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Light Airborne Multi-Purpose System

Le Light Airborne Multi-Purpose System, ou LAMPS (pour « système aéroporté léger multi-usages »), est le programme de la United States Navy qui développe des hélicoptères devant assister les flottes de surface dans la lutte anti-sous-marine.

But du programme

Le but du programme LAMPS est de patrouiller aux frontières des portées radar et sonar d'une flotte navale afin de détecter et traquer des sous-marins ennemis ou des navires d'escorte armés de missiles, puis transmettre les données en temps réel à leur vaisseau-mère LAMPS. Ils ont également la capacité à engager directement des cibles ennemies, à l'aide de grenades anti-sous-marines ou de torpilles, ou indirectement, en coordonnant les éléments de la flotte présents sur place.

Histoire

Un hélicoptère Kaman SH-2F Seasprite à l'approche de la plateforme arrière de la frégate USS Cook (FF-1083), en 1981.
Un hélicoptère SH-60B Seahawk larguant une torpille Mark 46 au large du sud de la Californie.

Programme Ă  longue portĂ©e d'un montant de 3,9 milliards de dollars, le programme LAMPS fut dĂ©veloppĂ© par la US Navy en rĂ©action Ă  un constat de dĂ©ficience en moyens de lutte anti-sous-marine. Il fut lancĂ© Ă  la suite d'une demande Ă©mis en 1970 par le Chief of Naval Operations (CNO), demandant le dĂ©veloppement urgent d'un hĂ©licoptère de soutien servant Ă©galement d'arme anti-sous-marine tactique pour les navires[1], grâce Ă  l'emport de capteurs, de systèmes de traitement et de systèmes d'affichage performants, permettant ainsi Ă  une flotte navale d'Ă©tendre ses capacitĂ©s au-delĂ  des limitations classiques de portĂ©e visuelle ou sonar pour les opĂ©rations de dĂ©tection, poursuite et engagement des menaces sous-marines[1] - [2].

Afin de rĂ©pondre aux besoins de la lutte anti-sous-marine, la US Navy dĂ©veloppa le LAMPS, qui fut initialement rĂ©alisĂ©, au dĂ©but des annĂ©es 1970, par l'installation d'Ă©quipement naval et la conversion du Kaman SH-2 Seasprite — alors dĂ©jĂ  prĂ©sent dans l'inventaire de la Marine amĂ©ricaine — au standard LAMPS[2]. Les rĂ©sultats de cette conversion s'Ă©tant montrĂ©s positifs, la Marine prĂ©vit alors de mettre en place une deuxième version, la Mark II (Mk.II), utilisant les mĂŞmes systèmes Ă©lectroniques mais installĂ©s sur d'autres plateformes. Toutefois, en 1972, le CNO dĂ©cida d'abandonner la version Mark II en faveur de la version Mark III, plus avancĂ©e[1]. Cette dernière employait des systèmes Ă©lectroniques amĂ©liorĂ©s, offrait la possibilitĂ© d'utiliser des missiles antinavires — tels l'AGM-119 Penguin —, les systèmes de vision nocturne, et apportait une portĂ©e d'action plus importante, ainsi qu'un système de rĂ©cupĂ©ration, assistance, sĂ©curisation et dĂ©placement (RAST, pour Recovery, Assist, Securing, and Traversing)[2], ce qui permettait aux hĂ©licoptères ainsi Ă©quipĂ©s de disposer de capacitĂ©s de rĂ©cupĂ©ration atteignant une « mer 5 », correspondant Ă  des vents de 33 nĹ“uds (61 km/h) et une hauteur de vagues de m[1].

