Lisa Eckhart
Lisa Eckhart, de son nom civil Lisa Lasselsberger[1] - [2] - [3], (née le [4] - [5] à Leoben, en Styrie) est une cabarettiste, slameuse et écrivaine autrichienne.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Lisa Lasselsberger |
Pseudonyme |
Lisa Eckhart |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Slammeuse, romancière, poétesse, germaniste, artiste de cabaret, écrivaine |
Sites web |
(de) www.lisaeckhart.com (de) www.lisaeckhart.com |
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Distinctions |
Biographie
Origine et formation
Lisa Lasselsberger grandit d'abord à Sankt Peter-Freienstein chez ses grands-parents[6], sa mère étudiant encore[7]. À l'âge de six ans, elle rejoint ensuite ses parents à Graz[6]. En 2009, elle y obtient sa maturité au lycée Liebenau, avant d'étudier la germanistique et la slavistique à la Sorbonne-Nouvelle à Paris. Après avoir enseigné un an à Londres[7], elle achève un master à l'Université libre de Berlin[4] - [8]. Sa première thèse de master sur la féminité et le national-socialisme d'après le journal de Joseph Goebbels (Weiblichkeit und Nationalsozialismus, ausgehend von Joseph Goebbels’ Tagebüchern) se voit refusée tandis que la seconde sur la figure du Diable dans la littérature germanophone est acceptée. Après ses études, elle s'investit dans le slam[7], participant au séminaire du germaniste Reinhart Meyer-Kalkus à l'Université de Potsdam sur le sujet[9].
Son nom de scène, Eckart, est celui de son père[10]. Elle est naturellement germanophone, mais aussi francophone, russophone et anglophone[8].
Parcours artistique
En 2015, elle remporte le concours autrichien de slam mais perd de peu son équivalent allemand face au vainqueur Jan Philipp Zymny[11].
La même année, elle commence son spectacle solo de cabaret Als ob Sie Besseres zu tun hätten pour lequel elle reçoit le prix autrichien du cabaret[12].
En 2016, elle intervient sur Bayrischer Rundfunk ainsi que sur ORF1[7], puis, à partir de 2017, sur ORF2 et sur WDR.
En 2018, elle commence son second spectacle Die Vorteile des Lasters ("les avantages du vice")[13]. En 2019, elle participe très régulièrement à l'émission de cabaret hebdomadaire de l'ARD nuhr im Ersten.
Présenté en 2020[14], son livre Omama est un succès de librairie mais est relativement mal accueilli par la critique[15] - [16].
Festival Harbour Front
En , le Spiegel rapporte l'annulation de la venue de Lisa Eckart au festival de littérature hambourgeois Harbour Front. Les organisateurs de l'évènement "ne pourraient pas garantir la sécurité des visiteurs et de l'artiste" en raison de protestations quant à sa venue dans un quartier "notablement très à gauche"[17]. La maison d'édition d'Eckart informe les organisateurs que celle-ci refuse de tenir ses conférences en distanciel.
L'écrivain Sasha Reh proteste contre cet état de fait en annulant sa propre conférence dans cet évènement "qui ne se positionne pas clairement pour le droit à la liberté artistique et à la liberté d'expression, même lorsqu'il y a des contestations". Dans une lettre ouverte, la présidente de la section allemande de PEN International Regula Venske va plus loin et compare l'hostilité rencontrée par la cabarettiste à celle à laquelle Erich Marie Remarque fit face lors de la publication d'A l'Ouest, rien de nouveau.
À la suite de l'incident, l'image de l'écrivaine est utilisé par le groupe Alternative für Deutschland de la Hesse, mouvance politique dont Lisa Eckert se distance catégoriquement[18] - [19].
Ultérieurement, les présumées menaces relatives à sa venue au festival hambourgeois ont été révélées fausses[20] ce qui vaudra à l'entière polémique le qualificatif de "débat fantôme" dans le Zeit[21].
