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Le Livre noir du capitalisme

Le Livre noir du capitalisme est un ouvrage publié par la maison d'édition Le Temps des cerises, dans lequel les auteurs entendent dresser un bilan des régimes capitalistes. Sa publication en 1998 suit de quelques mois celle du Livre noir du communisme, paru en novembre 1997, qui affirmait comptabiliser les victimes du communisme. Ce livre de 464 pages, au format 130 x 175, aborde beaucoup de problèmes mondiaux, de la traite des Noirs à la mondialisation financière.

Le Livre noir du capitalisme
Auteur Gilles Perrault
(directeur)
Caroline Andréani
Francis Arzalier
Roger Bordier
Maurice Buttin
François Chesnais
Maurice Cury
François Delpla
François Derivery
André Devriendt
Pierre Durand
Jean-Pierre Fléchard
Yves Frémion
Yves Grenet
Jacques Jurquet
Jean LaĂŻlle
Pays Drapeau de la France France
Genre Histoire
Histoire politique
Date de parution
Éditeur Le Temps des cerises
Nombre de pages 427
ISBN 2841091449
Chronologie

Voici ce qu'en dit la quatrième de couverture :

« Nous n’avons pas eu la prétention de faire un livre exhaustif. Les crimes du capitalisme constituent un sujet malheureusement inépuisable. Du moins pour l’instant... Plutôt que de réaliser un ouvrage collectif, nous avons pris le parti de solliciter des participations individuelles d’historiens, d’économistes, de sociologues, de syndicalistes, d’écrivains, qui s’expriment ici en toute liberté sur le sujet de leur choix ».

Contenu

Ce livre dénonce, globalement, ce qu'il considère comme des méfaits imputables au capitalisme. Sont ainsi qualifiés de « crimes du capitalisme » les morts causées par la traite atlantique (commerce des esclaves), par les guerres et les répressions coloniales, par la majorité des guerres du XXe siècle (dont celles des deux guerres mondiales), par la guerre civile et les famines en Russie, puis en URSS durant les périodes de guerre civile et d'intervention étrangère, par la répression de la Commune de Paris (1871), par la répression de mouvements sociaux, par le fascisme, par l'Allemagne nazie.

Le livre énonce ainsi un bilan de 100 millions de morts pour la période observée, allant de 1900 à 1997.

Sa diffusion et son audience sont bien moindres que celles du Livre noir du communisme. Il aurait néanmoins bénéficié d'un second tirage le .

Liste des auteurs

Cette liste décrit brièvement les auteurs, par ordre alphabétique, et indique le sujet de leur intervention.

