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Lluís Salvadó

Josep Lluís Salvadó i Tenesa, né le à La Ràpita en Catalogne, est un homme politique espagnol.

Lluís Salvadó
Illustration.
Lluís Salvadó, en 2013.
Fonctions
Secrétaire à la Fiscalité de la Généralité de Catalogne

(1 an, 9 mois et 9 jours)
Président Carles Puigdemont
Gouvernement Puigdemont
Coalition Junts pel Sí
Prédécesseur Elsa Artadi
Successeur Albert Castellanos
Député au Parlement de Catalogne

(2 ans, 11 mois et 4 jours)
Élection 21 décembre 2017
Circonscription Tarragone
Législature XIIe

(2 mois et 26 jours)
Élection 27 septembre 2015
Circonscription Tarragone
Législature XIe

(2 ans, 7 mois et 18 jours)
Élection 25 novembre 2012
Circonscription Tarragone
Législature Xe
Délégué du gouvernement dans les Terres de l'Ebre

(4 ans et 30 jours)
Prédécesseur Josep Miquel Castelló i Merino
Successeur Xavier Pallarès i Povill

(2 ans, 4 mois et 9 jours)
Prédécesseur Mercè Miralles i Guerrero
Successeur Josep Miquel Castelló i Merino
Maire de Sant Carles de la Ràpita

(1 an, 4 mois et 12 jours)
Élection 1995
Prédécesseur Blai Antoni i Escrich
Successeur Miquel Alonso i Herrera
Biographie
Nom de naissance Josep Lluís Salvadó i Tenesa
Date de naissance
Lieu de naissance La Ràpita (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique ERC
Diplômé de Université ouverte de Catalogne

Militant de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) depuis 1991, il est conseiller municipal de La Ràpita de 1994 à 2005, et maire entre 1996 et 1998. Il est délégué du gouvernement dans les Terres de l'Ebre sous les deux gouvernements tripartites, de 2004 à 2010. Il accède ensuite à des responsabilités politiques régionales, en tant que secrétaire général adjoint d'ERC depuis 2011, et député au Parlement de Catalogne de 2012 à 2020.

Il est secrétaire à la fiscalité dans le gouvernement de Carles Puigdemont de 2016 à 2017.

Biographie

Jeunesse

Josep Lluís Salvadó i Tenesa est né le à La Ràpita, dans les Terres de l'Ebre, en Catalogne. Il a une formation d'ingénieur industriel de l'Escola Tècnica Superior d'Enginyeria Industrial de Barcelona (ETSEIB), et il est titulaire d'un troisième cycle de direction générale d'entreprises de l'Universitat Oberta de Catalunya (UOC). Il a exercé des fonctions de direction dans le secteur privé pendant dix ans[1].

Il débute en politique comme membre fondateur du Bloc d'Estudiants Independentistes (ca) (BEI) en 1988. Il milite pour Catalunya Lliure (ca) entre 1988 et 1991, date à laquelle il adhère à Esquerra Republicana de Catalunya (ERC). Entre 1992 et 1994, il est membre de l'exécutif national des Joventuts d'Esquerra Republicana de Catalunya (ca) (JERC)[2].

Conseiller municipal et maire de La Ràpita

Lluís Salvadó est conseiller municipal de La Ràpita entre 1994 et 2005[3]. Entre et , il est maire de la ville, en vertu d'un pacte entre Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), le Parti des socialistes de Catalogne (PSC) et Iniciativa per Catalunya Verds (ICV), qui se partagent le gouvernement municipal de 1995 à 1999[4].

En , un accord entre le PSC, ERC et Independents per l'Ebre au conseil comarcal du Montsià, dont fait partie La Ràpita, leur permet de former une majorité ; Lluís Salvadó et le socialiste Miquel Alonso se partagent la présidence du conseil[5].

Lluís Salvadó démissionne du conseil municipal en 2005. Josep Caparrós lui succède comme tête de liste d'ERC pour les élections municipales de 2007[6].

En parallèle, il accède à des fonctions dirigeantes dans la fédération locale du parti. Il préside la fédération d'ERC des Terres de l'Ebre entre 2000 et 2004, puis il est secrétaire à l'organisation de cette même fédération entre 2004 et 2012[2].

