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Liste des maires de Thiers

Cet article présente la liste des maires de la ville de Thiers dans le Puy-de-Dôme, en France.

Maire de Thiers
Image illustrative de l’article Liste des maires de Thiers
Blason de Thiers

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Titulaire actuel
Stéphane Rodier
depuis le 28 juin 2020
Création 1790
Durée du mandat Élu 6 ans
Site internet http://www.ville-thiers.fr/

Premier Empire et Restauration

  • 1803-1820 : BarthĂ©lĂ©my Darrot-Dulac, propriĂ©taire nĂ©gociant (1751-1835)

Monarchie de Juillet

  • traces entre 1833 et 1838 : M. Claude-BĂ©nigne Darrot-Farjon (1789-1838), propriĂ©taire, conseiller d'arrondissement du canton de Thiers.
  • Jean-Baptiste Darrot-Andrieu, Maire de Thiers de 1839 Ă  1848. Conseiller d'arrondissement aux Ă©lections du 25 novembre 1833, rĂ©Ă©lu en 1836 sur le canton de Thiers. Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Thiers de 1845 Ă  1848. DĂ©putĂ© du Puy-de-DĂ´me du 20 fĂ©vrier 1847 au 24 fĂ©vrier 1848

Deuxième République

Alexandre Chassaigne-Goyon
  • Jean Garmy, propriĂ©taire vigneron Ă  Nadal, nĂ© Ă  Thiers le , Ă©poux de BenoĂ®te-Marie Mondanel.
  • 1848-1851 : Alexandre Chassaigne-Goyon (1814-1903). Conservateur, bonapartiste. NĂ© Ă  Thiers, il fait des Ă©tudes classiques Ă  Clermont-Ferrand puis Ă©tudie le droit Ă  Paris et devient avocat en 1834. Il devient maire de Thiers en fĂ©vrier 1848 puis conseiller gĂ©nĂ©ral. Élu dĂ©putĂ© du Puy-de-DĂ´me l'annĂ©e suivante, il siège dans les rangs conservateurs et appuie la politique de Louis-NapolĂ©on Bonaparte. Il montre des rĂ©ticences contre le Coup d'État mais se rallie très vite Ă  l'Empire. Il est par la suite prĂ©fet de la Marne de 1852 Ă  1864 puis revient au Conseil d'État jusqu'Ă  sa retraite en 1873[1]. Commandeur de la LĂ©gion d'honneur en 1873, il meurt dans son château de La Gagère (commune de Saint-Jean-d'Heurs) en 1903.
    Il est le père de Paul Chassaigne-Goyon.
    De son action pour la région thiernoise, on retiendra sa contribution à la loi de 1857 sur la protection des marques de fabrique essentielle pour l'industrie locale et l'ouverture de la ligne de chemin de fer Clermont-Thiers-Montbrison[2].

Second Empire

  • En 1856 et 1857 : on retrouve la trace de monsieur Grangeon : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.
  • De 1860 Ă  1862 : on retrouve la trace de monsieur Dufraisse : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.
  • En 1864 : on trouve la trace de monsieur Dumas : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.
  • En 1867 : on trouve la trace de monsieur Carmantrand de la Rousilhe : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.
  • En 1870, on trouve la trace de monsieur Samajut-Barricand : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.
  • En 1870, on trouve la trace de monsieur Marilhat : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.