  • Caroline AndrĂ©ani est historienne, membre du Conseil national du Parti communiste français[1]. Elle s'exprime sur les migrations au XIXe et au XXe siècle en une contribution Ă  l’histoire du capitalisme.
  • Francis Arzalier, historien, professeur Ă  l’IUFM de Beauvais, membre du collectif communiste pollex, responsable de la revue Aujourd’hui l’Afrique, a rĂ©digĂ© l’article l’Afrique des indĂ©pendances et le « communisme » (1960 – 1998).
  • Roger Bordier, romancier, essayiste, relate quelques rĂ©pressions anti-ouvrières dans son texte Tirez, ce ne sont que des ouvriers.
  • Me Maurice Buttin, avocat, prĂ©sident de l’association France-Palestine, traite l’article ImpĂ©rialismes, sionisme et Palestine.
  • François Chesnais est Ă©conomiste, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La mondialisation du capital, Éditions Syros, Paris, 1997. Il rĂ©dige ici : la mondialisation du capital et les causes des menaces de barbarie.
  • Maurice Cury est poète, romancier, essayiste, scĂ©nariste de cinĂ©ma et de tĂ©lĂ©vision, auteur radiophonique et théâtral, prĂ©sident du conseil permanent des Ă©crivains, vice-prĂ©sident du Syndicat national des auteurs et compositeurs. C’est lui qui se charge de l’introduction : le libĂ©ralisme totalitaire.
  • François Delpla est historien, il traite ici de sa spĂ©cialitĂ©, la Seconde Guerre mondiale.
  • François Derivery est peintre (groupe DDP) secrĂ©taire de la revue EsthĂ©tique Cahiers, rĂ©dacteur en chef adjoint de la revue Intervention. Il signe lĂ  deux articles : Guerre et rĂ©pression : l’hĂ©catombe vietnamienne, et Massacres et rĂ©pression en Iran.
  • AndrĂ© Devriendt, directeur de publication du Monde Libertaire, a occupĂ© de nombreuses fonctions syndicales Ă  la CGT. Il s’attaque Ă  La rĂ©pression antisyndicale.
  • Pierre Durand, prĂ©sident du comitĂ© des anciens de Buchenwald-Dora, est journaliste et historien, spĂ©cialiste de la seconde guerre mondiale. Il nous donne deux articles : contre-rĂ©volution et intervention Ă©trangère en Russie (1917 – 1921), et de l’origine des guerres et d’une forme paroxystique du capitalisme.
  • Jean-Pierre FlĂ©chard, historien, nous parle de la grande guerre, avec un titre terrifiant : 11 500 morts et 13 000 blessĂ©s par jour pendant trois ans et demi.
  • Yves FrĂ©mion est journaliste et Ă©crivain, vice-prĂ©sident du rĂ©seau Voltaire. Il nous livre son apprĂ©ciation dans Une pub vaut mille bombes…(les crimes publicitaires dans la guerre moderne)
  • Yves Grenet a Ă©crit l’article : Le capitalisme Ă  l’assaut de l’Asie.
  • Jacques Jurquet est Ă©crivain, anti-colonialiste, militant communiste depuis la RĂ©sistance. Il dĂ©crit le GĂ©nocide anticommuniste en IndonĂ©sie, et l’Annexion fasciste du Timor oriental.
  • Jean LaĂŻlle est journaliste Ă  L’HumanitĂ©, il nous parle du Centenaire d’un gĂ©nocide Ă  Cuba.
  • Maurice Moissonnier, historien, militant communiste[2], traite du problème des Canuts face au cannibalisme du profit.
  • Robert Pac, journaliste, membre du Bureau national du MRAP, engagĂ© depuis plus de 25 ans dans la lutte aux cĂ´tĂ©s des Noirs, des Indiens et des membres des autres minoritĂ©s ethniques des trois AmĂ©riques. Il Ă©crit sur le gĂ©nocide indien, et la longue marche des Afro-amĂ©ricains dans États-Unis, le rĂŞve inachevĂ©.
  • Philippe Paraire est Ă©crivain, membre du collectif communiste pollex. Il a rĂ©digĂ© des ouvrages pour les enfants, publiĂ©s chez Hachette Jeunesse. Il brosse ici le portrait d’une Économie servile et capitalisme : un bilan quantifiable, ainsi que des morts vivants de la mondialisation.
  • Paco Pena est un professeur et journaliste chilien. Son article concerne les interventions nord-amĂ©ricaines en AmĂ©rique latine.
  • Gilles Perrault en a rĂ©digĂ© l’avant-propos.
  • AndrĂ© Prenant est gĂ©ographe, il traite de l’AlgĂ©rie 1830-1998.
  • Maurice Rajsfus, historien, prĂ©side l’Observatoire des libertĂ©s publiques. Il parle des bandes armĂ©es du capital dans la France rĂ©publicaine.
  • Jean Suret-Canale, ancien combattant volontaire de la rĂ©sistance, militant clandestin des jeunesses communistes de 1939 Ă  1944, ancien membre du comitĂ© central du Parti communiste français, maĂ®tre de confĂ©rence honoraire Ă  l’universitĂ© de Paris VII, gĂ©ographe et historien, auteur d’une dizaine d’ouvrages sur l’Afrique noire et le Tiers monde. Il aborde les origines du capitalisme, et l’Afrique noire sous la colonisation française.
  • Subhi Toma est un sociologue d’origine irakienne, exilĂ© en France depuis 1971. Cofondateur de la coordination internationale contre les embargos, il a conduit plusieurs missions en Irak depuis la guerre de 1991. Son propos : l’Irak victime du pĂ©trole.
  • Monique Weyl et Roland Weyl, avocats, ont rĂ©digĂ© : Quand bien mĂŞme ne suffirait pas l’abolition du capitalisme.
  • Claude Willard, historien, est professeur Ă©mĂ©rite de l’UniversitĂ© de Paris VIII, il prĂ©side l’association des amis de la Commune. Son article s’intitule 1871 : trahison de classe et semaine sanglante.
  • Jean Ziegler est dĂ©putĂ© socialiste de Genève au parlement de la ConfĂ©dĂ©ration suisse, il professe Ă©galement la sociologie Ă  l’universitĂ© de Genève. Sa contribution s'intitule Les banquiers suisses tuent sans mitrailleuses.
  • Enfin, l’ouvrage se termine par un tableau des massacres et des guerres au XXe siècle.

Notes et références

Voir aussi

Liens internes

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