Délégué du gouvernement dans les Terres de l'Ebre

En , Lluís Salvadó est nommé délégué du gouvernement dans les Terres de l'Ebre par le nouveau gouvernement tripartite de Pasqual Maragall, auquel participe Esquerra Republicana de Catalunya (ERC)[7].

En , le conflit sur le nouveau statut d'autonomie conduit à l'éclatement de la coalition gouvernementale et à l'exclusion d'ERC du gouvernement. Lluís Salvadó et les autres directeurs territoriaux d'ERC quittent leurs fonctions[8]. Il est remplacé par Miquel Castelló du PSC[9].

Après les élections au Parlement de Catalogne de 2006, la formation du deuxième gouvernement tripartite de José Montilla permet à Lluís Salvadó d'être de nouveau désigné délégué du gouvernement dans les Terres de l'Ebre en [10].

En , il entre en conflit avec le gouvernement en raison de son opposition au transvasement de l'Ebre pour alimenter l'aire métropolitaine de Barcelone. Il menace de démissionner si le gouvernement poursuit son projet de connecter temporairement le Sègre avec le Llobregat, pour capter l'eau du premier au bénéfice de l'aire métropolitaine[8]. Le président José Montilla l'incite à quitter ses fonctions s'il ne soutient pas la politique du gouvernement dont il est le délégué, ce que la fédération locale d'ERC qualifie de méthodes « staliniennes »[11] - [12].

La régulation des correbous (ca), populaires dans les Terres de l'Ebre mais critiquées par les défenseurs des animaux, est l'un des sujets les plus importants qu'il est amené à traiter. Pour organiser l'application de la loi de protection des animaux de 2003, le délégué Lluís Salvadó fait élaborer un code de bonnes pratiques, qui encadre les correbous pour réduire la souffrance animale[13]. Après l'adoption de la loi de 2010, il interdit pour la première fois les correbous à Camarles, en , puis à Paüls, en au motif que ces fêtes n'ont pas le caractère traditionnel exigé par la loi dans ces localités du Baix Ebre[14] - [15].

Entre 2004 et 2009, il est également président du Consorci Memorial de la Batalla de l’Ebre (COMEBE). A cette fonction, il travaille à la création d'un complexe muséistique consacré à la guerre civile espagnole, qui comprend la signalisation des lieux de mémoire de la bataille de l'Ebre, cinq musées thématiques, et un mémorial pour donner une sépulture digne aux soldats tombés pendant la bataille[16].

Ses fonctions prennent fin après l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement d'Artur Mas (CiU), à la suite des élections du 28 novembre 2010. Il est remplacé par Xavier Pallarès i Povill (CDC) en [17]. Le nouveau délégué du gouvernement est plus favorable aux correbous que son prédécesseur : il les autorise de nouveau à Camarles l'année suivant leur interdiction[18], ainsi que dans d'autres municipalités du Baix Ebre[19].

Comme d'autres responsables politiques de l'ancienne majorité tripartite, Lluís Salvadó est recruté comme conseiller à la députation de Barcelone en [20].

Ascension politique régionale

La période de conflits internes et de renouvellement qui accompagne la fin de la coalition tripartite permet à Lluís Salvadó d'accéder à des fonctions dirigeantes au sein d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC). Après le congrès de 2008, qui a vu la défaite du président Josep-Lluís Carod-Rovira et la victoire de Joan Puigcercós, il fait partie, avec Enric Aloy, Marina Llansana et Carles Mundó, des quatre partisans de Carod-Rovira qui entrent à la direction en , dans le cadre de la politique de réconciliation interne du parti[21]. Il entre à l'exécutif national d'ERC comme secrétaire à la politique territoriale et à l'environnement[22].

L'année suivante, la réorganisation de la direction après la défaite éléctorale aux élections du 28 novembre 2010 lui permet d'accéder à des responsabilités plus importantes. Il devient le numéro 3 du parti en , au poste de vice-secrétaire général à la stratégie aux relations institutionnelles, où il succède à Enric Aloy, tandis que Marta Rovira est désignée vice-secrétaire générale à l'action sectorielle et aux programmes à la place de Marina Llansana[23].

