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Le Scaphandre et le Papillon

Le Scaphandre et le Papillon est un ouvrage autobiographique de Jean-Dominique Bauby paru en 1997.

Il y raconte sa vie avant son attaque cérébrale et son expérience du locked-in syndrome qui l'a enfermé dans un corps ne répondant plus à son esprit, d'où la métaphore du titre. Il a écrit la plupart des chapitres de son livre en dictant chaque lettre à Claude Mendibil[1] par le seul moyen de communication qui lui restait : le clignement de son œil gauche. Quelques chapitres ont été dictés à Michel Abécassis, son adjoint à Elle.

Le livre est vendu Ă  370 000 exemplaires et traduit dans 30 pays[2].

En mai 2007, une adaptation au cinéma, également titrée Le Scaphandre et le Papillon, réalisée par Julian Schnabel et avec Mathieu Amalric dans le rôle principal, est sortie en salles.

Résumé

  • Prologue : l’auteur nous raconte ses premiers moments dans son LIS (locked-in syndrome, syndrome d'enfermement). Il dĂ©crit les souvenirs de ses proches, sa paralysie et sa paupière gauche qui peut bouger, la journĂ©e type dans la chambre 119 Ă  l’HĂ´pital maritime de Berck. Seul son esprit peut « bouger » car son corps est totalement paralysĂ©. Il raconte le moment oĂą l’infirmière vient le rĂ©veiller : il est 7 heures du matin.
  • Le fauteuil : Il n’a jamais vu autant de blouses blanches et ne comprend pas encore le lien entre lui et un fauteuil roulant. Plus tard dans le chapitre, il comprend qu’il est « handicapĂ© ». Il demande ensuite Ă  une « blouse blanche » de lui allumer la tĂ©lĂ© pour regarder Des chiffres et des lettres.
  • La prière : Ă  Berck, ils ne sont que 2 ayant un LIS. JD peut pivoter la tĂŞte. Il espère pouvoir rĂ©cupĂ©rer une alimentation plus normale pour manger sans une sonde gastrique et pense qu’à long terme il pourra reparler. Il raconte que les parties de son corps sont dĂ©diĂ©es Ă  toutes sortes de culte (l'Ĺ“il droit Ă  un marabout camerounais par exemple).
  • Le bain : Ă  8h30 la kinĂ© Brigitte vient faire bouger ses bras et ses jambes gagnĂ©s par l’ankylose. Il a perdu 30 kg en 20 semaines. Il peut dĂ©sormais faire pivoter sa tĂŞte Ă  90°. La sĂ©ance de kinĂ© se termine par un massage facial. Il prend un bain par semaine. Ă€ 10h30 il doit se diriger vers la salle de rĂ©Ă©ducation.
  • L’alphabet : son alphabet est E S A R I N T U L O M D P C F B V H G J Q Z Y X K W, ce qui est en fait l'ordre des lettres de la plus courante Ă  la moins courante en français. On lui lit l’alphabet et lorsqu’il entend la lettre il cligne de l’œil gauche.
  • L’impĂ©ratrice : il nous informe que l’impĂ©ratrice EugĂ©nie, femme de NapolĂ©on III, Ă©tait la marraine de l’établissement. Et il nous parle de la galerie de l’HĂ´pital maritime de Berck. Il y a eu une visite impĂ©riale le . L’auteur s’imagine aux cĂ´tĂ©s d’EugĂ©nie. Un jour, il voit un reflet qu’il trouve moche : bouche tordue, nez accidentĂ©, cheveux en bataille, et ensuite il comprend que cet homme c’est en fait lui. Il se rend compte qu’il est handicapĂ© mais aussi moche.
  • Cinecitta : c’est en fait une rĂ©gion imaginaire, inventĂ©e par l’auteur, de l’hĂ´pital maritime de Berck. Berck se situe dans le Pas-de-Calais. L’hĂ´pital a Ă©tĂ© crĂ©Ă© sous le second empire. JD est dans le pavillon Sorel. Il dĂ©couvre un coin de l’hĂ´pital oĂą l’on peut voir un phare, l’auteur nomme ce coin Cinecitta.
