Accueil🇫🇷Chercher

Les Fous du roi (roman)

Les Fous du roi ou Tous les hommes du roi (titre de la première édition intégrale française) (titre original : All the King's Men) est un roman de Robert Penn Warren, publié pour la première fois en 1946. Le titre serait inspiré de deux vers de la comptine Humpty Dumpty (All the king's horses and all the king's men / Couldn't put Humpty together again).

Les Fous du roi
Auteur Robert Penn Warren
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Politique-fiction
Version originale
Langue Anglais américain
Titre All the King's Men
Éditeur Harcourt, Brace & Company (en)
Lieu de parution New York
Date de parution 1946
Version française
Traducteur Pierre Singer
Éditeur Delamain et Boutelleau
Lieu de parution Paris
Date de parution 1950
Nombre de pages 560

En 1947, le roman remporte le Prix Pulitzer de la fiction. Il est adaptĂ© au cinĂ©ma en 1949 et en 2006, la première version dĂ©crochant l’Oscar du meilleur film. L’éditeur Modern Library classe le roman comme le 36e meilleur roman de langue anglaise du XXe siècle. En outre, il est inclus par le magazine Time dans son classement des 100 meilleurs romans parus depuis 1923 et le Guardian le classe parmi les 100 meilleurs livres de langue anglaise. 

Résumé

Le récit évoque l’ascension et le règne politique du gouverneur Willie Stark (appelé « le Boss »), un populiste cynique du sud des États-Unis dans les années 1930. Le narrateur du récit est Jack Burden, un journaliste politique devenu le bras droit du gouverneur Stark. La carrière du Boss est entrecoupée de passages où Jack raconte l’histoire de sa vie et met en avant ses réflexions philosophiques : « L’histoire de Willie Stark et celle de Jack Burden, d’une certaine manière, ne font qu’une »

Historique et structure romanesque

Le roman est au départ une pièce de théâtre en vers nommée Proud Flesh, écrite par Penn Warren en 1936. Dans cette pièce, un des personnages se nomme Willie Talos, en référence au personnage brutal du poème épique La Reine des fées écrit par l’anglais Edmund Spencer à la fin du XVIe siècle

Warren a toujours déclaré que Tous les hommes du roi « n’était pas supposé être un livre à propos de politique ».

Les thèmes et les images

Un des principaux thèmes du roman est le fait que toutes les actions ont des consĂ©quences, qu’il est impossible pour un individu de n’être qu’un spectateur de sa vie, tel que le fait le personnage de Jack (d’abord en tant qu’étudiant faisant des recherches en histoire et, plus tard, en tant que journaliste sarcastique). Durant la Grande DĂ©pression, la population entière abandonne toute responsabilitĂ© et s’en remet Ă  des leaders charismatiques tels que Willie Stark. Ce dernier semble ainsi combler les dĂ©sirs des personnages ou le prĂ©tendre. Son garde du corps par exemple, Sugar Boy, atteint de bĂ©gaiement, aime le Boss car « Il p… p… parlait trop bien » ; Jack Burden ne peut se rĂ©soudre Ă  coucher avec Anne Stanton, qu’il aime, alors que Stark le fait, etc. (C’est sous cet aspect que les personnages sont tous des « hommes du roi », en dehors de l’emprunt d’une phrase, le titre n’a rien Ă  voir avec la comptine Humpty Dumpty. Il est en fait dĂ©rivĂ© de la devise « Chaque homme est un roi » de l’homme politique et populiste amĂ©ricain Huey Long, dont la vie a inspirĂ© celle du personnage de Willie Stark.) Mais ces succès par procuration sont tous condamnĂ©s Ă  Ă©chouer, et Jack comprend qu’un homme doit « quitter l’histoire pour revenir dans l’histoire et, enfin, endosser la dure responsabilitĂ© du Temps. » 

Le roman explore des concepts Calvinistes, tels que le pĂ©chĂ© originel (« L’homme est conçu dans le pĂ©chĂ© et Ă©levĂ© dans la corruption, il ne fait que passer de la puanteur des couches Ă  la pestilence du linceul », dit Willie lorsqu’il lance Jack Burden Ă  la recherche d’une information compromettante sur quelqu’un. « Il y a toujours quelque chose. ») et la corruption (« il faut crĂ©er le bien Ă  partir du mal », dit Willie lorsque ses mĂ©thodes brutales sont critiquĂ©es, « il n’y a rien d’autre dont on puisse le faire naĂ®tre. ») Jack dĂ©couvre qu’aucun homme n’est impermĂ©able au pĂ©chĂ© sous certaines circonstances. Ainsi, dans sa recherche de ragots Ă  propos du juge, commence-t-il par s’interroger dans quelles conditions un homme est amenĂ© Ă  faire quelque chose de mal. Jack, Willie et Adam abandonnent tous l’IdĂ©alisme lorsqu’ils comprennent que personne n’est innocent ou irrĂ©prochable. 