En 2011, il se rallie à la candidature à la direction du parti Construïm Confiança conduite par Oriol Junqueras et Marta Rovira, pour faire partie de la nouvelle équipe de direction[24]. La candidature est victorieuse, et Lluís Salvadó est élu secrétaire général adjoint lors du XXVIe congrès d'ERC à Gérone le , sans difficulté mais avec 286 votes négatifs sur 1562[25].

Au sein de la nouvelle direction, il est le responsable des campagnes électorales d'ERC aux élections générales espagnoles de novembre 2011, puis aux élections au Parlement de Catalogne de novembre 2012[26]. A ce titre, il est l'un des ordonnateurs du succès d'ERC en 2012, qui, après la lourde défaite enregistrée en 2010, devient la deuxième force politique de Catalogne[27]. Il organise également les campagnes d'ERC pour les élections européennes de mai 2014, la consultation sur l'indépendance du 9 novembre 2014, les élections municipales de , les élections au Parlement de Catalogne de septembre 2015 et les élections générales espagnoles de décembre 2015[28] - [29] - [30] - [31] - [32].

Après son entrée au gouvernement, Sergi Sabrià lui succède comme directeur de campagne pour les élections générales espagnoles de juin 2016[33].

Député au Parlement de Catalogne

Aux élections au Parlement de Catalogne du 28 novembre 2010, Lluís Salvadó est candidat en deuxième position sur la liste d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) dans la circonscription de Tarragone, derrière la tête de liste, Sergi de los Ríos[34]. ERC perd deux députés et n'obtient qu'un seul siège dans cette circonscription[35].

En 2012, la constitution des listes électorales réanime des tensions internes au sein d'ERC, qui mettent à l'épreuve la nouvelle direction du parti. L'unique député de la circonscription de Tarragone, Sergi de los Rios, a quitté la vie politique. Lluís Salvadó, qui représente la fédération des Terres de l'Ebre, est en concurrence avec Josep Andreu, qui préside la fédération du Camp de Tarragone. La tête de liste est habituellement désignée par cette dernière[36]. La direction nationale du parti semble d'abord favoriser Lluís Salvadó, mais le poids de la fédération du Camp de Tarragone conduit à attribuer le premier rang de la candidature à Josep Andreu. Lluís Salvadó est à nouveau le numéro 2 de la liste[37] - [35].

Aux élections du 25 novembre 2012, ERC double sa représentation parlementaire et devient la deuxième force politique de Catalogne. Dans la circonscription de Tarragone, elle passe de 1 à 3 sièges, à égalité avec ses meilleurs résultats passés. Lluís Salvadó est élu député au Parlement de Catalogne[38] - [39].

Il est l'un des principaux négociateurs d'ERC, avec Marta Rovira et Pere Aragonès, lors des négociations avec Convergence et Union (CiU), qui aboutissent à la conclusion du Pacte pour la liberté et la formation du deuxième gouvernement d'Artur Mas en [40]. Au cours de la législature, il est porte-parole adjoint d'ERC, et assiste la porte-parole parlementaire Marta Rovira dans les relations avec CiU[41]. Il est notamment chargé de négocier la création des « structures d'État » qui doivent jeter les bases institutionnelles du futur État catalan, en particulier la création d'une administration fiscale[1]. Au Parlement, il est membre de la députation permanente, de la commission de l'économie, des finances et du budget, et de la commission du règlement. Il est rapporteur pour ERC lors de l'examen des projets de loi d'accompagnement des budgets 2014 et 2015, et du projet de loi sur l'ordonnancement des corps de rattachement exclusif à l'Agence tributaire de Catalogne en mars-[42].