  • Les touristes : JD nous dit que l’hĂ´pital a abandonnĂ© ses fonctions pĂ©diatriques pour s’occuper des misères de l’âge. Il y a vingt comateux dans l’hĂ´pital, des vieillards en dĂ©shĂ©rence et on y trouve quelques obèses. Les touristes sont ceux qui ne restent pas longtemps dans l’hĂ´pital, qui viennent juste pour rĂ©parer leurs membres brisĂ©s, comme les sportifs, les accidentĂ©s de la route, etc. Pour lui, la salle de kinĂ© est le meilleur poste d’observation des patients qui suivent une rĂ©Ă©ducation, il nous dĂ©crit certaines de ces personnes. Et toutes les personnes dĂ©tournent leur regard lorsqu'il les regarde.
  • Le saucisson : ses essais alimentaires ne sont pas des rĂ©ussites car un peu de yaourt s’est Ă©garĂ© dans ses voies respiratoires. Sa seule façon de manger est une sonde reliĂ©e Ă  l’estomac qui lui donne Ă  « manger » une substance brunâtre pour son apport en calories journalier. Il pense cultiver l’art des souvenirs. Ensuite, il nous raconte comment il se remĂ©more des souvenirs en se servant d’une image : en faisant la cuisine (« si je fais la cuisine, c’est toujours rĂ©ussi », « selon mon humeur je m’offre une douzaine d’escargots »…). Le saucisson est un souvenir qui est ancrĂ© dans sa mĂ©moire. La femme qui lui vendait les saucissons a aussi Ă©pousĂ© son grand-père.
  • L’ange gardien : la femme qui a conçu l’alphabet qui permet Ă  JD de communiquer est Sandrine, l’orthophoniste. Il dit que seule Sandrine et une psychologue arrivent Ă  pratiquer son alphabet et que mĂŞme si ses amis l’ont appris, ils ne le pratiquent pas. Il raconte que quelqu’un qui lui rendait visite lui a Ă©teint la tĂ©lĂ© alors qu’il regardait le match de foot Bordeaux-Munich. Il Ă©tait rĂ©dacteur en chef du journal fĂ©minin ELLE. Au tĂ©lĂ©phone, sa fille CĂ©leste (9 ans dans 5 mois) lui raconte des balades Ă  dos de poney, son père traverse sa 93e annĂ©e (c’est-Ă -dire qu’il a 92 ans).
  • La photographie : la dernière fois qu’il a vu son père, c’est la semaine avant l’accident, il le rasait. Dans ce dĂ©but de chapitre, il dĂ©crit son père. Il se souvient aussi avoir Ă©tĂ© un cancre. Son père lui tĂ©lĂ©phone de temps Ă  autre. La photographie est une photo d’un mini-golf oĂą il Ă©tait allĂ© avec ses parents s’aĂ©rer, dans une bourgade venteuse et pas très gaie pendant un week-end de printemps. Au dos, il Ă©tait Ă©crit Berck-sur-Mer, .
  • Une autre coĂŻncidence : l’auteur s’identifie Ă  Noirtier de Villefort, personnage du Comte de Monte-Cristo, car ce personnage est sur une chaise Ă  roulettes et doit cligner 1 fois de l’œil pour dire oui et 2 fois pour dire non (il s'agit du premier LIS apparu en littĂ©rature). Il aurait voulu Ă©crire une transposition moderne de ce livre mais oĂą Monte-Cristo serait une femme. Certains soirs, il a l’impression que « bon papa Noirtier » vient patrouiller dans les couloirs.
  • Le rĂŞve : il se souvient d’un rĂŞve dans lequel il neige Ă  gros flocons, et oĂą son ami Bernard et lui essaient de regagner la France qui est paralysĂ©e par une grève gĂ©nĂ©rale. Ensuite, ils ont rendez-vous avec un puissant homme d’affaires italien qui a installĂ© son QG dans le pilier d’un viaduc, loin des regards indiscrets. En entrant dans le QG, il rencontre Radovan KaradĹľić, le leader serbe. Bernard lui dit que JD a du mal Ă  respirer et le leader serbe lui fait une trachĂ©otomie. Pour boire dans ce repaire, c’est comme les masques Ă  oxygène qui tombent du plafond. Ils ont Ă©tĂ© droguĂ©s. Plus tard dans le rĂŞve, la police arrive et il s’échappe de ce lieu. JD aimerait bien s’enfuir mais dès qu’il en a la possibilitĂ©, il est statufiĂ©, momifiĂ© et une seule porte le sĂ©pare de la libertĂ©. Il a peur que ses amis tombent dans le mĂŞme piège mais ne peut pas les prĂ©venir, il est incapable de prononcer la moindre parole.