ProposĂ© par Sikorsky, le S-70L — depuis redĂ©signĂ© SH-60B Seahawk — remporta la compĂ©tition LAMPS Mk.III en face au Model 237 (en) de Boeing-Vertol, recevant alors un contrat de dĂ©veloppement de 2,7 millions de dollars de la part de la Navy pour son dĂ©veloppement initial. General Electric reçut elle un contrat de 547 000 dollars pour un dĂ©veloppement plus poussĂ© du turbomoteur T700-GE-401, devant produire plus de puissance et rĂ©sistant mieux Ă  la corrosion, tandis qu'un contrat supplĂ©mentaire, d'un montant de 17,9 millions de dollars, fut attribuĂ© Ă  IBM Federal Systems pour continuer le dĂ©veloppement de l'avionique permettant au SH-60B de correspondre au standard LAMPS Mark III[1]. Le , le DĂ©partement de la DĂ©fense des États-Unis (DoD) autorisa le dĂ©veloppement complet du SH-60B et attribua un nouveau contrat de 109,3 millions de dollars Ă  Sikorsky pour le dĂ©veloppement, la fabrication et les essais en vol de cinq prototypes, auxquels devait s'ajouter un autre destinĂ© aux essais au sol. PrĂ©cĂ©demment, Sikorsky avait mis Ă  jour la maquette d'une cellule d'UH-60A Blackhawk au standard SH-60B pour la prĂ©senter aux officiels du DoD avant l'attribution du contrat de dĂ©veloppement. Elle avait Ă©tĂ© utilisĂ©e entre et pour des vĂ©rifications de compatibilitĂ© avec les navires de la Marine, en la manipulant Ă  bord des frĂ©gates USS Oliver Hazard Perry et USS Arthur W. Radford[1].

Mi-, après une demande du Congrès, la Marine annonça au ComitĂ© des forces armĂ©es du SĂ©nat (Senate Armed Services Committee) qu'elle avait restructurĂ© le projet LAMPS afin de rĂ©aliser une rĂ©duction de budget de 402,1 millions de dollars, tout en n'affectant pas le programme principal de 3,9 milliards de dollars, ceci afin d'Ă©viter sa clĂ´ture dĂ©finitive en faveur d'une « simple » mise-Ă -jour du LAMPS Mark I[1].

En , la transmission principale du SH-60B rĂ©alisa des essais de qualification, au cours desquels elle fut testĂ©e Ă  une puissance maximale de 3 600 ch (2 647,4 kW), ce qui Ă©tait 600 ch de plus que les spĂ©cifications de performances requises par la Navy[1]. Le commença l'assemblage final du premier prototype du Seahawk, son premier vol d'essai Ă©tant rĂ©alisĂ© le de la mĂŞme annĂ©e. Ce vol fut suivi par ceux des quatre autres prototypes au dĂ©but et au milieu de l'annĂ©e 1980, suivis par une Ă©valuation opĂ©rationnelle en , juste Ă  temps pour obtenir les rĂ©sultats pour une revue de la part du Bureau de revue des acquisitions des systèmes de la DĂ©fense (en) (DSARC, Defense System Acquisition Review Council). Avec l'appui du DSARC, la Marine parvint Ă  obtenir une autorisation du Congrès pour l'achat de 204 exemplaires de ces nouveaux appareils[1].

Les évaluations opérationnelles (OPEVAL) du programme LAMPS Mark III furent achevées en et déterminèrent que le programme était efficace et convenait aux attentes[1]. Les mêmes évaluations effectués sur sa première évolution, le LAMPS Mk.III Block I, furent réalisées en 1993 et donnèrent les mêmes résultats. Le développement de la mise-à-jour LAMPS Mk.III Block II commença en 1993, reprenant les modifications du Block I et y ajoutant des modifications d'avionique majeures. La Navy avait pour objectif d'inclure cette mise-à-jour sur d'anciennes cellules de SH-60B, SH-60F et HH-60H ayant été sélectionnées pour l'extension de vie opérationnelle SLEP (pour Service Life Extension Program) du H-60, l'appreil résultant devant être désigné SH-60R[1].

Aéronefs liés au programme LAMPS

Notes et références

  1. (en) « LAMPS History » [archive du ], sur www.hsl43.navy.mil, US Navy (consulté le ).
  2. (en) Navy Supply Corps Newsletter, février 1972, p. 8–9

Voir aussi

Articles connexes

Presse Ă©crite

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) United States Navy Supply Corps, « LAMPS Highlighted at Aviation Conference », Navy Supply Corps Newsletter, Supply Systems Command, US Navy Department, vol. 35, no 2,‎ (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Bibliographie

  • (en) United States Congress House Committee on Appropriations, Department of Defense Appropriations for 1973, vol. 7 : Procurement, Washington (États-Unis), U.S. Governement Prining Office, , 1487 p. (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 623–625.
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