Il est désigné candidat pour les élections plébiscitaires du 27 septembre 2015, au deuxième rang de la candidature d'ERC dans la circonscription de Tarragone, après le candidat indépendant issu de l'Assemblée nationale catalane (ANC), Ferran Civit[43]. Il est placé en sixième position sur la liste indépendantiste unitaire de Junts pel Sí, où ERC se présente en coalition électorale avec Convergència et des candidats indépendants[44]. Junts pel Sí obtient neuf députés, un de moins que l'addition des sièges obtenus par CiU et ERC en 2012[45]. Lluís Salvadó est réélu député, mais il démissionne en pour entrer au gouvernement. Il est remplacé par Carles Prats, numéro 10 de Junts pel Sí à Tarragone, et issu de Demòcrates de Catalunya (DC)[46].

Secrétaire à la Fiscalité

En , Lluís Salvadó est pressenti pour entrer au gouvernement en tant que conseiller à la gouvernance[47].

Il est cependant nommé secrétaire à la Fiscalité dans le nouveau gouvernement de Carles Puigdemont, où il succède à Elsa Artadi. Il occupe, avec le secrétaire à l'Économie Pere Aragonès, une fonction centrale dans le ministère de l'économie dirigé par le vice-président Oriol Junqueras[48]. Il a la responsabilité de mettre en place l'administration fiscale catalane, l'une des principales structures d'État que le gouvernement entend consolider[1].

Il conduit le développement de l'Agence tributaire de Catalogne (ATC), qui doit être l'embryon de la future administration fiscale. Le gouvernement prévoit d'ouvrir 15 nouvelles agences des impôts sur le territoire, et de doubler le personnel de l'ATC, pour passer de 378 à 800 agents au cours de l'année 2017. L'ATC doit ainsi pouvoir assumer de nouvelles fonctions, pour exercer pleinement toutes les compétences octroyées à la Généralité par le statut d'autonomie, et préparer sa transformation en administration fiscale unique d'un État indépendant. L'objectif de Lluís Salvadó est de conduire ce projet en un temps record, au cours d'une législature réduite à 18 mois[49].

Lluís Salvadó fait partie des quatorze personnes arrêtées le dans le cadre de l'opération Anubis menée par la justice espagnole[50].