  • La voix off : il raconte qu’un matin en se rĂ©veillant, un homme Ă©tait en train de coudre sa paupière droite avec du fil et une aiguille. JD devra garder sa paupière cousue pendant six mois parce que la paupière ne jouait plus son rĂ´le de store mobile et protecteur et qu'il risquait une ulcĂ©ration de la cornĂ©e. Il s’imagine en train de crĂ©er une pièce de théâtre qu’il pourrait appeler L’œil ou Le scaphandre ou La Cocotte-Minute, dans laquelle un homme apprendrait Ă  vivre avec un LIS Ă  cause d’un grave accident cardio-vasculaire. Dans cette pièce, il y aura une voix off reproduisant le monologue intĂ©rieur de cet homme. Il imagine dĂ©jĂ  la dernière scène dans laquelle l’homme se rĂ©veille, marche et se dit « Merde, c’était un rĂŞve. ».
  • Jour de chance : au dĂ©but, un mĂ©chant sort s’acharne sur la chambre 119 : depuis une demi-heure, l’alarme de l’appareil qui sert Ă  rĂ©guler son alimentation s’est mise Ă  sonner dans le vide. En outre, sa transpiration a dĂ©collĂ© le sparadrap qui ferme sa paupière droite, et enfin l’embout de sa sonde urinaire s’est dĂ©boĂ®tĂ© et il est complètement inondĂ©.
  • La trace du serpent : ce chapitre parle du pèlerinage Ă  Lourdes de JD et de JosĂ©phine, son amie de l’époque, dans les annĂ©es 1970. Pendant le voyage ils vont se disputer plusieurs fois. Plus tard dans un magasin JD achètera une sainte vierge qu’il voudrait offrir Ă  JosĂ©phine mais celle-ci va le quitter. En voulant lire son livre La Trace du Serpent il remarque que JosĂ©phine lui a laissĂ© un mot prenant au moins 2 chapitres de son livre oĂą il est Ă©crit « Je t’aime, Ducon. Ne fais pas souffrir ta JosĂ©phine. ».
  • Le rideau : JD reçoit la visite de ses enfants ThĂ©ophile et CĂ©leste qui viennent pour la fĂŞte des pères. Ils s’installent au Beach Club. JD tombe dans une grande tristesse parce que son fils assis Ă  50 cm de lui le regarde sagement et lui, son père, ne peut pas passer ses mains dans les cheveux drus de son fils. C’est une fatalitĂ© qu’il dĂ©crit comme dĂ©gueulasse. Ils jouent au pendu, et c’est ThĂ©ophile qui remporte la partie. En mĂŞme temps, CĂ©leste fait des cabrioles et impressionne les spectateurs. Mais ThĂ©ophile considère cela comme une honte.
  • Paris : il trouve que son ancienne vie brĂ»le encore en lui mais se rĂ©duit de plus en plus aux cendres du souvenir. Depuis qu’il est enfermĂ© dans son scaphandre il a fait deux voyages Ă©clairs Ă  Paris en milieu hospitalier pour recueillir les avis de nombreux mĂ©decins. Il raconte que la première fois qu’il Ă©tait de passage Ă  Paris, il est passĂ© par hasard en ambulance devant l’immeuble ultra-moderne oĂą il exerçait son mĂ©tier de rĂ©dacteur en chef de Elle, ce qui lui a procurĂ© une Ă©motion qui l’a submergĂ©. La deuxième fois qu’il y est allĂ© (4 mois plus tard), il Ă©tait devenu indiffĂ©rent devant cet immeuble. Sa visite de Paris ne lui a fait ni chaud ni froid. Il dit que rien ne manquait sauf lui : il Ă©tait ailleurs.
  • Le lĂ©gume : le ça fera 6 mois que sa nouvelle vie a commencĂ©. Il nous rĂ©cite les premières phrases de la lettre qu’il a dĂ©cidĂ© d’envoyer Ă  ses amis et relations (une soixantaine de personnes). Il nous dĂ©clare que des rumeurs ont circulĂ© sur lui au CafĂ© de Flore oĂą une personne disait « Sais-tu que B. est transformĂ© en lĂ©gume ? » et l’autre rĂ©pondait « Évidemment, je suis au courant. Un lĂ©gume, oui, un lĂ©gume. ». Il poursuit de mois en mois une correspondance collective qui lui permet de toujours ĂŞtre en communion avec ceux qu’il aime. Il reçoit des lettres qu’il lit lui-mĂŞme scrupuleusement et les garde toutes comme un trĂ©sor.