Un autre thème prĂ©sent dans le roman et celui du « Grand Spasme ». Lorsque Jack Burden dĂ©couvre par hasard que l’amour de sa vie, Anne Stanton, entretient une relation avec le gouverneur Willie Stark, il monte directement dans sa voiture et roule jusqu’en Californie afin de s’éloigner de cette liaison. La description par Jack de son voyage contient des rĂ©fĂ©rences explicites ou indirectes Ă  la notion de DestinĂ©e, ce qui est en quelque sorte ironique lorsqu’il revient convaincu par le « Grand Spasme ». 

Le « Grand Spasme » est un type particulier de nihilisme que Jack adopte durant son voyage vers l’Ouest : « Les mots ne signifiaient rien, et tout se réduisait à la pulsation du sang dans les artères et au spasme du nerf, comme quand la patte d’une grenouille morte se contracte, traversée par un courant électrique. » Lors de son retour de Californie, Jack conduit un vieil homme qui a un spasme involontaire au visage. Cette image devient une métaphore résumant l’idée « que toute vie se réduit à la pulsation sombre du sang et au spasme du nerf. » En d’autres termes, la vie n’a pas de sens, tout action est justifiée par un réflexe inné et personne n’est responsable de ses choix ou de sa destinée. (Pour Jack, ce concept est confirmé lorsqu’il est témoin d’une lobotomie pratiquée par Adam Stanton.) La distance émotionnelle rendue possible par cette conception lui permet de se détacher de sa propre frustration concernant la relation entre Anne Stanton et le Boss, et lui permet en outre de supporter des circonstances qui lui étaient jusque-là insupportables.

Les Ă©vĂ©nements successifs (dont la mort tragique du gouverneur Stark, celle de son ami proche Adam Stanton et du juge Irwin, le père de Jack) convainquent Jack que le « Grand Spasme » est un modèle insuffisant pour expliquer ce qu’il a vu de l’histoire. « (Il) comprit que leurs tristes destinĂ©es ne dĂ©pendaient pas du pouvoir divin du Grand Spasme. Ils (ses amis) Ă©taient condamnĂ©s, mais avaient nĂ©anmoins vĂ©cu sous le poids Ă©crasant de leur propre volontĂ©. » Finalement, il accepte sa part de responsabilitĂ© dans l’anĂ©antissement de la vie de ses amis. 

Le roman se penche Ă©galement Ă  des thèmes Ĺ“dipiens, alors que Jack dĂ©couvre Ă  la fois l’identitĂ© de son vrai père et combien il est responsable de sa mort. 

Le thème de l’identitĂ© du père et son effet sur le sentiment identitaire d’une personne est explorĂ© Ă  deux reprises dans le roman. D’abord grâce aux personnages d'Adam et Anne qui dĂ©couvre l'identitĂ© de leur père (l’ancien gouverneur Stanton) qui avait aidĂ© Ă  Ă©touffer une affaire de corruption. Ensuite lorsque Jack dĂ©couvre que son père biologique est le juge Irwin, et non, comme il le pensait « l’Avocat. » Ă€ chaque fois, cette dĂ©couverte entraĂ®ne un bouleversement des considĂ©rations morales du personnage. 

Le Temps est un autre thème majeur du roman et, tout particulièrement, l’idĂ©e que chaque instant passĂ© contient les racines du futur. ExplorĂ© en permanence au sein du roman, ce motif thĂ©matique explique que la narration ne soit pas chronologique. Ainsi le rĂ©cit s'assure de mette Ă  l'avant plan l’évolution des personnages et les liens thĂ©matiques entre les pĂ©riodes. 