Critiques
Les polémiques autour de l'artiste remontent à son spectacle satirique Die Heilige hat BSE (« la vache sacrée a la vache folle »), accusé d'antisémitisme[22]. En effet, elle y pose la question rhétorique suivante "Que doit-on faire lorsque les intouchables commencent à toucher d'autres gens?", faisant référence aux accusations de viols touchant des personnalités juives (Harvey Weinstein, Roman Polansky), noires (Bill Cosby, Morgan Freeman) et homosexuelles (Kevin Spacey). Il s'agirait du "cauchemar érotique du politiquement correct"[23].
Le , les propos d'Eckart font encore polémique lorsqu'elle déclare: « Pourquoi, en humour, les Juifs ont-ils deux longueur d'avance sur les femmes ? » (en allemand, « longueur d'avance » se dit « Nasenlänge » soit littéralement « longueur de nez ») Sa blague est qualifiée d'antisémite par certains médias[24].
Distinctions
- 2014 : Annenstrasse-Weibsbilder-Preis 2014[25]
- 2016 : Prix du cabaret autrichien[12]
- 2017 : Freistädter Frischling[26]
- 2017 : Berliner Bär
- 2017 : Prix Panthéon
- 2017 : Prix du cabaret allemand[27]
- 2018 : Prix du cabaret allemand[28]
- 2018 : Prix du cabaret hessien
- 2019 : Salzburger Tier[29]
- 2020 : Sprachwahrer des Jahres
- 2020 : Leipziger Löwenzahn
Notes et références
- Karl Fluch: Lisa Eckhart, Sprachkünstlerin auf hohem Niveau. In: Der Standard, Printausgabe 24. Februar 2018. (Volltext in ungekürzter Version auf pressreader.com, abgerufen am 22. Juni 2018.) Darin die in der Online-Ausgabe derStandard.de nicht enthaltene Passage: « Lisa Eckhart ist Lisa Eckhart. Immer. Gut, ihr richtiger Name ist Lisa Lasselsberger, aber ansonsten gibt sie sich viel Mühe, damit ihre Bühnenfigur nicht als Kunstfigur missinterpretiert wird. »
- Lisa Lasselsberger: Objekt der Forschung und Begierde. Licht meines Lebens, meine Sünde, meine Seele – „Mein Roman“. Die Ringvorlesung zur Königsklasse der Gattungen im Spannungsverhältnis zwischen Forschung und Subjektivität. In: FURIOS – Studentisches Campusmagazin an der FU Berlin, Freundeskreis Furios e.V. (Hrsg.), 24. April 2014, abgerufen am 22. Juni 2018.
- Lisa Mittermaier: Literaturpreis: Wo sind die Mannsbilder? In: Annenpost. Geschichten aus dem Annenviertel (Kultur). „Weblog des Studiengangs ‚Journalismus und Public Relations (PR)‘ der FH JOANNEUM“, 27. Oktober 2014; 2. Preis, Lisa Lasselsberger (Lisa Eckhart). (ohne Datum, PDF) Jurybegründung Literatur (Anita Keiper, Luise Kloos, Kerstin Eberhard) auf der Website des Annenstraße-Weibsbilder-Preis. Beide abgerufen am 22. Juni 2018.
- Elisabeth Pötler, « Die Kraft der Worte : Interview als neue österreichische Poetry Slam-Meisterin », meinbezirk.at, (consulté le )
- (de) hr de, Frankfurt Germany, « Lisa Eckhart: „Da hören die Menschen wirklich nicht hin“ », (consulté le )
- Karl Fluch, « Kabarettistin Lisa Eckhart: Vulgär mit Stil : Ihre Kunst Kleinkunst zu nennen wäre eine Geringschätzung. Dass Lisa Eckhart im Kabarett gelandet ist, war ja bloß ein Zufall (Porträt) », derStandard.de, Der Standard, (consulté le )
- (de) Cornelia Buczolich, Lisa Eckhart: Charmante Arroganz in auto touring, novembre 2016, consulté le .
- (de) „Frauen werden zur Innenschau erzogen.“ In: Die Presse, , consulté le .