Troisième République

  • Entre 1871 et 1874 / on trouve la trace de monsieur Cerisier : limites du mandat Ă  prĂ©ciser.
  • En 1875 et 1876 : on trouve la trace de monsieur Samajut-Barricand.
  • - : Étienne Guillemin-BĂ©tant. Radical. Il aura passĂ© trente deux ans Ă  la tĂŞte de la ville. Élu une première fois le , il dĂ©missionne avec son conseil municipal le Ă  la suite du refus de l'État d'accorder une subvention pour la construction du nouveau collège Audembron.
  • - : Ballande-Fougedoire (1814-1891). Papetier et poète « officiel » de Thiers dans la deuxième moitiĂ© du XIXe siècle. Il assure un court intĂ©rim avant d'ĂŞtre contraint Ă  la dĂ©mission par une campagne de lettres anonymes[3].
  • - : Étienne Guillemin-BĂ©tant. Il retrouve son fauteuil de maire moins de deux mois après sa dĂ©mission et gardera sa fonction jusqu'au . Ses mandats sont marquĂ©s par l'ouverture de plusieurs Ă©coles dans les faubourgs de la ville ainsi que la tenue, en 1884 d'une grande exposition pour laquelle on amĂ©nage le square des Grammonts (Square de Verdun) et le kiosque Ă  musique de la place aux arbres (place Duchasseint)[3].
  • - : Antoine Duvert.
  • - : Jean-Jacques Cotillon-Martin (1867-1942). « Socialiste indĂ©pendant ». Distillateur, il crĂ©e le Combestin, « apĂ©ritif anticlĂ©rical ». Il fonde en 1901 un journal destinĂ© Ă  sa promotion dans lequel il se prĂ©sente comme le « meilleur des socialistes ». Il sera cependant très vite en lutte avec les socialistes « orthodoxes » qui ne voient en lui qu'un opportuniste ce qui ne l'empĂŞchera pas d'accĂ©der Ă  la fonction de maire en 1904[4]. Sa rĂ©Ă©lection du est invalidĂ©e pour vice de forme et il est battu en novembre par Étienne Guillemin.
  • - : Étienne Guillemin-BĂ©tant. Le , il revient aux affaires avec l'appui des socialistes après leur rupture avec Cotillon et restera maire de Thiers jusqu'au . Il se prĂ©sente sans succès aux lĂ©gislatives de 1911 qui voient le triomphe de Joseph Claussat.
  • - : Clouvel-Rerolle (1858-1955). Coutelier.
  • - : Jean-Jacques Cotillon-Martin. Il occupe de nouveau la fonction de maire entre 1925 et 1935, pour un mandat marquĂ© notamment par l'ouverture de l'École nationale professionnelle. Après un Ă©chec sĂ©vère en 1911, il se prĂ©sente Ă  nouveau aux lĂ©gislatives en 1928 mais est devancĂ© de peu par Ernest Laroche, le maire socialiste de Puy-Guillaume. Battu par la gauche aux municipales de 1935, il devient le chef de l'opposition Ă  Antonin Chastel. Il aurait espĂ©rĂ© revenir aux affaires dans la dĂ©lĂ©gation spĂ©ciale nommĂ©e par le rĂ©gime de Vichy en .
  • - : Antonin Chastel (1886-1952). SFIO. Socialiste. Suspendu par le rĂ©gime de Vichy le .

Occupation et Libération

  • - : Lieutenant-colonel Lucien Brasset (1882-1972) Militaire de carrière formĂ© Ă  Saint-Cyr, ce natif de Thiers prend sa retraite en 1932 et ouvre une Ă©cole de perfectionnement pour officiers. Il est fait commandeur de la LĂ©gion d'honneur en 1937. Il reprend du service en 1939 et se distingue dans le contexte de dĂ©bâcle en repoussant une division italienne au fort de Briançon[5]. PrĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation spĂ©ciale nommĂ© par Vichy[6] puis nommĂ© maire par arrĂŞtĂ© ministĂ©riel le , il garde cette fonction jusqu'Ă  la libĂ©ration. Dans ses fonctions de maire, il servira la politique du rĂ©gime de Vichy fidèlement[7] mais sans excès de zèle[8]. La visite du MarĂ©chal le sera la manifestation la plus marquante du pĂ©tainisme Ă  Thiers. Lors des combats du pour la libĂ©ration de Thiers, Brasset sera, avec le sous-prĂ©fet Villaret, l'intermĂ©diaire entre les FFI et les troupes allemandes. Mis aux arrĂŞts pendant quelques jours, il bĂ©nĂ©ficiera des tĂ©moignages d'Antonin Chastel, de Jean-Jacques Caburol et d'autres figures de la rĂ©sistance locale. Il ne sera plus inquiĂ©tĂ© par la suite et pourra finir ses jours Ă  Thiers.
  • - : Antonin Chastel. SFIO. Un nouveau conseil municipal est installĂ© par les responsables de la LibĂ©ration.

