Lily of the West
Lily of the West est une chanson traditionnelle irlandaise[1], désormais passée dans le répertoire de la musique folk américaine. La version américaine raconte l'histoire d'un homme qui se rend à Louisville dans le Kentucky et tombe amoureux d'une femme nommée Mary (ou parfois Flora ou Molly), dont le surnom est Lily of the West (« le lys de l'Ouest »). Il s'aperçoit que Mary lui est infidèle : il poignarde alors son rival dans un accès de rage, ce qui lui vaut d'être emprisonné mais ne l'empêche pas de rester amoureux. Dans la version originale, Lily témoigne en sa faveur et il est ainsi libéré ; mais ils ne reprennent pas leur liaison par la suite.
Origine
Cette ancienne ballade est restée vivante à travers les siècles à la fois sous forme imprimée et par tradition orale. À l'origine une ballade populaire anglaise[1] (broadside ballad), cette chanson est devenue particulièrement populaire aux États-Unis grâce aux chanteurs de salon et aux imprimeurs de ballades. Au XIXe siècle, elle était connue dans tout le pays et, avec le temps, elle est entrée dans la tradition populaire. Sa popularité était telle qu'elle a été utilisée sous forme humoristique pour attirer les gens au Kansas[2] - [3].
La chanson est souvent interprétée comme métaphore des expériences douloureuses qu'ont vécues Anglais et Scots d'Ulster, et en général Britanniques et Irlandais, dans l'Amérique des premiers pionniers et colons, ou aussi auparavant en marge de la société en Irlande, en Écosse et dans les Marches écossaises.
En 1878, une édition américaine de la chanson mentionne l'explication que cette Mary était la fille d'un homme d'église de Lexington[4]. D'autres éditions américaines antérieures mentionnent cependant d'autres lieux d'origine comme le Michigan[5].
MĂ©lodie
Paroles
Voici une version publiée en 1878 en Pennsylvanie[4] :
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Traduction libre | |
When first I came to Louisville some pleasure there to find, |
Quand je vins pour la première fois à Louisville, en quête de plaisirs, |
I courted her awhile, in hopes her love to gain, |
Je la courtisai quelque temps, dans l'espoir de gagner son amour, |
One evening as I rambled, down by a shady grove, |
Un soir comme je déambulais près d'un bosquet ombragé, |
I stepped up to my rival, my dagger in my hand. |
J'avançai jusqu'à mon rival, mon poignard à la main. |
At length the day of trial came, I boldly made my plea, |
Vint enfin le jour du procès, je fis hardiment ma plaidoirie, |
D'autres versions traditionnelles ou modernes existent, certaines avec une fin différente. Par exemple, le groupe folk irlandais The Chieftains situe l'histoire en Irlande.
Reprises les plus connues
- Joan Baez, Joan Baez, Vol. 2 (1961)
- Peter, Paul and Mary, « Flora », Moving (1963)
- Bob Dylan, Dylan (1973)
- Bert Jansch, Live at the 12 Bar (1996)
- The Chieftains, avec Mark Knopfler dans The Long Black Veil (1995), et avec Rosanne Cash dans Further Down the Old Plank Road (2003)
- Johnny Stulic (between 1978 to 1983), adapted translation version "Usne vrele visnje".
- Altan, dans l'album « Gleann Nimhe » (2012) chantée par Mairead Nà Mhaonaigh
Notes et références
- (en) Sabine Baring-Gould, Songs and Ballads of the West, Londres, Patey & Willis, (lire en ligne), « 58. Flora, the Lily of the West » : « "Flora, the Lily of the West" was wont to be sung annually at the Revel at St Breward's (en) on the Bodmin Moors, and can be traced back there to 1839 » — en Cornouailles, mais origine irlandaise : « The ballad has clearly an Irish origin ».
- Come all you folks of enterprise who feel inclined to roam / Beyond the Mississippi to seek a pleasant home. / Pray take a pioneer's advice, I'll point you out the best — / I mean the state of Kansas, the Lily of the West.
- (en) The Collected Reprints from "Sing Out! the Folk Song Magazine" Volumes 7-12, 1964-1973, Bethlehem, Pennsylvania, Sing Out Corp., , 382 p. (ISBN 1-881322-00-9), p. 6 (avant la partition et les paroles de la chanson)
- (en) Frank Cowan, Southwestern Pennsylvania in Song and Story, Greensburg, Pennsylvania, , p. 412-414 — « The heroine is said to have been the daughter of a clergyman of Lexington, Kentucky — her name, Mary Morrison, on account of her great beauty and accomplishments, styled 'The Belle of Lexington' and 'The Lily of the West'. »
- The Lily of the West, texte de chanson publié en 1860 à New York