à l'expédition de Syrie. Il est promu, par Kléber, au grade de général de brigade le 4 germinal an VIII (), pour sa conduite à Héliopolis, où il commande une colonne d'attaque et a reçu deux blessures. Il ne revient en France qu'avec les débris de l'armée.

Guerres napoléoniennes

Alméras s'est prononcé contre le coup d'État du 18 brumaire et contre l'avènement de Napoléon Ier au trône impérial, aussi n'est-il employé, à partir de cette époque, qu'à l'île d'Elbe, où il demeure jusqu'en 1809. Lors de la création de la Légion d'honneur, il est nommé en l'an XII, membre de l'Ordre le 19 frimaire, et commandant le 25 prairial (). En 1809, il rejoint en Italie l'armée du prince Eugène et y commande une brigade de la division du général Lamarque. Il a deux chevaux tués sous lui au combat de Villanova sous les yeux du vice-roi, et participe ensuite à la bataille de la Piave, à Enzersdorf et à Wagram, où il reçoit une blessure assez grave.

NapolĂ©on le rĂ©compense par une donation de 4 000 francs de rente sur le Trasimène par dĂ©cret du , et le fait baron de l'Empire par lettres patentes du . L'Empereur l'appelle en 1812 Ă  un des commandements de la Grande ArmĂ©e, et le nomme gĂ©nĂ©ral de division le de la mĂŞme annĂ©e, pour avoir guidĂ© sa brigade Ă  l'attaque de la redoute de Borodino, dont la prise dĂ©cida du gain de la bataille de la Moskowa, oĂą il a Ă©tĂ© blessĂ©.

Restauration française

Ayant Ă©tĂ© fait prisonnier pendant la retraite de Russie, il est relĂ©guĂ© au fond de la CrimĂ©e, lors des Ă©vĂ©nements de 1814. Revenu en France au mois d'aoĂ»t, il reçoit le 30 de ce mĂŞme mois la croix de Saint-Louis, est mis en disponibilitĂ© et se retire dans son pays natal, qu'il quitte de nouveau pendant les Cent-Jours pour prendre le commandement d'une division de 5 000 fĂ©dĂ©rĂ©s Ă  La Rochelle le . Un mois après, le Gouvernement provisoire le dĂ©pĂŞche Ă  Rochefort pour hâter l'embarquement de NapolĂ©on, mais il est, au second retour des Bourbons, rayĂ© des cadres de l'armĂ©e et replacĂ© en non-activitĂ© par l'ordonnance du .

Il est réintégré dans les cadres en 1819, mais sans recevoir d'activité. Le , il devient commandant de la 20e division militaire. Le , il est commandant de la 18e division militaire à Bordeaux, et meurt dans cette ville d'une attaque d'apoplexie foudroyante le .

Hommage, honneurs, mentions…

Titres

DĂ©corations

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Alméras et de l'Empire

Écartelé : au 1, de sable, à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ; au 2 du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 3, d'azur, au lion d'or ; au 4, de sinople, à la bande d'argent.[1] - [2] - [3] - [4]

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion d'honneur : biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
  • Dictionnaire de biographie française
  • Almanachs Royaux 1813-1830

Articles connexes

Liens externes

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