Personnages

Willie Stark

Le personnage central de Willie Stark (souvent simplement appelĂ© « le Boss ») est soumis Ă  une transformation radicale, passant d’un avocat idĂ©aliste, piètre candidat au siège de gouverneur, Ă  un gouverneur charismatique et puissant. Ă€ cette fonction, Stark va participer Ă  diverses formes de corruption et construire une machine politique basĂ©e sur le mĂ©cĂ©nat et l’intimidation. Son approche de la politique lui fait de nombreux ennemis au sein de la LĂ©gislature, mais ne dĂ©tourne pas son Ă©lectorat de base, qui rĂ©pond avec enthousiasme Ă  son comportement populiste. 

Le personnage de Stark est souvent décrit comme inspiré de la vie de Huey Long, ancien gouverneur de Louisiane et sénateur au milieu des années 1930. En 1935, Huey Long était au sommet de sa carrière lorsqu’il a été assassiné ; un an avant seulement Robert Penn Warren avait commencé à enseigner à l’université de Louisiane. Stark, tout comme Long, est tué à bout portant au Capitol par un médecin. Le titre du livre proviendrait de la devise de Long, « Chaque homme est un roi » ou de son surnom « Kingfish »

Dans son introduction de l’édition publiĂ©e par Modern Library, Warren nie avoir Ă©crit un livre faisant l’éloge de Huey Long ou de son assassinat, mais il reconnaĂ®t cependant l’influence qu’il a pu avoir sur le personnage de Willie Stark : 

Une des tendances regrettables de notre Ă©poque et que l’accueil fait Ă  un roman peut largement dĂ©pendre de sa pertinence journalistique. MĂŞme s’il n’est pas très Ă©lĂ©gant pour moi d’appeler cette tendance regrettable et de la contester, car la pertinence journalistique de Tous les hommes du roi avait certainement un rapport avec l’intĂ©rĂŞt qu’il a suscitĂ©. Mon hĂ©ros, cet homme politique, dont le nom est Willie Stark a rapidement Ă©tĂ© assimilĂ© Ă  l’ancien sĂ©nateur Huey P. Long… 

Un claire diffĂ©renciation entre Huey Long et le personnage de fiction Willie Stark pourrait ĂŞtre apportĂ© en examinant le nom de l’homme politique dans la pièce Proud Flesh, oĂą il s’appelait Ă  l’origine Talos, nom du personnage brutal et sans pitiĂ© du poème Ă©pique La Reine des fĂ©es Ă©crit par Edmund Spencer. Mon idĂ©e s’est par la suite Ă©toffĂ©e mais cette base est toujours restĂ©e, de sorte que, Willie Stark, est d’une certaine façon restĂ© Willie Talos. Pour ĂŞtre plus explicite, Talos est une sorte de malĂ©diction que la dĂ©mocratie pourrait s’attirer. Le livre, cependant, n’a jamais supposĂ© ĂŞtre un livre Ă  propos de politique. La politique Ă  simplement apportĂ© le cadre d’une histoire dont les prĂ©occupations Ă  l’œuvre, quelle qu’elles soient, sont plus profondes. 

Jack Burden

Jack Burden est le narrateur du roman, un ancien Ă©tudiant en histoire, journaliste et assistant personnel du gouverneur Willie Stark.

Son récit est poussé, d’une part, par la fascination du mystère qui entoure le personnage plus grand que nature de Willie Stark, et à la même échelle d’autre part, par sa lutte afin de découvrir les mécanismes dirigeant ce qui survient dans sa vie.

En narrant le rĂ©cit, Jack mĂ©lange son histoire personnelle et celle, politique, du gouverneur Stark. Les rĂ©cits parallèles qu’il fait de ces deux histoires crĂ©ent un contraste saisissant entre le personnel et l’impersonnel. Alors que son ton cynique, dĂ©tachĂ© et souvent drĂ´le suggère une tentative de se mettre en retrait des intrigues et passions des autres personnages, le contenu hautement personnel de sa narration laisse entendre qu’il a conscience qu’il ne peut complètement de retirer, lui et son histoire, de celle de Willie Stark. Et cela car son histoire, narrĂ© en parallèle, a influencĂ© et modelĂ© celle (tragique) de Willie Stark. 