  • La promenade : JD aimerait sortir de l’hĂ´pital, car cela fait peut-ĂŞtre des semaines ou des mois qu’il n’est pas sorti pour se promener sur l’esplanade qui longe de bord de mer. Pour lui la balade est un parcours du combattant, car il faut traverser 3 parkings dont les revĂŞtements rugueux mettent ses fesses Ă  rude Ă©preuve, et des plaques d’égout, des nids de poule et des voitures garĂ©es sur le trottoir qui sont autant d'obstacles pour cette promenade. Il dĂ©crit la mer avec ses parasols, ses planches Ă  voile, etc. Il dit qu’à Berck le fauteuil roulant est aussi courant que la Ferrari Ă  Monte-Carlo. Il raconte sa promenade avec Brice et Claude, il en connaĂ®t une depuis 15 jours et l’autre depuis 25 ans. Son univers est divisĂ© entre les personnes qui l’ont connu avant et celles qui l’ont connu après. Ils rentrent dans le bar de la plage et dans celui-ci ils croisent Fangio, une curiositĂ© de l’hĂ´pital qui ne peut pas s’asseoir et est donc condamnĂ© Ă  rester debout ou couchĂ©. JD dit qu’il ne se lasse jamais de l'odeur de graillon provenant du camion Ă  frites.
  • Vingt contre un : le cheval s’appelait Mithra-Grandchamp. Il raconte qu'il y a plus de 10 ans, Vincent et lui tenaient les rĂŞnes d’un quotidien du matin maintenant disparu. Dans ce chapitre, il raconte 2 histoires en mĂŞme temps, celle de l’arrivĂ©e de Vincent Ă  Berck pour lui rendre visite et une histoire oĂą Vincent et lui Ă©taient allĂ©s voir une course de chevaux. Ils allaient parier sur Mithra-Grandchamp mais le guichet des paris s’est fermĂ© avant qu’ils puissent faire leur pari. Ă€ la fin, c’est ce cheval qui l’emporta. Pour Vincent et lui ce fut une occasion manquĂ©e. Pour lui, Mithra-Grandchamp, c'est les femmes qu’ils n’ont pas su aimer, les chances qu’ils n’ont pas saisies, les instants de bonheur qu’ils ont laissĂ© s’envoler. Il nous dit s’en ĂŞtre sorti en remboursant toutes les mises.
  • La chasse au canard : il raconte tous les bruits de l’hĂ´pital, de la plage et de la rue qui le dĂ©rangent beaucoup. JD se souvient d’un voisin qu’il avait eu dans l’hĂ´pital et Ă  qui on avait offert un canard en peluche muni d’un système de dĂ©tection sophistiquĂ©. Ă€ chaque fois que l’on entrait dans la chambre, il Ă©mettait une musique aigrelette et lancinante, c'est-Ă -dire 80 fois par jour. Et loin de ces raffuts il peut Ă©couter les papillons qui volent Ă  travers sa tĂŞte. Il entend de mieux en mieux les papillons dans sa tĂŞte.
  • Dimanche : il nous informe que Ă©tant jeune, en 4e, il aimait bien le grec. Il nous raconte un dimanche et nous dit que rien ne se passe ce jour-lĂ , ni kinĂ©, ni orthophoniste, ni psy. Ces jours-lĂ  sont organisĂ©s des pique-niques familiaux et du ball-trap ou de la pĂŞche Ă  la crevette. Il nous dit qu’il faut bien allumer la tĂ©lĂ© et ne pas rater son coup car il risque de se passer 3h ou 4h avant que ne revienne quelqu'un pour changer la chaĂ®ne. Il prĂ©fère les documentaires sur l’art, l’histoire et les animaux. Dans son univers, les heures s’étirent et les mois passent comme des Ă©clairs, il n’en revient pas d’être en aoĂ»t.
  • Les demoiselles de Hong Kong : JD a adorĂ© voyager. Chaque matin Ă  l’aube il s’envole pour Hong Kong oĂą se tient le sĂ©minaire des Ă©ditions internationales de son journal. Il compte les pays oĂą est Ă©ditĂ© son journal pour faire passer le temps (28 pays).
  • Le message : dans ce chapitre, il Ă©voque une table oĂą il y a des gobelets vides et une machine Ă  Ă©crire avec des feuilles de papier rose engagĂ©e de travers. Il attend que quelqu’un inscrive un message dessus Ă  son attention.
