Accueil🇫🇷Chercher

Les Vampires (film, 1915)

Les Vampires est un film muet français en dix épisodes (durée totale de 7 h 20 min), écrit et réalisé par Louis Feuillade, sorti en 1915.

Les Vampires
Description de cette image, également commentée ci-après
« Les Yeux qui fascinent », affiche d'Achille Mauzan pour le sixième épisode du film Les Vampires.
RĂ©alisation Louis Feuillade
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Durée 440 minutes (7 h 20 min)
Sortie 1915

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La série se déroule à Paris et relate les exploits d'une bande de criminels qui se sont eux-mêmes baptisés « les Vampires ».

Musidora y joue le rôle d'Irma Vep, une femme fatale dont le nom est l'évidente anagramme de « vampire ».

Fiche technique

Distribution

Affiche de Tamagno figurant Oscar Mazamette (Marcel Levesque) aux prises avec la bande des Vampires (collection Cinémathèque française).
Rival de la bande des Vampires, le malfaiteur Juan-José Moreno (Fernand Herrmann) enlève Irma Vep (Musidora) dans l'épisode « Les Yeux qui fascinent ».

Lieux de tournage

  • L’épisode no 3 est censĂ© se dĂ©rouler, en partie, dans un immeuble situĂ© 3, rue du GĂ©nĂ©ral-Langlois Ă  Paris, dont on aperçoit la façade Ă  plusieurs reprises[1].

Épisodes

Anecdote de tournage

« J’entreprenais ce scĂ©nario avec qui ? Parbleu ! avec des artistes rĂ©formĂ©s, exemptĂ©s... et tous les huit jours visitĂ©s par l’autoritĂ© militaire, menacĂ©s de rĂ©cupĂ©ration, astreints Ă  la loi Dalbiez... Ah, c’était gai ! Du jour au lendemain, mes interprètes pouvaient me faire dĂ©faut. Mais j’étais l’auteur. Je pouvais modifier mon scĂ©nario. Il y a toujours moyen de s’en tirer ! [...] Quand un interprète m’était pris, eh bien ! je modifiais le scĂ©nario... pas plus malin que cela ! » - Louis Feuillade dans un entretien avec Marcel Allain[2]

« En arrivant au studio, nous ignorions totalement ce que nous allions faire. Monsieur Feuillade nous racontait. Parfois, il tirait de ses poches des bouts de papier sur lesquels il avait pris quelques notes, mais parfois aussi en tournant une scène, personne ne savait ce qu’il avait dans la tĂŞte. » - Musidora[2]

À l'instar des hommes de main de Fantômas, la bande des vampires fait référence aux bandes d'apaches qui sévissaient dans le Paris de la Belle Époque[3].

Olivier Assayas a rendu hommage à cette série dans son film Irma Vep puis dans la mini-série du même titre où un réalisateur tente de tourner une reprise du film.

Notes et références

  1. (en) « Les Vampires, 3 : Le Cryptogramme rouge », sur thecinetourist.net.
  2. Champreux, Jacques. 2000. "Les films à épisode de Louis Feuillade", dans 1895, hors-série, dossier "Louis Feuillade" sous la direction de Jacques Champreux et Alain Carou.
  3. (en) Elizabeth Ezra, The Cinema of Things : Globalization and the Posthuman Object, New York / Londres / Oxford, Bloomsbury Academic, , VII-208 p. (ISBN 978-1-50132-885-5), p. 19.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gian-Piero Brunetta, « Strangers in the dark, les Vampires et le jeu des masques », Les Cahiers de la CinĂ©mathèque. Revue d'histoire du cinĂ©ma Ă©ditĂ©e par l'institut Jean Vigo, no 48 « Louis Feuillade »,‎ , p. 77-81 (ISSN 0764-8499).
  • (en) Kristine J. Butler, « Irma Vep, Vamp in the City : Mapping the Criminal Feminine in Early French Serials », dans Jennifer M. Bean et Diane Negra (dir.), A Feminist Reader in Early Cinema, Durham (Caroline du Nord), Duke University Press, , 584 p. (ISBN 0-8223-2999-9), p. 195-220.
  • (en) Vicki Callahan, « Screening Musidora : Inscribing Indeterminacy in Film History », Camera Obscura, Duke University Press, vol. 16, no 3,‎ , p. 58-81 (DOI 10.1215/02705346-16-3_48-59).
  • (en) Vicki Callahan, Zones Of Anxiety : Movement, Musidora, And The Crime Serials Of Louis Feuillade, DĂ©troit (Michigan), Wayne State University Press, coll. « Contemporary Approaches to Film and Television Series », , XI-190 p. (ISBN 978-0-81432-855-2, prĂ©sentation en ligne).
  • Serge Chazal, « Les Vampires : le tournant de 1915 », BelphĂ©gor. LittĂ©ratures populaires et culture mĂ©diatique, vol. 1, no 2,‎ (lire en ligne).
  • (en) Sarah Delahousse, « Reimagining the Criminal : The Marketing of Louis Feuillade's FantĂ´mas (1913–14) and Les Vampires (1915) in the United States », Studies in French Cinema, Londres, Routledge, vol. 14, no 1,‎ , p. 5–18 (DOI 10.1080/14715880.2013.875742 ).
  • (en) Elisabeth Ezra, « The case of the phantom fetish : Louis Feuillade's Les Vampires », Screen, Oxford University Press, vol. 47, no 2,‎ , p. 201–211 (DOI 10.1093/screen/hjl016 ).
  • George Fronval, « Un roman cinĂ©ma tirĂ© d'un film qui fut un des prĂ©curseurs du cinĂ©ma d'Ă©pouvante si en vogue aujourd'hui : Les Vampires », Le Chasseur d'illustrĂ©s, no 15,‎ , p. 7-8.
  • Damien Keller, « Les Vampires de Louis Feuillade (1915-1916) et les lettres de l'Ă©pouvante », Épistolaire. Revue de l'A.I.R.E. (Association interdisciplinaire de recherche sur l'Ă©pistolaire), Paris, Librairie HonorĂ© Champion, no 36 « La lettre au cinĂ©ma »,‎ , p. 99-106 (ISSN 0993-1929).
  • Francis Lacassin (prĂ©f. Henri Fescourt), Louis Feuillade : maĂ®tre des lions et des vampires, Paris, Pierre Bordas et fils, , 327 p. (ISBN 2-86311-271-6, prĂ©sentation en ligne).
  • Gilbert Lascault, Les Vampires de Louis Feuillade : sĹ“urs et frères de l'effroi, CrisnĂ©e, Yellow Now, coll. « CĂ´tĂ© films » (no 12), , 104 p. (ISBN 978-2-87340-230-3).
  • Olivier Leplatre, « Le dĂ©sordre Ă  la lettre : l'anagramme dans Les Vampires de Louis Feuillade », dans Fabienne BoissiĂ©ras (dir.), Dire le dĂ©sordre, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres » (no 41), , 391 p. (ISBN 978-2-8124-0878-6), p. 291-322.
  • (en) HervĂ© Picherit, « Making a Modernist Masterpiece : The Elusive Location of Cultural Significance in Les Vampires », Modernism/modernity, Johns Hopkins University Press, vol. 25, no 4,‎ , p. 655-681 (DOI 10.1353/mod.2018.0054 ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.