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Lincent

Lincent (en wallon Lîssin, en néerlandais Lijsem) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Liège, ainsi qu'une localité où siège son administration.

Lincent
Lincent
L'Ă©glise Saint-Pierre.
Blason de Lincent
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Waremme
Bourgmestre Yves Kinnard (MR)
Majorité MR-CDH-ECOLO
Sièges
MR-cdH-ECOLO
LRPS
13
8
5
Section Code postal
Lincent
Pellaines
Racour
4287
4287
4287
Code INS 64047
Zone téléphonique 019
DĂ©mographie
Gentilé Lincentois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
3 309 ()
48,99 %
51,01 %
224,6 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,22 %
61,18 %
15,59 %
Étrangers 4,38 % ()
Taux de chĂ´mage 8,13 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 14 055 â‚¬/hab. (2011)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 42′ nord, 5° 01′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
14,73 km2 (2021)
82,83 %
8,08 %
9,09 %
Localisation
Localisation de Lincent
Situation de la commune dans l’arrondissement de Waremme et la province de Liège
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Lincent
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Lincent
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Lincent
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Lincent
Liens
Site officiel lincent.be

    Étymologie

    Lijsem est un nom germanique, d'une forme flatteuse de Lindso + Haima, « la maison Lindso ».

    HĂ©raldique

    La commune possède des armoiries qui ne semblent pas avoir été officiellement octroyées. Elles sont supposées être les armoiries de Godescal de Morialmé[1], prévôt de Saint-Lambert, qui possédait une partie de la région au XIe siècle. Bien sûr il n'a jamais possédé d'armoiries mais ces armoiries lui sont attribuées sur un sceau du XIVe siècle sur lesquelles la commune s'est basée pour créer les siennes.
    Blasonnement : De vair en chevron renversé, à deux chevrons de gueules.
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[2].



    GĂ©ographie

    Situation générale

    Le village se situe en Hesbaye, aux confins des provinces de Liège, du Brabant wallon (Orp-Jauche) et du Brabant flamand (Landen). Ă€ 50 km de Bruxelles et Liège, le long de l'autoroute E40, Lincent est Ă©galement Ă  proximitĂ© de Tirlemont (20 km), de Jodoigne (15 km), de Huy (30 km) et de Namur (40 km). La commune comprend deux autres villages : Pellaines et Racour.

    GĂ©ographie urbaine

    Aujourd'hui, le village se développe en deux noyaux séparés par la route nationale 64 reliant Huy à Tirlemont. Le conducteur pressé aura l'impression de traverser un village-rue. À l'est de la route nationale, sur le plateau, un noyau du XIXe siècle s'est développé autour de petites exploitations agricoles. Dernièrement, cette partie du village a fait l'objet de nombreuses constructions sans style particulier. À l'ouest de la route, le cœur ancien du village a pratiquement disparu, ayant fait place à de petites maisons, au cours du XIXe siècle, disposées le long d'une longue rue principale. Il reste toutefois quelques éléments du noyau ancien du village, voire quelques maisons de fondation plus ancienne, remontant parfois au XVIIe siècle, construits en tuffeau et en silex.

    La densité de population de la commune était en 2005 de 203 habitants au km2, avec 9 % d'urbanisation du sol : l'essentiel du territoire reste dévolu à l'agriculture (Source : SPF Économie - Direction générale Statistique et Information économique).

    Relief

    L'altitude moyenne tourne autour des 80 m au-dessus du niveau des ocĂ©ans. Le relief, très peu accentuĂ©, est marquĂ© par un plateau situĂ© Ă  l'est du village, et d'un versant Ă  l'ouest.

    Hydrographie

    La Bacquelaine traverse le village d'est en ouest, rejoignant la petite Gette Ă  l'ouest de la commune, affluent de la Dyle (bassin de l'Escaut).

    GĂ©ologie

    Le silex et le tuffeau ont été exploités dans toute la région : l'appellation « tuffeau de Lincent » regroupe plusieurs veines de tuffeau présentes dans de nombreux villages. Ce matériau est une roche calcaire sédimentaire, d'origine océanique et dont la formation remonte au Landénien tertiaire.

    Communes limitrophes

    DĂ©mographie

    La commune comptait, au , 3 296 habitants (1 627 hommes et 1 669 femmes)[3], pour une superficie de 14,75 km2, soit une densitĂ© de population de 223,46 habitants/km2.

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année :

    • Source : DGS - Remarque : 1806 jusqu'Ă  1970 = recensement ; depuis 1971 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[4].

