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Lonay

Lonay [lɔnɛ] est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Morges, elle fait partie de La Côte.

Lonay
Lonay
Panorama du village de Lonay.
Blason de Lonay
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Morges
Communes limitrophes Bremblens, Échandens, Denges, Préverenges, Morges, Échichens
Syndic Yves Furer
NPA 1027
No OFS 5638
DĂ©mographie
Gentilé Lonaysan
Population
permanente
2 675 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 721 hab./km2
Langue Français
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 32′ 00″ nord, 6° 31′ 00″ est
Altitude 409 m
Superficie 3,71 km2
Localisation
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Lonay
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Lonay
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Lonay
Liens
Site web www.lonay.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Situation

    Photo aérienne (1959).

    La commune de Lonay est entourée de six communes : Morges et Préverenges au sud, Échichens et Bremblens au nord, Échandens et Denges à l'est.

    Elle est traversée dans sa partie basse par l'autoroute et la ligne de chemin de fer qui relient Lausanne et Genève, dans ses hauts par la route de Cossonay.

    Toponymie

    Les premières mentions du village donnent Lonna (vers 1155), Losnay (1177), Losnai (vers 1200), Lonay (1324). On a supposé que le toponyme aurait pu venir du nom de personne latin Lonus avec le suffixe -acum. Mais, sur la base des mentions attestées, il faut plutôt envisager une formation avec Lusenus[3].

    Population

    Gentilé et surnom

    Les habitants de la commune se nomment les Lonaysans.

    Ils sont surnommés les Fourmis et les Branle-Cloches[4] - [5] - [6].

    Histoire

    Des vestiges romains ont été découverts entre 1920 et 1940 sur le territoire communal, notamment Aux Combes où une tombe de la fin du Ier siècle ap. J.-C. a livré quelques vestiges[7], tandis qu'une nécropole du Haut Moyen Âge est attestée à Roman-Dessus[8].

    Les villages et hameaux de Lonay, Romans, Échichens, Joulens, Bremblens, Échandens, Denges et Préverenges se seraient constitués lentement durant la période des VIe au VIIIe siècle, au cours de laquelle le monde gallo-romain et le monde barbare fusionnaient peu à peu[9].

    Déjà avant la première mention d'une organisation communale, attestée dès 1342, Lonay appartient à la châtellenie de Morges, dont la juridiction relève des droits de Louis de Savoie, sire de Vaud. La commune est accusée d’avoir usurpé, sans l'assentiment du suzerain, le four banal de la localité et une vigne de trois poses qu’elle a plantée en Faclay sur les pâturages du baron, et d’avoir en outre nommé un ou plusieurs messeillers (gardes-champêtres) pour la surveillance des champs et des vignes de Lonay. Le four, où chacun était tenu de faire cuire son pain, procurait un loyer versé par le fournier, concessionnaire qui prélevait lui-même une taxe de cuisson. Quant à la garde des champs et des vignes, elle procurait des amendes et des taxes annuelles que devaient verser les propriétaires des bien-fonds[10].

    Dès les années 1960, avec « Expo 64 » comme moteur régional, la partie méridionale de la commune change beaucoup en raison de la construction de l'autoroute Lausanne-Genève et de l'établissement de la gare de triage Lonay-Denges. La facilité de communication par route, train et bus contribue dès lors à intégrer cette commune au grand ensemble urbain de l'Ouest lausannois, qui s'étend jusqu'à Morges.

    Une tuilerie est attestée dès le XVe siècle. Ce bâtiment artisanal, doté d'un four Hofmann, a été démoli en 1981 pour laisser la place à une prison pour femmes[11].