Quatrième et Cinquième Républiques

  • - : Antonin Chastel. SFIO. DĂ©cĂ©dĂ© en cours de mandat. Le parc des sports principal de la ville porte son nom (Parc des sports chastel)[9].
  • - : Fernand Sauzedde (1908-1985). SFIO. DĂ©putĂ© de 1962 Ă  1978. Conseiller gĂ©nĂ©ral de 1952 Ă  1973. La maison des sports dans le bas de la ville porte son nom[10].
  • - : RenĂ© BarnĂ©rias (1928-2011). UDF. DĂ©putĂ© de 1978 Ă  1981. Conseiller gĂ©nĂ©ral de 1973 Ă  1979. Il est Ă  l'origine de l'ouverture de la piscine municipale en 1973 qui a pris son nom (piscine RenĂ© BarnĂ©rias)[11]. Maire de la ville Ă  l'Ă©poque du tournage de L'Argent de poche de François Truffaut, il tient un petit rĂ´le dans le film. Il interprète Monsieur Desmouceaux, le père handicapĂ© de Patrick. Il dĂ©cède en 2011 Ă  Chausseterre dans le dĂ©partement de la Loire Ă  son domicile oĂą les pompiers Ă©taient intervenus pour Ă©teindre un incendie[12].
  • - : Maurice Adevah-PĹ“uf (1943-2021). PS. DĂ©putĂ© de 1981 Ă  1993 et de 1997 Ă  2002. Conseiller gĂ©nĂ©ral de 1979 Ă  1992. Il est la personne qui sera restĂ© le plus longtemps au titre de maire de Thiers (24 ans). Ses actions porterons surtout sur le dĂ©veloppement touristique et sportif de la ville. Durant les quatre mandats, il crĂ©a la maison des sports, le musĂ©e de la coutellerie, le creux de l'enfer, le nouveau Centre hospitalier de Thiers au Fau, la vallĂ©e des Rouets, la zone industrielle du Felet, le complexe Espace et accueillera Ă  Thiers en 1985 le Symposium national de sculpture monumentale mĂ©tallique[13]. Il rĂ©amĂ©nagea en grande partie la ville-basse comme la Route nationale 89 entre le magasin Carrefour Thiers et E.Leclerc de Thiers. Il a Ă©tĂ© aussi Ă©tĂ© Ă  l'initiative de la crĂ©ation du Parc naturel rĂ©gional Livradois-Forez[14]. Le projet phare du conseil municipal est bien la construction de la grande Base de loisirs d'Iloa Les Rives de Thiers proche de Courty qui comprend plusieurs courts de tennis (intĂ©rieurs et extĂ©rieurs), des circuits de modĂ©lisme, un stade, un camping, un restaurant, un cynodrome, un minigolf ou encore la plus grande piscine d'Auvergne (piscine d'Iloa)[15]. Il remportera Ă  plusieurs reprises les Ă©lections municipales de Thiers face Ă  Jean DĂ©glon, le père de Thierry DĂ©glon.
  • - : Thierry DĂ©glon (° 1954). Sans Ă©tiquette. Il dirige la sociĂ©tĂ© DĂ©glon, fondĂ©e Ă  Thiers en 1921 par son grand-père Jean DĂ©glon, originaire de Suisse. La production de l'entreprise de coutellerie est destinĂ©e aux professionnels des mĂ©tiers de bouche. Ancien adjoint Ă  l'Ă©conomie du maire socialiste Maurice Adevah-PĹ“uf, en rupture avec celui-ci, Thierry DĂ©glon se prĂ©sente en 2001 Ă  la tĂŞte d'une liste sans Ă©tiquette. Sa liste arrive en seconde position de la triangulaire, derrière l'union de la gauche mais devant la liste de droite. Après le retrait de cette dernière, il remporte le second tour. L'Ă©chec relatif du nouveau maire aux cantonales de 2004 semble lui promettre une rĂ©Ă©lection difficile. Cependant, en 2008, il bĂ©nĂ©ficie de l'absence de liste Ă  droite et remporte les municipales au premier tour face Ă  la gauche conduite par la conseillère gĂ©nĂ©rale Annie ChevaldonnĂ©. Son action s'est portĂ©e plus particulièrement sur le renouvellement urbain (avec l'ANRU) ainsi que sur la promotion du sport et la rĂ©novation des Ă©quipements sportifs. Son deuxième mandat a vu la crĂ©ation de la Maison de l'Aventure Industrielle (Usine du may), la fermeture de la piscine d'Iloa ainsi que d'un pĂ´le des services publics dans l'ancien collège Audembron.
  • - juin 2020 : Claude Nowotny (° ). PCF. IngĂ©nieur de la fonction publique, chargĂ© du dĂ©veloppement culturel du Parc naturel rĂ©gional Livradois-Forez, prĂ©sident de l'office de tourisme de Thiers. SupplĂ©ant du dĂ©putĂ© AndrĂ© Chassaigne de 2002 Ă  2012. Son action porte particulièrement attention aux finances de la ville ainsi que son endettement, au renouvellement urbain (habitat et commerce) et Ă  l'entretien de la commune[16].
  • juin 2020 - : StĂ©phane Rodier (° 1974). Responsable recherche et dĂ©veloppement dans une usine de coutellerie de la montagne thiernoise.