  • Au musĂ©e GrĂ©vin : pendant une nuit, JD a visitĂ© le musĂ©e GrĂ©vin en songe. Pour lui il avait beaucoup changĂ©. Il nous dĂ©crit l’entrĂ©e du musĂ©e et n’arrive pas Ă  reconnaĂ®tre les premières statues de cire, qui sont en fait les aides-soignants ou infirmières qui se succèdent Ă  son chevet du matin au soir. Il mĂ©prise certaines de ces personnes car il y en a qui lui ont tordu un bras ou laissĂ© la tĂ©lĂ© allumĂ©e le soir. Chaque personne de l’hĂ´pital a un surnom que seul JD connaĂ®t. En fait il les aime tous bien, ses bourreaux. Dans la salle suivante du musĂ©e il a dĂ©couvert sa chambre d’hĂ´pital maritime reproduite Ă  l’identique. Assis sur un tabouret, Michel remplissait le cahier oĂą mes visiteurs mettent tous leurs propos. Anne-Marie arrange un bouquet de quarante roses. Bernard tient le Journal d’un attachĂ© d’ambassade de Paul Morand. Florence Ă©pingle les dessins d’enfants et Patrick, adossĂ© Ă  un mur, semble perdu dans ses pensĂ©es. JD a voulu continuer sa visite mais un gardien l’a interpellĂ©. JD clignait des yeux et au rĂ©veil une vraie infirmière se penchait sur lui et disait : « Votre cachet pour dormir, je vous le donne maintenant ou dans une heure ? ».
  • Le fanfaron : dans ce chapitre, JD se souvient d’un camarade de classe mythomane, Olivier. Il se prenait de temps en temps pour un ami de Johnny Hallyday, ou bien il Ă©tait allĂ© Ă  Londres pour voir le nouveau James Bond Ă  moins qu’on lui ait prĂŞtĂ© la nouvelle Honda. Olivier exerce dans la pub son inĂ©puisable talent de doreur de pilule et aimait fanfaronner de temps en temps. Ă€ la fin de ce chapitre, JD s’imagine trois destins de substitution : pilote de Formule 1, soldat et coureur cycliste. Il envie en fait son ami Olivier et sa maĂ®trise dans l’art de se raconter des histoires.
  • « A Day in the life » : JD dĂ©cide de nous parler du vendredi , ce sinistre souvenir : c’était la grève, il entamait avec Florence sa nouvelle journĂ©e, aujourd’hui il devait aller essayer un nouveau modèle d’une firme automobile. Tout au long de son voyage en voiture, il Ă©coutait les Beatles (« A Day in the Life »). ArrivĂ© Ă  son travail, il dĂ©couvre un message demandant de tĂ©lĂ©phoner Ă  Simone Veil, ancienne ministre de la santĂ©, elle n’était pas contente de sa photo dans le dernier numĂ©ro. Il repart en voiture et après 1h30 de route il arriva devant son ancienne maison, oĂą il avait vĂ©cu pendant 10 ans. ThĂ©ophile l’attendait Ă  l’entrĂ©e. Quand ThĂ©ophile fut montĂ© Ă  bord, ils partirent au théâtre. Sa vue commençait Ă  se troubler et ses idĂ©es s’embrouillaient. Il se rangea donc sur le cĂ´tĂ© au 1er carrefour. Il s’affala sur le siège arrière et demanda Ă  ThĂ©ophile d’aller chercher Diane, sa belle-sĹ“ur. Elle Ă©tait infirmière. ArrivĂ©e sur place, elle l’examina et dĂ©cida de l’emmener Ă  la clinique la plus proche. Il fut accueilli par tout un tas de mĂ©decins. Il eut juste le temps de se demander oĂą Ă©tait ThĂ©ophile puis il sombra dans le coma.
  • La rentrĂ©e : l’étĂ© tire Ă  sa fin. JD n’a que des Ă©chos de la rentrĂ©e littĂ©raire, rentrĂ©e des classes, rentrĂ©e parisienne. Claude relit les textes qu’ils ont Ă©crits ensemble depuis deux mois. Il se demande si dans le cosmos, il y a une clĂ© qui peut dĂ©verrouiller son scaphandre, une ligne de mĂ©tro sans terminus, une monnaie assez forte pour racheter sa libertĂ©. « Il faut chercher autre part. J’y vais. »

Références

Voir aussi

  • Philippe Vigand : son livre de 1997 "Putain de silence" est son autobiographie en tant que victime du syndrome d'enfermement.
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