Références

  1. (ca) « Lluís Salvadó pilotarà la Hisenda pròpia en substitució d’Elsa Artadi », Ara, 13 janvier 2016.
  2. (ca) « El rapitenc Lluís Salvadó podria convertir-se en el nou conseller de Governació », Aguaita, 11 janvier 2016.
  3. (ca) « Lluís Salvadó », Esquerra Republicana de Catalunya.
  4. (ca) « Ajuntament de Sant Carles de la Ràpita », Municat.
  5. (es) « Socialistas, Esquerra y los antitrasvase arrebatan a CiU el consejo del Montsià », El País, 14 juin 2003.
  6. (ca) « El jove Josep Caparrós substitueix Lluís Salvadó com a cap de llista d'ERC a la Ràpita », 324, 4 avril 2006.
  7. (es) « El Ejecutivo destina 24 millones a renovar camiones de los bomberos », El País, 8 janvier 2004.
  8. (ca) « La segona dimissió de Salvadó », VilaWeb, 6 avril 2008.
  9. (ca) « Traspàs de poders en una bassa d’oli », VilaWeb, 19 mai 2006.
  10. (ca) « El republicà Lluís Salvadó repetirà com a delegat del govern a l'Ebre », VilaWeb, 5 décembre 2006.
  11. (ca) « Montilla crida a l'ordre el delegat a l'Ebre, d'ERC », El Periódico, 24 avril 2008.
  12. (es) « ERC del Ebro acusa a Montilla de "estalinista" por instar a dimitir a Salvadó », El País, 25 avril 2008.
  13. (es) « La Generalitat obligará a reducir el sufrimiento de los toros en las fiestas », El País, 17 octobre 2004.
  14. (es) « La Generalitat prohíbe por primera vez unos 'correbous' », El País, 8 décembre 2010.
  15. (es) « La Generalitat deja a Paüls sin 'correbous' », El País, 19 janvier 2011.
  16. (es) « Recuperando la memoria », El País, 30 mai 2004.
  17. (ca) « Artur Mas tria líders territorials de Convergència com a delegats del Govern », Ara, 8 janvier 2011.
  18. (es) « La Generalitat permite celebrar 'correbous' en Camarles », El País, 2 décembre 2011.
  19. (es) « CiU autoriza el primer 'bou embolat' extraordinario », El País, 24 juin 2011.
  20. (es) « Los partidos colocan a 33 asesores a sueldo de la Diputación », El País, 16 août 2011.
  21. (es) « Puigcercós cede poder a los carodistas para trabar la paz en ERC », El País, 4 juillet 2009.
  22. (ca) « Quatre afins a Carod s'incorporen a l'executiva », El Periódico, 5 juillet 2009.
  23. (ca) « Lluís Salvadó i Marta Rovira, nous vicesecretaris generals d'ERC », Ara, 18 décembre 2012.
  24. (ca) « Junqueras promou a Esquerra una candidatura de consens per a una direcció col·legiada », El Periódico, 2 juillet 2011.
  25. (ca) « La militancia de ERC cierra filas con la nueva Ejecutiva y confirma su giro al centro », La Vanguardia, 1er octobre 2011.
  26. (es) « ERC ensalzará en campaña su republicanismo y el 'sí' de las consultas », La Vanguardia, 26 octobre 2011.
  27. (ca) « "Junqueras és un crac i a vegades això desconcerta el comitè de campanya" », El Periódico, 20 novembre 2012.
  28. (ca) « ERC afirma que una derrota de CiU a les europees no afectaria al lideratge de Mas en el procés », Ara, 3 avril 2014.
  29. (es) « ERC presenta una campaña para "garantizar la participación" el 9N », La Vanguardia, 23 octobre 2014.
  30. (ca) « ERC fixa les prioritats: 2.000 edils i guanyar en grans ciutats », Ara, 6 mai 2015.
  31. (ca) « Com ha superat Junts pel Sí la campanya sense barallar-se », El Nacional, 25 septembre 2015.
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  33. (es) « Sergi Sabrià será el responsable de la campaña electoral de ERC », El Día, 6 mai 2016.
  34. (es) « ERC aprueba sus candidaturas y relega al crítico Uriel Bertran », El País, 11 juillet 2010.
  35. (ca) « CiU aspira a guanyar terreny a Tarragona mentre s'espera una ajustada disputa entre PSC, PPC i ERC », La Vanguardia, 8 novembre 2012.
  36. (ca) « La confecció de les llistes reobre tensions internes a ERC », Ara, 11 octobre 2012.
  37. (ca) « «Quid pro quo» a Esquerra », Nació Digital, 2 octobre 2012.
  38. (ca) « CiU perd dos diputats a Tarragona, on ERC, PPC i PSC empaten amb tres escons cadascun », La Vanguardia, 25 novembre 2012.
  39. (ca) « ERC, al capdavant de la renovació », e-Notícies, 17 décembre 2012.
  40. (ca) « Rovira, Salvadó i Aragonès seran el nucli dur de les negociacions d'ERC amb CiU », Ara, 3 décembre 2012.
  41. (ca) « Un pinyol transversal », El Periódico, 20 mai 2013.
  42. (ca) I. Sr. J. Lluís Salvadó i Tenesa, Xe législature, Parlement de Catalogne.
  43. (ca) « Toni Comín, número 3 de la llista d'ERC per a la candidatura de Junts pel Sí », Ara, 25 juillet 2015.
  44. (ca) « Junts pel Sí anuncia els 135 noms de la candidatura », Ara, 19 août 2015.
  45. (ca) « Junts pel Sí no compleix les expectatives a Tarragona », El Periódico, 28 septembre 2015.
  46. (ca) « Lluís Salvadó també formalitza la renúncia com a diputat de Junts pel Sí », Nació Digital, 21 janvier 2016.
  47. (es) « Lluís Salvadó suena como conseller de Governació », La Vanguardia, 11 janvier 2016.
  48. (ca) « Junqueras nomena els seus dos pilars per a Economia », El Periódico, 19 janvier 2016.
  49. (ca) « L'Agència Tributària de Catalunya obrirà 15 noves oficines abans del juliol del 2017 amb un cost de 6,3 milions d'euros », La Vanguardia, 14 septembre 2016.
  50. (es) Lluís Pelicer, « Los 14 detenidos en la operación contra la organización del referéndum », El País, (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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