    Transports

    Patrimoine bâti

    • Le temple. L'ancienne Ă©glise Saint-Germain, cĂ©dĂ©e en 1220 par l'Ă©vĂŞque de Lausanne au chapitre de la cathĂ©drale, est devenue temple protestant Ă  la RĂ©forme. Elle a vu sa nef reconstruite en 1740-1741 et dotĂ©e en façade d'un clocher lĂ©ger[12]. Arc triomphal remontant sans doute au XVe siècle. Tribune datĂ©es 1741. Vitraux de 1946 par Yvon Monay, et de 1976 par Jean-Pierre Kaiser. Restaurations: 1951 et 1975[13].
    • La cure. La cure mĂ©diĂ©vale est dĂ©laissĂ©e en 1541 au profit d'une exploitation viticole ayant appartenu Ă  l'Abbaye du Lac de Joux. Cette demeure vigneronne est alors amĂ©nagĂ©e comme cure et en partie reconstruite en 1668. L'Ă©difice a bien entendu subi des amĂ©nagements aux XVIIIe et XIXe siècles (restaurĂ© 2001-2002). En 1969, un foyer paroissial est construit Ă  la place d'une grange[14].
    • Roman-Dessous. Ancienne tour, transformĂ©e en maison de maĂ®tres vers 1677, remaniĂ© au XVIIIe siècle. Loggia occidentale vers 1800[15].
    • La RĂ©ale, ancienne demeure de la famille RĂ©al. Haute maison en pierre appareillĂ©e, fenĂŞtres Ă  meneau, de style gothique tardif[16].

    Monument

    Une fourmi géante (allusion au sobriquet local) en acier rouillé a été placée en 2016 au rond-point du quartier de la Gracieuse, œuvre de l'artiste ferronnier Dominique Andreae[17].

    RĂ©serve naturelle du Bomelet

    Les profonds changements qu'a connus la commune à partir des années 1960 ont impliqué la disparition de grands espaces verts et de zones marécageuses. Seul subsistait à la limite nord du territoire communal un bois humide au « Bomelet », toponyme qui figure déjà sur un plan cadastral de 1683[18]. Il est situé au confluent des deux ruisseaux qui sont à l'origine du Bief, cours d'eau qui se jette dans le lac à l'est de Morges. Pour éviter des dépôts illicites, la commune y avait fait poser un écriteau « Décharge interdite – Réserve naturelle ».

    Sous l'impulsion de Jean Oberhänsli, alors conseiller communal, un groupe d'action s'est constituĂ© vers 1974 pour Ă©tudier, en collaboration avec Pro Natura (Ligue vaudoise pour la protection de la Nature) la pertinence d’un classement en rĂ©serve naturelle. En un premier Ă©tang expĂ©rimental a Ă©tĂ© creusĂ© grâce Ă  l’appui communal. L'impermĂ©abilitĂ© du sol Ă©tant vĂ©rifiĂ©e, un plan d'eau dĂ©finitif d’un mètre de profondeur a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© l’annĂ©e suivante. C'est ainsi qu'est nĂ© un premier Ă©tang de 300 m2 environ, le seul de toute la rĂ©gion. Dès 1984, la zone du Bomelet a Ă©tĂ© protĂ©gĂ©e par son intĂ©gration dans le plan d'affectation communal. Un second Ă©tang de 400 m2, au voisinage immĂ©diat du prĂ©cĂ©dent, a Ă©tĂ© creusĂ© en 1997, ce millĂ©sime coĂŻncidant avec la première JournĂ©e mondiale des zones humides. Ce dĂ©veloppement augmentait notablement la possibilitĂ© de crĂ©er des secteurs humides variĂ©s[19].

    Au cours des décennies, le site a été colonisé naturellement par une faune et une flore intéressante, en grande partie aquatique et par là-même menacée de disparition. Massettes, nénuphars, libellules et batraciens cohabitent désormais joyeusement, sans compter les nombreux oiseaux qui profitent de ce havre de paix où résonne au printemps le chant du rossignol.