- (de) Geschichte der literarischen Vortragskunst, J.-B.-Metzlersche Verlagsbuchhandlung und Carl-Ernst-Poeschel-Verlag, Berlin, 2020 (deux volumes) (ISBN 978-3-476-04801-1), p. 1030.
- (de) Gredig Direkt mit Kabarettistin Lisa Eckhart, SRF, , YouTube
- Karl Forster, « SZ-Serie: „Wort für Wort“: Teuflisch gut », kostenpflichtig; als Volltext (PDF) auf der Website von Lisa Eckhart, abgerufen am 22. Juni 2018, Süddeutsche Zeitung, (consulté le )
- Thomas Maurer schafft das Triple. In: Wiener Zeitung, 23. August 2016, abgerufen am 23. August 2016.
- Lisa Eckhart: Schwarzer Humor grimmigster wienerischer Tradition. In: derStandard.at, Jänner 2018, abgerufen am 11. Jänner 2018.
- Michael Huber, « Angst vor linkem Protest: Kabarettistin Eckhart von Festival ausgeladen », Kurier.at, (consulté le )
- (de) « Lisa Eckharts »Omama« ist gefragt », (consulté le )
- (de) « Lisa Eckhart: Omama. Roman » (consulté le )
- (de) Arno Frank, « Kabarettistin Lisa Eckhart von Literaturfestival ausgeladen », DER SPIEGEL – Kultur (consulté le )
- « Lisa Eckhart und Verlag kündigen rechtliche Schritte gegen AfD an », DerStandard.at, (consulté le )
- « Causa geht weiter: Lisa Eckhart: Verlag wehrt sich gegen Vereinnahmung durch die AfD », Kleine Zeitung, (consulté le )
- Die konstruierte Debatte um Cancel Culture von Sebastian Friedrich, NDR, 10. August 2020
- Wie einmal die Cancel Culture nach Hamburg kam von Dirk Peitz, ZEIT, 8. Oktober 2020
- www.youtube.de.
- Bayerischer Rundfunk Knut Cordsen, Schwarzer Block schlägt schwarzen Humor: Zur Ausladung Lisa Eckharts vom Hamburger Harbour Front Festival,
- Huch, ich hab’ schon wieder einen antisemitischen Witz gemacht, Bayerischer Rundfunk, abgerufen am 23. November 2021
- Lisa Mittermaier: Literaturpreis: Wo sind die Mannsbilder? In: Annenpost. Geschichten aus dem Annenviertel (Kultur). „Weblog des Studiengangs ‚Journalismus und Public Relations (PR)‘ der FH JOANNEUM“, 27. Oktober 2014; 2. Preis, Lisa Lasselsberger (Lisa Eckhart). (ohne Datum, PDF) Jurybegründung Literatur (Anita Keiper, Luise Kloos, Kerstin Eberhard) auf der Website des Annenstraße-Weibsbilder-Preis. Beide abgerufen am 22. Juni 2018.
- Michael Polzer: „Frischling“: Steirerin Lisa Eckhart gewann Freistädter Kleinkunstpreis. In: OÖNachrichten, 7. März 2017, abgerufen am 5. März 2018.
- Martin Fichter-Wöß: Kabarettszene: Lisa Eckhart lobt in ihrem neuen Programm die „Vorteile des Lasters“. (In „Vorteile des Lasters“ hält Lisa Eckhart ein wortmächtiges Plädoyer für die sieben Todsünden. Am Samstag [13. Jänner 2018, Anm.] erhält die Poetry Slammerin aus Leoben den Deutschen Kabarettpreis.) In: Kleine Zeitung, 10. Jänner 2018, abgerufen am 22. Juni 2018.
- Deutscher Kleinkunstpreis: Vitasek und Eckhart geehrt. (Verliehen am 18. Februar 2018.) In: ORF.at, 8. November 2017, abgerufen am 22. Juni 2018.
- Der „Salzburger Stier 2019“ geht an Lisa Eckhart. OTS-Meldung vom 17. Oktober 2018, abgerufen am 18. Oktober 2018.
Liens externes
- Sites officiels : (de) www.lisaeckhart.com et (de) www.lisaeckhart.com
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :