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Le Sifflet (1872)

Le Sifflet est un hebdomadaire satirique illustré français publié entre 1872 et 1878.

Le Sifflet
Image illustrative de l’article Le Sifflet (1872)
Première page du no 105 avec la caricature de la rédaction du Sifflet par Henri Demare[1].

Pays France
Langue français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Presse satirique
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Arthur LĂ©vy
Rédacteur en chef Michel Anézo
ISSN 2265-4488

Histoire

Fondé en , Le Sifflet a pour directeur Arthur Lévy, pour rédacteur en chef Michel Colbeaux, dit Anézo, et pour gérant Anatole Le Guillois[2], remplacé entre le second et le 17e numéro par S. Heymann[3].

À l'instar de L'Éclipse et du Grelot, chaque première page présente un dessin humoristique ou une caricature en couleur. Ces gravures sont souvent anti-bonapartistes ou anti-royalistes, la jeune Troisième République étant alors menacée par les velléités de restauration monarchique exprimées par les partisans des régimes politiques précédents. Les prétendants monarchistes seront notamment tournés en dérision par Le Guillois, qui revendiquera pour lui-même la succession des rois mérovingiens à la une des numéros du au .

Dès son lancement, le Sifflet a maille à partir avec la censure. Le dessin du premier numéro ayant été refusé, Henri Demare doit improviser au dernier moment une nouvelle composition, représentant une allégorie du nouveau journal sous la forme d'un bouffon armé d'une plume et assis sur un piédestal dominant un roi carotte en pleurs[2].

Le numéro du , pour lequel A. Humbert a imaginé une parodie anti-bonapartiste d'affiches publicitaires, provoque une petite manifestation entre la place de la Bourse et le boulevard Montmartre, des bonapartistes ayant tenté de déchirer tous les exemplaires d'un kiosque[4].

À la mi-, un autre numéro du journal est saisi dans les kiosques et les librairies[5].

Le numéro du affiche le faire-part de décès du dessin censuré, qui était intitulé Le Shah à l'Opéra. Un procédé semblable est employé le suivant.

Le , la première page du Sifflet est occupée par un cadre vide, la censure ayant interdit une caricature de Meyer parodiant le portrait du prince impérial exposé au Salon par Jules Lefebvre[6]. Le dessin du est également censuré.

En , un dessin reprĂ©sentant le « grand combat entre le XIXe siècle et l’Univers Â» est refusĂ© car le second journal y Ă©tait symbolisĂ© par une Ă©cumoire, allusion blessante au visage grĂŞlĂ© de Louis Veuillot[7]. Au mois de juillet suivant, une nouvelle charge anti-bonapartiste est interdite[8].

Des changements radicaux ont lieu au mois d'. DotĂ© d'un nouveau rĂ©dacteur en chef, Jules Cathy, le Sifflet, dĂ©sormais sous-intitulĂ© « journal humoristique de la famille Â», abandonne les caricatures au profit de portraits de personnalitĂ©s et de reproductions de tableaux de maĂ®tres[9].

Après 290 numéros, Le Sifflet cesse de paraître régulièrement en . Son dernier numéro est daté du [9].

Collaborateurs notables

Références

  1. Le Sifflet, 18 janvier 1874.
  2. Le Sifflet, 17 janvier 1872.
  3. Le Sifflet, 28 janvier 1872.
  4. La République française, 23 mars 1872, p. 3.
  5. La France, 19 avril 1872, p. 2.
  6. Le Rappel, 9 mai 1874, p. 2.
  7. Le XIXe siècle, 15 juin 1875, p. 2.
  8. Le Temps, 29 juillet 1875, p. 2.
  9. Jones, p. 104.
  10. Virmaître, p. 190-191.
  11. Grand-Carteret, p. 599.
  12. Grand-Carteret, p. 632.
  13. Le Sifflet, 19 janvier 1873.
  14. Le Sifflet, 21 avril 1872.
  15. Le Sifflet, 25 février 1872.

Voir aussi

Bibliographie

  • John Grand-Carteret, Les MĹ“urs et la caricature en France, Paris, Librairie illustrĂ©e, 1888, p. 599-600.
  • Philippe Jones, « La presse satirique illustrĂ©e entre 1860 et 1890 Â», Études de presse, vol. VIII, no 14, 1956, p. 104.
  • Charles VirmaĂ®tre, Paris-Canard, Paris, Savine, 1888, p. 190-191.

Liens externes

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