    Soutenue par la commune, la rĂ©serve naturelle de Lonay s'Ă©tend sur près d'un hectare, offrant un espace dont la valeur biologique et Ă©ducative est incontestable. En outre, depuis la crĂ©ation de surfaces de compensation Ă©cologiques en bordure de la rĂ©serve, une zone tampon, large de plusieurs mètres, offre une transition entre zones cultivĂ©es et secteur sauvage. Sur 22 espèces de papillons qui y ont Ă©tĂ© recensĂ©es par Vincent Baudraz, 10 n’avaient encore jamais Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es dans la rĂ©gion[20]. Un autre inventaire, Ă©tabli par la botaniste Françoise Hoffer-Massard, a dĂ©jĂ  rĂ©pertoriĂ© 125 espèces de plantes, dont certaines particulières.

    L’Association Lonature pour la sauvegarde de cette réserve a été créée en .

    Personnages célèbres

    • Alain DaniĂ©lou, musicologue et indianiste français, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Lonay le .
    • Emmanuel de Graffenried, pilote automobile suisse, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Lonay le .

    Agriculture, Ă©conomie et industrie

    La commune compte un domaine agricole comprenant des cultures cĂ©rĂ©alières, maraĂ®chères et 36 hectares de vignes. La zone industrielle situĂ©e au sud au bord le l'autoroute accueille plusieurs entreprises de renommĂ©e rĂ©gionale, cantonale et internationale.

    Sociétés locales

    Plusieurs sociétés culturelles ou sportives animent le village :

    • La gym de Lonay
    • Le chĹ“ur mixte « La vigneronne »
    • Le football club
    • La sociĂ©tĂ© de tir petit calibre et 300 m
    • DEL, club de basket
    • La jeunesse rattachĂ©e Ă  la FĂ©dĂ©ration vaudoise de jeunesses campagnardes
    • La pĂ©tanque
    • L'Abbaye
    • Le tennis-club
    • L'Association Lonature pour la sauvegarde de la rĂ©serve naturelle du Bomelet

    Références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchâtel-Frauenfeld-Lausanne 2005, p. 542.
    4. « Lonay : Alphabet des communes vaudoises », sur www.faovd.ch (consulté le )
    5. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 54
    6. Maurice Bossard et al., Les communes vaudoises et leur armoiries, Chapelle-Vaudanne (sur Moudon), Ketty et Alexandre, , 165 p. (ISBN 2-88114-015-7), p. 148
    7. Revue Historique Vaudoise 1983, Chronique archéologique, p. 201.
    8. François BĂ©boux, « Lonay » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
    9. François-Olivier Dubuis, Lonay. Paroisse rurale du diocèse de Lausanne avant 1536 (Bibliothèque historique vaudoise 37), Lausanne 1963.
    10. ; Eugène Mottaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud, rééd. Slatkine 1982, II, p. 152-153.
    11. Revue Historique Vaudoise 1982, Chronique archéologique, p. 183
    12. Marcel Grandjean, Les Temples vaudois. L'architecture réformée dans le Pays de Vaud (Bibliothèque historique vaudoise 89), Lausanne 1988, p. 32 et 236.
    13. Guide artistique de la Suisse, vol. 4a, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 280.
    14. Monique Fontannaz, Les cures vaudoises. Histoire architecturale, 1536-1845 (Bibliothèque historique vaudoise 84), Lausanne 1986, p. 414
    15. KunstfĂĽhrer durch die Schweiz I, Berne 1971 (6e Ă©dition 1975), p. 196-197.
    16. Guide artistique de la Suisse IVa, Berne 2011, p. 280.
    17. 24 Heures, 2 juin 2016 .
    18. Archives cantonales vaudoises, GB 171 a2, plan Lonay vers 1683, f° 49, «Au Bosmelet», également «Bomellet». Ce nom de lieu, plutôt rare, ne figure pas dans les ouvrages courants de toponymie. Il pourrait renvoyer au Bosc Melet, c'est-à-dire au Bois Melet. Il existe également un Bosmelet en Haute-Normandie.
    19. La Nature vaudoise (Journal de Pro Natura Vaud) 132, octobre 2010, p. 4-8.
    20. Vincent Baudraz, «Les papillons diurnes des alentours de la réserve du Bomelet», Lon’Info 2, mars 2010, p. 19.

    Liens externes

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