Les Funérailles des roses
Les FunĂ©railles des roses (èèăźèŹć, Bara no sĆretsu) est un film japonais par Toshio Matsumoto sorti en 1969.
Titre original |
èèăźèŹć Bara no sĆretsu |
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RĂ©alisation | Toshio Matsumoto |
Scénario | Toshio Matsumoto |
Acteurs principaux |
Pita |
Sociétés de production | ATG |
Pays de production | Japon |
Genre |
Drame Documentaire Film d'art et essai Film expérimental |
Durée | 103 minutes |
Sortie | 1969 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il s'inscrit dans la Nouvelle Vague japonaise.
Synopsis
Le film suit les tribulations d'Eddie et de son groupe d'amis - gays, drag queens ou transgenres[1] - à Tokyo, mais la narration n'est pas dans un premier temps l'élément principal du film.
Il s'agit d'une rĂ©interprĂ©tation de Ćdipe roi. Le pĂšre de Eddie a disparu lorsqu'elle Ă©tait jeune, celui-ci lui manque. Eddie tue sa mĂšre et l'amant de celle-ci. Gonda est propriĂ©taire du club le Genet et vendeur de drogue. Ayant une relation avec Leda, Gonda sort avec Eddie qui travaille dans le mĂȘme bar. Leda tente de rĂ©cupĂ©rer Gonda qui choisit finalement Eddie. Leda se suicide. AprĂšs l'enterrement de Leda, Gonda constate qu'il est le pĂšre d'Eddie, il se suicide et Eddie se crĂšve les yeux.
Fiche technique
- Titre français : Les Funérailles des roses[2]
- Titre original : èèăźèŹć (Bara no sĆretsu)
- Titre anglais : Funeral Parade of Roses
- RĂ©alisation : Toshio Matsumoto
- Scénario : Toshio Matsumoto
- Photographie : Tatsuo Suzuki
- Montage : Toshie Iwasa
- Musique : JĆji Yuasa
- Direction artistique : Setsu Asakura
- Producteurs : Mitsuru Kudo et Keiko Machida
- Sociétés de production : ATG
- Pays d'origine : Japon
- Langue originale : japonais
- Format : noir et blanc - 1,33:1 - Format 35 mm - son mono
- Genre : Drame ; documentaire ; film d'art et essai ; film expérimental
- Durée : 103 minutes[3]
- Dates de sortie :
Distribution
- Pita (Peter) : Eddie
- Osamu Ogasawara : Leda
- Yoshio Tsuchiya : Gonda
- Emiko Azuma : la mĂšre de Eddie
- Toyosaburo Uchiyama : Guevera
- Don Madrid : Tony
- Koichi Nakamura : Juju
- Chieko Kobayashi : Okei
- ShĆtarĆ Akiyama : lui-mĂȘme
- Kiyoshi Awazu : lui-mĂȘme
Le film
Le film est volontairement tourné en noir et blanc en 1969, alors que la couleur se popularise dans les années 50. Le film se positionne comme expérimental notamment par une citation de Jonas Mekas à la minute 41.
Le film joue avec l'effet de distanciation, typique du thĂ©Ăątre de Bertolt Brecht, en multipliant les ruptures afin de faire prendre de la distance au spectateur par rapport Ă l'Ćuvre perçue. Toshio Matsumoto insĂšre par exemple du texte destinĂ© au spectateur au beau milieu d'une scĂšne d'amour dont on montre le tournage ou bien interview Pita, dont c'est le premier rĂŽle, pour connaitre sa perception de son personnage. Il brouille en permanence, parfois avec humour, les frontiĂšres entre la rĂ©alitĂ© et la fiction[5].
La narration est non-linéaire, certaines scÚnes se répÚtent et trouvent leur justification par la suite.
Certains aspects du film sont documentaires, des interviews réelles de travestis et d'usagers de drogues, des scÚnes de manifestations antigouvernementales, sont intégrées au récit. On pensera à Les Hommes le dimanche, premier film de Robert Siodmak, pour le mélange de documentaire et de fiction.
Sans pour autant donner de justification, il est affirmĂ© que le film aurait inspirĂ© Orange mĂ©canique de Stanley Kubrick tournĂ© en 1971[6] - [7], peut-ĂȘtre en raison de l'usage de la distorsion de la musique et des accĂ©lĂ©rĂ©s de l'image.
Le terme de Bara (èè) : rose Ă©tait utilisĂ© dans les annĂ©es 1960 et 1970 pour dĂ©signer la communautĂ© homosexuelle au Japon, comme le terme pansy aux Ătats-Unis[8]. Les roses artificielles Ă©tant les fleurs prĂ©fĂ©rĂ©es de Leda donnant ainsi au titre une double signification.
Le film précédent de Matsumoto : For My Crushed Right Eye contient des séquences reprises dans Les Funérailles des roses.
Le film a été tourné à Tokyo.
Ădition vidĂ©o
Le film sort en France pour la premiÚre fois le , en DVD et en Blu-ray, édité par Carlotta. Le disque comprend une préface de Bertrand Mandico, et un décryptage du film par Pascal-Alex Vincent et Stéphane du Mesnildot[4].
Notes et références
- (en) Tamsin Cleary, « Why Funeral Parade of Roses is a landmark of Japanese queer cinema », British Film Institute, (consulté le )
- Les Funérailles des roses : titre français du film lors de la rétrospective « Art Theatre Guild of Japan (ATG) ou la fabrique d'auteurs » du 7 juin au 23 juillet 2011 à la MCJP
- (ja) Les Funérailles des roses sur la Japanese Movie Database
- « Les Funérailles des roses », sur carlottavod.com, Carlotta Films (consulté le )
- (en)http://www.midnighteye.com/reviews/funeral-parade-of-roses/
- (en) http://metro.co.uk/2008/07/21/film-funeral-parade-of-roses-293580/
- (en)http://reccaphoenix.wordpress.com/2008/04/20/funeral-orange/ Similarities
- (en)http://robot6.comicbookresources.com/2013/12/exclusive-fantagraphics-to-publish-massive-anthology-of-gay-manga/
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (ja) Japanese Movie Database
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database