En somme, le dĂ©veloppement du personnage de Jack pourrait ĂŞtre grossièrement dĂ©crit comme une quĂŞte afin de s’éloigner de sa vision dĂ©tachĂ©e, comme une sĂ©rie d’évĂ©nement incontrĂ´lables, de l’histoire humaines. En d’autres termes, on pourrait dire que ce personnage parcourt un chemin allant du refus de toute responsabilitĂ© personnelle jusqu’à son acceptation. Cependant, un trait de personnalitĂ© constant durant le dĂ©veloppement du personnage de Jack est sa passion pour dĂ©couvrir des vĂ©ritĂ©s historiques. 

« Et le passé, le présent et le futur ne sont qu’un seul et même temps, et les morts n’ont jamais vécu avant que nous leur donnions vie, et leurs yeux, au-delà des ténèbres, nous implorent. C’est ce en quoi nous croyons, nous autres historiens. Et nous aimons la vérité. »

Anne Stanton

Anne est l’amour d’enfance de Jack Burden et la fille du prĂ©dĂ©cesseur de Willie Stark, le gouverneur Stanton. De nombreux souvenirs sur la vie de Jack concernent les relations qu’il a eu avec Anne. Comme beaucoup des amis de Jack, Anne rejette le personnage de Willie Stark. Cependant, après la dĂ©couverte d’une rĂ©vĂ©lation bouleversante concernant un des Ă©carts moraux de son père, Anne entretient une relation avec Willie Stark. 

Adam Stanton

Adam est un mĂ©decin Ă  succès, il est le frère d’Anne Staton et un ami d’enfance de Jack Burden. Jack voit Adam Stanton comme l’antithèse du gouverneur Stark, appelant Adam « un homme d’idĂ©es » et Willie « un homme d’action ». Plus tard, il dĂ©crit Adam comme Ă©tant poussĂ© Ă  « faire le bien. » Le gouverneur Stark engage Adam comme directeur de son nouveau projet, la construction d’un hĂ´pital et d’un centre de soin. Poste qu’il refuse dans un premier temps, par rejet des inimitiĂ©s pour Willie Stark, avant d’être persuadĂ© d’accepter par Jack et Anne qui remette en question sa supĂ©rioritĂ© morale. Cette transgression et les liens crĂ©Ă©s avec le gouverneur Stark se rĂ©vĂ©leront avoir des consĂ©quences tragiques lorsque Adam apprendra, par le biais du gouverneur adjoint Tiny Duffy, que Willie Stark couche avec sa sĹ“ur. Adam dit d’ailleurs Ă  Anne : « Qu’il ne voulait pas qu’on le prenne pour le maquereau de sa traĂ®nĂ©e de sĹ“ur. » Sa fiertĂ© dĂ©truite, Adam va Ă  la rencontre du gouverneur au Capitole et lui tire dessus. Si l’on considère la possibilitĂ© que l’histoire de Willie Stark puisse ĂŞtre basĂ©e des faits rĂ©els, l’inspiration pour Adam Stanton serait le docteur Carl Weiss. 

Juge Irwin

Le juge Irwin est un personnage d’un certain âge que Jack connaĂ®t depuis l’enfance, c’est d’ailleurs pour lui une figure paternelle. Willie Stark confie Ă  Jack le soin de creuser dans le passĂ© du juge Irwin afin de trouver quelque chose lui permettant de le faire chanter. L’enquĂŞte scrupuleuse de Jack rĂ©vèle quelque chose : bien des annĂ©es auparavant, le juge Irwin avait acceptĂ© des pots-de-vin afin de rejeter une affaire de poursuites entre une compagnie pĂ©trolière et un homme nommĂ© Mortimer Littlepaugh. Jack prĂ©sente les preuves au juge et avoir d’avoir pu les utiliser contre lui, ce dernier se suicide. C’est seulement après ça que Jack apprend par sa mère que le juge Irwin Ă©tait son père. 

Cass Mastern

Un des premiers sujets de recherche majeur pour Jack Burden est centré sur la vie d’un ancêtre au XIXe siècle, Cass Mastern, un homme aux solides valeurs morales ayant étudié à l’université Transylvania dans le Kentucky (d’où est originaire Robert Penn Warren). L’histoire de Cass, révélée au travers de ses journaux et de sa correspondance, est principalement centré sur la trahison d’un ami et les conséquences néfastes de celle-ci sur plusieurs personnes. En étudiant des fragments de l’histoire de la Guerre Civile américaine, Jack commence à comprendre (même s’il n’est pas encore en mesure de l’accepter) que chaque événement a des conséquences imprévues et que toutes les actions ou personnes sont connectés à d’autres actions ou personnes. Jack laisse entendre qu’une des raisons pour lesquelles il n’a pas pu compléter ses travaux sur la vie de Cass Mastern n’est peut-être « pas parce qu’il ne pouvait le comprendre réellement, mais parce qu’il craignait de le comprendre, car ce qu’il y trouvait, c’était un reproche. »

