Ligatures de l'alphabet grec
Les ligatures de l'alphabet grec sont des combinaisons graphiques de certaines lettres de cet alphabet. Fréquemment utilisées dans l'écriture manuscrite du grec au Moyen Âge et au début de l'imprimerie, leur usage a décliné pendant les XVIIe et XVIIIe siècles, et ces ligatures ne sont plus que très rarement utilisées.
Historique
Les ligatures se rencontrent sur des textes grecs gravés plusieurs siècles av. J.-C., joignant par exemple les lignes verticales de deux lettres successives (comme Η et Ν), afin de gagner de la place et de réduire le temps nécessaire à la gravure.
Au Moyen Âge, l'écriture manuscrite du grec fait usage de plusieurs centaines de ligatures[1] - [2]. Certaines regroupent des combinaisons de lettres fréquentes, d'autres des terminaisons flexionnelles de mot, voire des abréviations de mots entiers.
Dans les premiers textes grecs imprimés après 1500, certaines ligatures continuent à être utilisées, mais leur usage décroît aux XVIIe et XVIIIe siècles avant de devenir obsolète dans la typographie moderne.
Certaines ligatures sont utilisées plus longtemps que les autres, particulièrement la ligature d'un omicron et d'un upsilon, Ȣ, l'abréviation du terme καὶ (« et »), ϗ, et le stigma, ϛ, une ligature des lettres sigma et tau récupérant la fonction du digamma dans la numération grecque et représentant la valeur « 6 ».
Exemples
Les exemples de ligatures suivants sont tirés du livre de Carl Faulmann, Das Buch der Schrift[1].
Voir aussi
Liens internes
Références
- (de) Carl Faulmann, Das Buch der Schrift : Schriftzeichen und Alphabete aller Zeiten und Völker, , 286 p. (ISBN 978-3-937715-49-0)
- (en) William H. Ingram, « The ligatures of early printed Greek », Greek, Roman and Byzantine Studies, vol. 7, , p. 371-389 (lire en ligne)