Notes et références

  1. Fiche d' Alexandre Chassaigne-Goyon sur le site de l'Assemblée Nationale
  2. Georges Therre et Jacques Ytournel, Thiers, tome III, coll. « Mémoire en images ».
  3. Georges Therre et Jacques Ytournel, Thiers tome I, coll.MĂ©moire en Images
  4. Guy Rousseau, p. 63, Le Temps du Gouyat; L'enracinement socialiste dans le Puy-de-DĂ´me (1870-1914)
  5. Pierre Chevalérias, p. 10-11 Bulletin du Cercle no 2.
  6. Sont aussi nommés par Vichy deux adjoints, Antoine Sigaud, chef de district des chemins de fer en retraite et Joseph Malaleuge, mercier en gros. Il revient ensuite aux trois hommes de proposer une liste de conseillers municipaux qui est validée par les autorités Cf. Pierre Chevalérias Le Bulletin du Cercle no 2, septembre 1999.
  7. Son esprit « militaire » s'accorde avec le caractère autoritaire du régime et il déclare à ses conseillers : « Vous êtes nommés et non élus, ce qui assurera votre indépendance et renforcera votre autorité » cf. Pierre Chevalérias, Le Bulletin du Cercle no 2, septembre 1999
  8. Fernand Sauzedde le décrit comme un « brave homme », « un militaire qui obéissait aux ordres » et rapporte les propos que lui a tenus Brasset dans une entrevue avec Pierre Chevalérias de 1982 publiée en 1999 dans le no 2 du Bulletin du Cercle : « Le Maréchal Pétain m'a demandé d'aller à la mairie, j'ai obéi, Thorez aurait été Maréchal de France, j'y serais allé aussi »
  9. « http://www.ville-thiers.fr/Parc-des-sports-Antonin-Chastel-et », sur www.ville-thiers.fr (consulté le )
  10. Centre France, « Très urticantes, des chenilles colonisent les chênes du stade Fernand-Sauzedde », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Centre France, « Fuites, chute de lattes et normes obsolètes, la piscine René-Barnérias menacée de naufrage », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Décès de l'ex-député-maire René Barnérias », sur lesechos.fr, (consulté le )
  13. « Symposium national de sculpture monumentale métallique 1985, Thiers : catalogue - Symposium National De Sculpture Monumentale Métallique », sur www.bibliotheques-clermontmetropole.eu (consulté le )
  14. Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Création du parc du Livradois-Forez : travail préparatoire », sur Ina.fr, (consulté le )
  15. conseil municipal de Thiers, « Thiers info », Thiers info,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  16. Centre France, « Interview - Le maire de Thiers Claude Nowotny répond à La Montagne », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Pays de Thiers, le regard et la mĂ©moire, ouvrage collectif sous la direction de Dany Hadjadj, Ă©d. Presses Universitaires Blaise Pascal, 1999 (ISBN 2-84516-116-6).
  • Le Temps du Gouyat ; L'enracinement socialiste dans le Puy-de-DĂ´me (1870-1914), de Guy Rousseau, Ă©d. Institut d'Études du Massif central, 1991.
  • Thiers trois tomes de Georges Therre et Jacques Ytournel, coll. « MĂ©moire en images », Ă©d. Alan Sutton (ISBN 2-84253-500-6) (ISBN 2-84253-745-9) (ISBN 2-84910-212-1).
  • Auvergne, J'Ă©cris ton nom… RĂ©sistance de Serge Combret, prĂ©facĂ© par Robert Chambeiron et Henri Rol-Tanguy, Ă©d. AEDIS, 1994 (ISBN 2-9506201-3-2).
  • Bulletin Le bulletin du Cercle, publication pĂ©riodique de l'association Cercle d'Ă©tudes de la deuxième guerre mondiale Thiers et sa rĂ©gion.

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