Les dilemmes moraux de Cass Mastern font Ă©cho Ă  ceux de Jack Burden, quelque chose qu’il ne comprend pas lorsqu’il travaille sur sa thèse et c’est une des raisons pour lesquelles il l’abandonne. 

Adaptations

Au théâtre

En dehors des premières versions de Proud Flesh, Robert Penn Warren rédige plusieurs adaptations théâtrales de Tous les hommes du roi ; l’une d’entre elles est écrite en collaboration avec le célèbre metteur en scène allemand Erwin Piscator en 1947.

Adrian Hall Ă©crit et met en scène une nouvelle adaptation pour le théâtre, pour la Trinity Company de Providence au Rhode Island en 1987. Cette adaptation, d'abord jouĂ©e en exclusivitĂ© au Trinity, est ensuite reprise dans de nombreux théâtres. 

Ă€ la radio

Le roman est adaptĂ© Ă  la radio par NBC University Theatre et diffusĂ© en . Wayne Morris y joue le rĂ´le de Jack Burden et Paul Frees, celui de Willie Stark. 

Au cinéma

À la télévision

  • 1958 : All the King's Men, tĂ©lĂ©film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Sidney Lumet, avec Neville Brand dans le rĂ´le de Willie Stark. Le tĂ©lĂ©film est diffusĂ© sur NBC en mai 1958 dans le cadre de la 11e saison de l'Ă©mission Kraft Theatre.

À l'opéra

Le compositeur américain Carlisle Floyd adapte le roman en opéra sous le titre Willie Stark. La première a lieu au Houston Grand Opera en 1981

RĂ©ception critique

Dès sa sortie les réactions étaient majoritairement positives.

Dans le journal New Republic, George Mayberry écrit que le roman est « dans la veine de nombreux classiques », comparant ce dernier à Moby Dick de Melville, Le soleil se lève aussi de Hemingway ou Gatsby le Magnifique de Fitzgerald. « La qualité qui englobe tous ces titres », écrit-il, « l’utilisation de tout le potentiel du langage pour faire état avec imagination et intelligence d’un aspect important de nos vies. » Il termine sa critique en affirmant qu'« Finalement, il s’agit d’un des véritables chefs-d’œuvre américains que l’on n’est pas prêt d’oublier. »

Dans le New York Times Book Review, Orville Prescott, qui souligne le dynamisme du récit, écrit : « il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre minutieusement poli. Il est accidenté, il a des détours et, d’une certaine manière, une approche confuse et indécise de problèmes essentiels qui n’est pas toujours convaincante. Mais quoi qu’il en soit, Tous les hommes du roi de Robert Penn Warren est une lecture merveilleusement vitale, c’est un livre tellement chargé en tension dramatique qu’il en jaillit presque des étincelles, un livre qui déborde d’une intense émotion, au rythme et à l’imaginaire poétique qui font de lui, comme certains de ses personnages diraient, un “liv’ à lir’” éclipsant la plupart des autres publications actuelles. »

RĂ©compenses

Éditions françaises

  • Les Fous du roi, traduit par Pierre Singer, Paris, Stock, 1950
  • Le Club Français du Livre, 1951
  • LGF, coll. « Le Livre de poche » no 2338, 1968
  • Stock, coll. « Bibliothèque cosmopolite » no 3, 1979 (ISBN 2-234-01088-8)
  • LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 3087, 1987 (ISBN 2-253-04325-7)
  • PhĂ©bus, coll. « D'aujourd'hui. Étranger », 1999 (ISBN 2-85940-558-5)
  • Les Belles Lettres, coll. "Domaine Ă©tranger", 2015
  • Sous le titre Tous les hommes du roi, traduction revue, corrigĂ©e et complĂ©tĂ©e (version intĂ©grale), Bordeaux, Monsieur Toussaint Louverture, coll. « Les grands animaux », 2017 (ISBN 979-10-90724-38-9)

Voir aussi

Références

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.