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    Histoire

    Historiquement, le village de Lincent semble apparaître tardivement, au milieu du Moyen Âge ; des fouilles archéologiques menées le long du tracé du TGV oriental n'ont révélé aucune occupation avant cette période, à l'exception d'un rare matériel résiduel. Pourtant, la région est fréquentée depuis le Néolithique, pendant la protohistoire et l'antiquité romaine, ainsi qu'en attestent de nombreuses découvertes sur le territoire des communes avoisinantes. Quelques jalons éclairent l'histoire de Lincent :

    • Selon certaines sources, une villa romaine aurait existĂ© le long d'un diverticule de la chaussĂ©e romaine, Ă  l'extĂ©rieur du village (quartier actuel de la Bruyère). Cette hypothèse est Ă  mettre en relation avec le tumulus d'Avernas-le-Bauduin, tout proche.
    • Au cours de la transition entre MĂ©rovingiens et Carolingiens, la maison de Landen compte un certain PĂ©pin parmi ses membres ; ce puissant domaine a probablement Ă©tendu son influence jusqu'Ă  Lincent.
    • En 1031, le village passe de l'autoritĂ© du duchĂ© de Brabant Ă  celle du chapitre de Saint-Barthelemy, Ă  Liège.

    HĂ´tel de ville

    L'hĂ´tel de ville de Lincent est l'Ĺ“uvre de l'architecte Joseph Poelaert (1870).

    Administration et politique

    Yves Kinnard (MR) est le bourgmestre actuel de la commune.

    Jumelages

    Patrimoine

    Globalement, le village de Lincent ne présente pas beaucoup d'intérêt sur le plan culturel ou patrimonial, à l'exception de son ancienne église en ruine, de quelques maisons de maître du XIXe siècle, et de deux grandes demeures, appelées « châteaux », datant de la même époque.

    Moyen Ă‚ge

    • Église Saint-Pierre (XIIe – XIVe siècles). Il ne subsiste que les murs et la tour axiale de cette Ă©glise, bâtie en tuffeau sur un microrelief dominant la Bacquelaine. Monument classĂ© (Arr. royal du 14.03.1940), elle accueille aujourd'hui de rares Ă©vĂ©nements culturels (théâtre et musique).
    • Bas-relief gothique, sculptĂ© dans la pierre ; un probable rĂ©emploi de matĂ©riau de l'Ă©glise dans le mur d'une ruelle de configuration très ancienne (rue de la Fontaine, autrefois ruelle Aux Messes).

    Temps modernes

    Ancienne ferme hesbignonne de la localité.
    L'Ă©cole communale (cour des Grands) et le poste de police.
    • Sections de bâtiments remontant aux XVIIe et XVIIIe siècles (fermes, habitations), notamment la ferme Vanesse et le presbytère (tous deux rue du village).

    Époque contemporaine

    • Potales dans les champs.
    • Ancienne Ă©cole communale (aujourd'hui partagĂ©e entre Ă©cole et services administratifs de la commune), 1870. D'après les plans de Joseph Poelaert.
    • Château de la Ferme de Lincent (anciennement château Michaux), 1904-1905. Construction en briques d'inspiration nĂ©ogothique (architecte Hubert Froment).
    • Château Ulens, après 1900.
    • Maisons de maĂ®tre sur la route N64 et dans le village, vers 1910.

    Patrimoine naturel

    L'environnement est typique de la Hesbaye du Nord. De vastes champs ondulent mollement, et s'agitent à mesure qu'on s'approche du Brabant wallon. Les chemins creux recèlent une faune et une flore en voie de raréfaction, et les paysages qui se laissent découvrir au sommet des buttes appellent à la méditation. Plus loin au nord et à l'ouest, au large du village, les premières vallées brabançonnes offrent une nouvelle perspective aux balades Orp, Hélécine, Piétrain. Vers le sud et l'est, ce sont les grands plateaux hesbignons et les vergers flamands

    Les villages de Racour et Pellaines présentent le même schéma architectural, à savoir des constructions datées pour l'essentiel des XIXe et XXe siècles, avec çà et là de rares témoins d'une occupation antérieure comme l'église de Racour (XIVe siècle). Mais les deux autres villages de l'entité ne sont balafrés ni par l'autoroute, ni par le TGV, ni par la route nationale ; ce qui leur confère un charme campagnard appréciable

    Musée

    • MusĂ©e d'histoire et de la vie d'autrefois (Racour).

    Écotourisme

    Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • D'OMALIUS d'HALLOY J.-J., PrĂ©cis Ă©lĂ©mentaire de gĂ©ologie, Librairie europĂ©enne, Bruxelles, 1868
    • MAQUET J. (dir)., Le patrimoine majeur de Wallonie, IPW, Namur, 2006.
    • Danielle Sarlet et AndrĂ© Matthys, Le Patrimoine monumental de la Belgique : Province de Liège, Arrondissement de Waremme, t. 18.2, Pierre Mardaga, , 704 p. (ISBN 978-2870095829)
    • Colette Falaise (coord.), Jean-Louis Craninx, Jacqueline Englebert, Anny Lecocq, Guy Nyssen, Jocelyne Steels et Alain Terwagne, Le patrimoine de Lincent : Lincent, Pellaines, Raccour, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 166), , 60 p.

    Liens externes

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